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Syrie

La Ligue arabe demande une conférence entre Damas et l’opposition

Lundi, 17 octobre 2011 - 6h31 AM

lundi 17 octobre 2011

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Agence France-Presse
Le Caire

La Ligue arabe a appelé dimanche soir, à l’issue d’une réunion extraordinaire sur la Syrie, à la tenue d’une « conférence de dialogue national » d’ici 15 jours au Caire entre le gouvernement syrien et l’opposition, pour mettre fin aux violences et « éviter une intervention étrangère ».
L’organisation panarabe a décidé de « lancer les contacts nécessaires avec le gouvernement syrien et l’ensemble des factions de l’opposition pour tenir une conférence de dialogue national global au siège de la Ligue arabe, et sous son égide, d’ici 15 jours », a indiqué le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem, qui lisait la résolution adoptée par la Ligue.

Cette conférence aura pour objectif de « réaliser les aspirations légitimes du peuple syrien et le changement souhaité », de « mettre fin à la violence » et d’« éviter une intervention étrangère ».

Cheikh Hamed, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au siège de la Ligue arabe au Caire, a précisé que la Syrie avait exprimé ses réserves sur la résolution.

La Ligue arabe a également décidé de former une commission ministérielle présidée par le Qatar et comprenant les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, du Soudan, du sultanat d’Oman, d’Égypte ainsi que le secrétaire général Nabil al-Arabi, pour « contacter les dirigeants syriens afin de mettre fin à tous les actes de violence ».

La commission devra remettre le plus rapidement possible à la Ligue un rapport détaillé sur son évaluation de la situation en Syrie et des propositions d’action.

Cette réunion extraordinaire s’est tenue à la demande du Conseil de coopération du Golfe (CCG, qui rassemble Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis et Qatar), alors que le régime du président Bachar al-Assad continue de réprimer la contestation populaire.

Le délégué de la Syrie auprès de la Ligue arabe, Youssef Ahmad, a affirmé à l’ouverture de la réunion que la situation sécuritaire en Syrie se dirigeait vers « le calme et la stabilité », en dénonçant « un complot » contre son pays et en accusant des « groupes terroristes armés » d’être derrière les violences.

« Le moment choisi pour cette réunion est étrange et suspect », a-t-il ajouté, estimant qu’il était lié aux tentatives américaines et européennes de faire adopter une résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l’ONU.

M. Ahmad a également lancé une attaque en règle contre les médias arabes, les accusant de « falsifier » la vérité et d’inciter à la sédition en Syrie.

« Il ne faut pas que les crises arabes deviennent l’occasion de régler des comptes » entre pays arabes, a-t-il dit.

Cette réunion « n’a été demandée aux termes d’aucun agenda, mais pour veiller sur la Syrie et sur le peuple syrien. Vos frères veulent vous aider », a répondu cheikh Hamad ben Jassem.

Une suspension de la Syrie et une reconnaissance du Conseil national syrien (CNS), qui réunit tous les courants de l’opposition, ont été évoquées avant la réunion « mais le courant majoritaire a jugé nécessaire de donner une chance aux tentatives du secrétaire général (de la Ligue) de faire appliquer les réformes nécessaires le plus vite possible » en Syrie, selon un diplomate arabe sous le couvert de l’anonymat.

La résolution finale ne fait pas mention d’une éventuelle suspension.

Réunis le 13 septembre au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères s’étaient contentés d’appeler le