Pionniers du printemps arabe, les Tunisiens veillent (ndlr)

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Manifestation contre la violence à Tunis

Près d’un millier de Tunisiens, dont un grand nombre de femmes, ont manifesté jeudi à Tunis pour exprimer leur rejet de la violence et soutenir les libertés, a constaté un journaliste de l’Associated Press. Aucun incident n’a été signalé.

La manifestation pacifique rassemblait des militants de partis politiques, d’associations de la société Civile, des artistes, des cinéastes, hommes et femmes de théâtre et des peintres.

Dans un communiqué, les organisateurs de l’initiative « Lam Echaml » (Tous réunis) déclarent vouloir « dénoncer les dépassements observés sur la scène politique, sociale et publique, exercés aussi bien sur les militants politiques et associatifs que sur les simples citoyens ».

Ils ont appelé à cette mobilisation « pour exprimer le rejet de la violence, utilisée systématiquement par des groupes organisés d’individus, dont la composition hétéroclite pose des questionnements, qui se servent de slogans religieux extrémistes, excluant tout débat démocratique ».
Ce rassemblement était organisé à la suite de plusieurs incidents violents enregistrés récemment en Tunisie, notamment l’attaque par de présumés salafistes d’une salle de cinéma où devait être projeté un film sur la laïcité.

« Non à la violence, oui au dialogue, oui au civisme », « la Tunisie est libre, non à l’extrémisme et la régression », « non à l’obscurantisme, oui à la modernité », scandaient les manifestants.

« L’essentiel est d’être vigilant pour construire une vraie démocratie », a renchérit la militante des droits de l’Homme Bochra Belhaj Hamida.

Le soulèvement populaire tunisien a mis fin le 14 janvier dernier à 23 ans de règne autoritaire du président Zine el Abidine ben Ali, en fuite depuis en Arabie saoudite.

(Vendredi, 08 juillet 2011 - Avec les agences de presse)