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Terrorisme d’Etat

Menaces d’assassinat contre un Premier ministre

Qui peut encore rester indifférent ou silencieux ?

mardi 7 mars 2006

Shaul MOFAZ, Ministre de la Défense israélien, celui-là même qui avait interdit l’entrée en Palestine occupée de la Caravane du Droit en juillet 2005 et qui, à moultes reprises, s’est permis de lancer impunément des menaces de mort dont certaines, dans un passé récent, ont été mises en exécution, se permet de récidiver et de menacer d’élimination le nouveau Premier Ministre palestinien.
Il est impossible que nos plus hautes autorités, au nom du Droit international, ne réagissent pas de la façon la plus immédiate, la plus énergique et la plus véhémente à ces intentions criminelles sans se discréditer totalement sur le plan politique et sur le plan humain.

Merci à Aloufok de nous avoir tous alerté.

( Mardi, 7 mars 2006 )

Shaul Mofaz, ministre de la défense des autorités d’ocupation affirme, mardi 7 mars, que le premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, n’est pas à l’abri d’une élimination au cas où son mouvement « poursuivrait ses activités terroristes ».
« A partir du moment où le Hamas continuera dans la voie du terrorisme, personne au sein de ce mouvement ne bénéficiera de la moindre immunité », a affirmé Mofaz à la radio militaire, en réponse à une question sur un éventuel assassinat ciblé qui pourrait viser Ismaïl Haniyeh.
Mofaz est un des dirigeants de Kadima, un parti dirigé par Ehoud Olmert.
Dimanche, Avi Dichter, un ancien dirigeant du Shin Beth, le service de sécurité intérieure de l’Etat sioniste, qui se trouve également à la tête de Kadima, avait menacé d’emprisonnement et de mort Ismaïl Haniyeh.
« Si Haniyeh et ses gens continuent leur politique de terreur et d’assassinats lorsqu’ils seront au pouvoir, ils se retrouveront derrière les barreaux ou rejoindront Cheikh Yassine », avait prévenu M. Dichter. Il faisait allusion au fondateur et chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, assassiné par Israël en 2004.
Ismaïl Haniyeh a déjà échappé à une tentative d’assassinat en septembre 2003 alors qu’il était en compagnie de Cheikh Yassine. Un avion de combat des forces d’occupation avait largué une bombe sur une maison de Gaza où les deux hommes se trouvaient. Il a également été emprisonné plusieurs fois durant la première Intifada qui a éclaté en 1987. Il a été détenu durant dix-huit jours en 1987, six mois en 1988 et trois ans à partir de l’année suivante. Il a été expulsé le 17 décembre 1992 par l’Etat sioniste pour six mois avec des dizaines de responsables du Hamas et du Djihad vers le Liban.
Après la victoire du Hamas aux élections législatives de la fin janvier, Ismaïl Haniyeh a été chargé par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de former le prochain gouvernement.
Olmert a, pour sa part, prévenu qu’il boycotterait un gouvernement dirigé par le Hamas, qui refuse de reconnaître Israël ainsi que les accords israélo-palestiniens conclus dans le passé.
« Les menaces de Mofaz n’effrayent ni le Hamas ni le peuple palestinien, et ce chantage et ces menaces ne nous feront pas plier », a réagi Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement à Gaza.
A trois semaines des élections législatives du 28 mars en Israël, Olmert et Mofaz tentent de montrer aux électeurs que leur nouvelle formation, Kadima, ne peut pas être accusée de laxisme.

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2930