Turquie : le Premier ministre , Recep Tayyip Erdogan, sera à Gaza les 13 et 14 septembre prochains

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Chaque année, le 1er août, il est de coutume que se tienne en Turquie le Congrés des Armées, rassemblant, à cette occasion, les principaux responsables des forces armées de terre, de l’air et de mer.

Cette année la coutume a été respectée avec cependant cette particularité majeure qui a vu la démission, deux jours avant le congrés, des généraux-en-chef de terre, de l’air et de mer.

Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, nomma immédiatement le Général Nacolet Özel général en chef de l’armée de terre et, le lendemain, jour du congrés celui-ci devint comme il en est de coutume, Général en chef des Armées. Autre novation : pour la première fois, le congrés fut présidé par le Premier ministre et lui seul.

Un tel bouleversement dans la direction des forces armées aurait pu entraîner quelques réactions hostiles ou (et) une dévaluation ne serait-ce que légère ; or, il ne se passa rien !

Il semblerait que toutes les précautions aient été prises afin que ce changement considérable dans la détention du pouvoir politique et militaire n’entraîne pas de conséquences néfastes et ceci du fait que le Premier ministre a le soutien de la majorité du peuple turc, notamment dans le bras de fer qui l’oppose à Israël désormais quasiment sous embargo turc tant sur le plan diplomatique que, et c’est en voie, commercial et militaire, voire juridique dans le cadre d’une plainte contre Israël devant les instances pénales internationales pour l’attaque criminelle de la flotille, entre autres motifs.

Ce renforcement du pouvoir du Premier ministre traduit très probablement aussi la volonté de ne plus laisser l’armée constituer une sorte d’Etat dans l’Etat et de mettre à la disposition de sa politique volontariste et indépendante, tous les moyens nécessaires à son accomplissement.

En bonne logique et en suivi de ce qui précède, le Premier ministre a fait savoir qu’il se rendrait, ès qualité, à Gaza, les 13 et 14 septembre prochain afin de marquer, en ce mois de tous les dangers, que la Turquie, en toute indépendance et en dépit des pressions subies, est décidée à marquer sa volonté de jouer un rôle majeur, clair et annoncé dans les parties de poker-menteur auxquelles prennent place avec délice tant l’UE que certains Etats dits « frères des Palestiniens », sans oublier Israël et son vassal les USA.

Michel Flament

Coordinateur

Post scriptum : il va de soi que les médias aux ordres ne se sont pas étendus sur ce sujet.