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Source Al Oufok

Près de 20.000 Bahreïnis défilent pour réclamer plus de droits

Samedi, 10 septembre 2011 - 7h52 AM

samedi 10 septembre 2011

A force de polariser notre attention sur la Lybie et la Syrie, on oublie tous les pays environnants dans lesquels s’enclenchent ou se poursuivent des manifestations populaires le plus souvent meurtrières et contre lesquelles le quatuor Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Quatar et Koweit vient prêter main-forte aux dictatures en place, sous l’oeil bienveillant de l’Oncle Sam et de sa 5ème Flotte.

Le temps travaille pour les peuples insurgés qui, à l’exemple de l’Egypte et de la Tunisie, veillent à ce que le cap de la libération et de la démocratie soit maintenu de gré ou de force, car, pour ce type de combat nul moyen n’est à condamner.

Ce qui est arrivé hier soir à l’ambassade d’Israël en Egypte en est une flagrante démonstration et, comme dit dans un précédent article, les mâchoires de l’étau se resserrent autour d’Israël rongé de l’intérieur même par une contestation populaire de plus en plus politisée.

L’Europe, quant à elle, égale à elle même, se déconsidère encore un peu plus et se désunit d’une façon alarmante qui, dans l’esprit des plus anciens, rappelle des souvenirs précurseurs d’épouvantables tragédies.

Michel Flament

Coordinateur

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Près de 20.000 manifestants ont défilé vendredi à l’initiative du principal parti d’opposition chiite près de Manama, la capitale bahreïnie, scandant des slogans antigouvernementaux et jurant de continuer à réclamer des réformes démocratiques.

La manifestation, organisée à l’appel du Wefaq, principal parti chiite d’opposition, avait pour thème : « Ne cédons pas, persistons dans nos exigences ».

Majoritairement chiites, les manifestants ont crié, le poing levé, « A bas, à bas Hamad », allusion au roi sunnite Hamad bin Issa al Khalifa, qui dirige le pays.

Ils réclament un plus grand partage du pouvoir, notamment le transfert des compétences dont dispose la chambre haute, dont les membres sont nommés par le roi, à l’assemblée.

L’inquiétude des autorités augmente à mesure que se rapproche une élection partielle prévue fin septembre. Ce scrutin doit permettre d’attribuer les sièges des députés du Wefaq qui ont démissionné pour protester contre la répression des manifestations de février et mars derniers.

Des négociations ont débuté en juillet à l’initiative du roi, mais le Wefaq s’en est retiré, jugeant sa représentation insuffisante et le processus voué à l’échec.

Les autorités du royaume, qui abrite la Ve flotte de l’armée américaine, estiment que les réformes proposées dans le cadre de ce dialogue national doivent être adoptées par un parlement au complet.

Des manifestations et heurts de faible ampleur avec les forces de sécurité se produisent régulièrement à l’extérieur de Manama, dans des zones peuplées de chiites, communauté majoritaire dans le royaume.

En février et mars, ces manifestations ont pris la forme d’un soulèvement populaire qui a été réprimé avec l’aide de troupes de plusieurs pays voisins, dont l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Trente personnes ont été tuées lors de ce mouvement de contestation.