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Gaza, plus menacée que jamais !

Situation à Gaza au cours de la dernière semaine

Merci à Jacques Salles pour ses informations.

vendredi 24 mars 2006

Samedi 19 mars - 23h40

Un bombardier à réaction lâche un missile sur la route qui mène à Al Nasser village au nord de Rafah. Le missile creuse un cratère empêchant toute communication vu son étendue. Les réseaux d’eau, d’électricité et de téléphone ont explosé sur toute la largeur du cratère. Cette route venait d’être bitumée quelques jours auparavant.
Dimanche 20 Mars - 00h30-
Un bombardier lâche un missile à l’entrée de la localité de Gaza Valley au S.E. de Gaza ville. Comme une heure plus tôt à Al Nasser, un cratère de grand diamètre coupe toute communication . Les civils habitant à proximité ont été surpris dans leur sommeil et terrifiés pour certains
 10h00 les Forces israéliennes d’occupation (IOF) pénètrent en territoire palestinien à l’Est du camp de réfugiés de Al Bureij. Isma’il ’Abdul Jabbar Abu Lebda, Jamal Ibrahim al-Sayed and Ibrahim al-Qreinawi sont arrêtés. Ils essayaient de passer la frontière pour aller chercher du travail en Israël
L’IOF pratique la politique de la famine contre le Peuple palestinien une catastrophe humanitaire se prépare dans la bande de Gaza - 19 mars 2006 -

« Le PCHR en appelle à la Communauté internationale et tout particulièrement aux signataires de la 4ème convention de Genève, les agences des Nations Unies et toutes les organisations humanitaires internationales pour qu’elles prennent des mesures effectives obligeant les Forces d’Occupation Israéliennes (IOF) à laisser entrer un flux de nourriture - surtout de la farine et du lait- dans la bande de Gaza par le poste frontière de Al Mentar-Karni.
Le PCHR interpelle également la Communauté internationale sur les conséquences de cette politique de punition collective pratiquée par l’IOF contre cette population civile en train de dépérir par suite de l’interdiction d’approvisionner les marchés de Gaza en denrées alimentaires de 1ère nécessité et dont les conséquences sur la santé peuvent toucher un million 500.000 Palestiniens.
Le PCHR suit avec la plus grande inquiétude la dégradation des conditions sociales et économiques dues à la fermeture totale de la bande de Gaza par l’IOF . Le pain et la farine sont pratiquement absents du marché. Les boulangeries ont éteint leurs fours par manque de farine. Des centaines de Palestiniens font des queues interminables devant les quelques boulangeries qui ont encore un peu de stock. Ces scènes sont sans précédent dans la bande de Gaza.
Selon les informations dont dispose le PCHR, entre le 14 Janvier et le 19 mars, l’IOF a fermé Al Mentar-Karni à 47 reprises pour au moins 24 heures et à 4 reprises pour des durées moindres.
Au cours des 14 jours où le poste frontière est resté ouvert , seules les importations de denrées alimentaires de première nécessité ont été autorisées. Les matériaux de construction, les médicaments et autres biens de consommation ont été interdits. Les effets sont véritablement catastrophiques. Il n’y a plus de lait, de farine, de sucre, de produits laitiers ni de fruits.
Par ailleurs les produits agricoles à l’exportation sont immobilisés entraînant des pertes importantes pour les agriculteurs dont c’est la pleine saison en matière de fraises, fleurs, tomates, concombres et poivrons. Quant aux chantiers de reconstruction, ils sont tous à l’arrêt faute de matériau
Le PCHR rappelle que depuis le 14 février le poste frontière de Sofa spécialisé dans les matériaux de construction reste fermé, que les travailleurs embauchés en Israël ne peuvent pas passer le poste frontière de Erez, pas plus d’ailleurs que des centaines de milliers de Palestiniens appelés à se déplacer pour de nombreuses raisons. Tous les élus au Conseil législatif palestinien de la liste « changement et réforme » du Hamas sont également interdits de sortie. »

Mardi 21 mars
En réponse à l’appel lancé par le PCHR la communauté internationale, les signataires de la convention de Genève, les agences de l’ONU et les organisations humanitaires internationales ont fait pression sur l’IOF pour qu’elle laisse entrer sans délai les denrées de première nécessité dans la bande de Gaza. Ce matin l’IOF s’est exécutée en ouvrant partiellement le poste frontière de Al Mentar - Karni.