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« Affaire Hariri » : que de conditionnels !

Au fil de l’enquête, l’embarras prévisible s’intensifie et brouille les cartes

La Syrie reste ainsi dans le collimateur ! bien commode pour certains !

jeudi 23 mars 2006

Hariri : Annan recommande un tribunal « mixte » siégeant hors du Liban

Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a suggéré mardi 21 mars l’établissement d’un tribunal « mixte », comprenant des magistrats libanais et internationaux, et siégeant hors du Liban, pour juger les futurs inculpés de l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Ces recommandations sont contenues dans un rapport au Conseil de sécurité, publié mardi, et fondé sur les conclusions du conseiller juridique de l’Onu, Nicolas Michel, que M. Annan avait dépêché à Beyrouth en janvier 2006.

« L’établissement d’un tribunal mixte fournirait le meilleur équilibre entre les besoins d’une participation libanaise d’une part et étrangère d’autre part, dans le fonctionnement du tribunal », dit le rapport.

« Cet équilibre serait déterminé par plusieurs éléments importants comme le statut du tribunal, sa juridiction, la loi applicable, sa localisation, sa composition et son financement », ajoute-t-il.

Parmi les différents modes possibles d’établissement du tribunal, M. Annan recommande, sur la foi des contacts avec les autorités libanaises, qu’il soit mis sur pied en vertu d’un accord officiel entre le Liban et les Nations unies.

M. Annan fait état d’une « conviction répandue parmi les autorités libanaises, basée sur des considérations de sécurité, que le tribunal pourrait ne pas être en mesure de fonctionner efficacement au Liban ». Cette question devra « être prise soigneusement en considération », souligne-t-il.

Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 1644 (décembre 2005), avait demandé ce rapport à M. Annan, en prenant note de la demande du gouvernement libanais de créer un « tribunal à caractère international » pour juger les futurs inculpés du meurtre de Rafic Hariri.

Il avait également noté le souhait du gouvernement libanais d’un élargissement du mandat de la commission d’enquête de l’Onu à une série d’autres attentats perpétrés contre des personnalités libanaises antisyriennes depuis octobre 2004.

Sur ce dernier point, le rapport de M. Annan ne se prononce pas définitivement, soulignant qu’il « nécessitera une étude plus approfondie ».

Rafic Hariri a été assassiné le 14 février 2005 dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth qui a coûté la vie à 22 autres personnes.

Dans deux rapports d’étape, l’ancien chef de la commission d’enquête, l’Allemand Detlev Mehlis, avait conclu à des « preuves convergentes » de l’implication des services de renseignement syriens et libanais et émis des doutes quant à la réalité de la coopération de la Syrie à l’enquête.

Damas a nié toute implication mais est depuis lors dans le collimateur de la communauté internationale qui réclame une coopération totale dans l’enquête.

Le successeur de M. Mehlis, le Belge Serge Brammertz, a fait état de progrès dans la coopération syrienne, dans son premier rapport la semaine dernière.

Article en provenance de Al Faraby www.aloufok.net