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Les foyers, pour l’instant, secondaires (ndlr)

Une manifestation réprimée en Arabie saoudite

Mercredi, 5 octobre 2011 - 17h42

mercredi 5 octobre 2011

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L’Arabie saoudite n’est pas épargnée par le vent de contestation qui agite le monde arabe.

Les forces de l’ordre ont dispersé une manifestation à Awamiah, dans la région à majorité chiite d’Al-Qatif, dans l’est du pays, lundi soir. 14 personnes ont été blessées lors de heurts entre les forces de l’ordre et des « fauteurs de troubles » à la solde d’un pays étranger -allusion à l’Iran- selon le ministère de l’Intérieur.

Parmi eux, 9 policiers ont été blessés par balles et 2 autres par des cocktails Molotov, tandis qu’un civil et deux femmes ont été blessés par balles, selon le ministère.

Des habitants d’Awamiya s’étaient rassemblés lundi soir devant le poste de police afin de protester contre l’arrestation de deux sexagénaires, interpellés pour pousser leurs deux fils accusés d’avoir participé à des manifestations au printemps à se rendre.

Les deux hommes ont été libérés mais la police a arrêté un militant des droits de l’homme, Fadel al-Manassef, qui venait au poste de police pour s’informer de ce qui se passait, puis un autre homme venu prendre des nouvelles du militant, selon un témoin interrogé par l’AFP.

Fadel al-Manassef a récemment passé quatre mois en prison pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales à Qatif.

La majorité des quelque deux millions de chiites saoudiens -sur un total de 26 millions d’habitants- vivent dans la province orientale riche en pétrole.

C’est la première fois que des troubles y sont signalés depuis des manifestations à la mi-mars pour protester contre l’aide militaire saoudienne dans la répression d’un mouvement de contestation dirigé par les chiites dans le royaume voisin de Bahreïn.

L’entrée de troupes saoudiennes et d’autres pays du Golfe à Bahreïn avait provoqué une vive tension entre l’Iran, dont la population est à majorité chiite comme celle de Bahreïn, et l’Arabie saoudite.

Un influent cheikh chiite, cheikh Nimer al-Nimer, a condamné le recours à la violence lors d’un prêche mardi soir dans la mosquée de Awamiya, mis en ligne sur internet. Après avoir affirmé qu’il « n’est ni dans notre intérêt ni de nos coutumes » d’avoir recours à la violence « pour obtenir nos droits politiques et religieux », Il a accusé les autorités d’avoir « provoqué » les habitants en « tirant dans les rues pendant des heures ». Le cheikh a appelé les jeunes à « garder leur sang-froid » et ne pas sortir « masqués » pour affronter les forces de sécurité.

Source Al-Oufok avec les agences de presse)