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L’invité de Paul Jorion

L’actualité de la crise : ILS SE PAYENT DE PAUVRES MOTS ! par François Leclerc

Lundi, 10 octobre 2011 - 7h11 AM

lundi 10 octobre 2011

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Rédigé hier soir, dimanche

Billet invité

L’entente affichée ce soir à Berlin entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy est si appuyée qu’elle sonne particulièrement faux. Aucune annonce concrète n’aura été faite, si ce n’est que des « propositions rapides » seront formulées avant la fin du mois, car il ne sera pas possible de se présenter au G20 des 3 et 4 novembre prochains sans un plan en bonne et due forme, a-t-il été reconnu. « L’accord est complet » et les positions des deux pays « parfaitement communes », a précisé Nicolas Sarkozy, mais on ne les connaitra pas.

Nous ne saurons donc pas ce soir comment et quand les banques européennes seront recapitalisées, ni si la décote de la dette grecque va être ou non augmentée. Nous ignorerons également par quelle méthode sera accru le levier dont le FESF a besoin, puisqu’il est hors de question d’augmenter sa surface financière actuelle. Grand pas en avant, des propositions « ont été identifiées », a tout de même précisé Nicolas Sarkozy sans les faire connaître.

Les deux principaux dirigeants européens auront profité de l’occasion pour également afficher leur identité de vue à propos de la réforme des traités européens, en vue d’une « plus grande intégration de la zone euro », selon Nicolas Sarkozy, et d’aboutir à « une coopération plus étroite et contraignante des pays de la zone euro », selon Angela Merkel. Disent-ils la même chose ?

On aura rarement vu aussi mal dissimulé, avec autant de pauvres mots une telle incapacité à formuler une politique commune et à dégager des solutions à la crise aiguë actuelle. Un plan A’ semblait possible au lendemain des réunions de Washington, mais ce n’est même plus le cas ; sa mise au point rencontre des obstacles insurmontés. Les marchés ne vont pas être très contents demain matin