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L’avant dernière scène d’une indigne pantomine (ndlr)

Assassinat Hariri : acte d’accusation et mandats d’arrêts remis à Beyrouth

Jeudi, 30 juin 2011 - 13h28

jeudi 30 juin 2011

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Préambule

En cette période pré-éruptive, il n’est de jour, voire d’heure, au cours desquels un évènement ne se précipite sur l’avant scène du tragique grandguignol international afin de fourvoyer les opinions publiques ainsi que les tenants des informations primaires (pour ne pas dire primitives) sur les chemins mortels de la désinformation .

Cette désinformation, dès sa conception magistralement organisée, ne constitue plus maintenant qu’un secret de Polichinelle. L’appropriation des médias aidant, il est tenté de combler les inter millisecondes qui permettraient encore au citoyen harassé, stressé, harcelé de réfléchir à l’état de végétal auquel les « dominants » (les dinosaures le furent aussi) rêvent de le réduire.

Mais.....car il y a un mais : pris à leur propres pièges, les tenants du pouvoir, victimes eux-mêmes de la concurrence à laquelle ils se livrent pour conserver celui-ci, voient surgir une première vague dévastatrice, annonciatrice à court terme des pires cataclysmes qu’ils soient financiers, humanitaires ou même vitaux. Face à cette déferlante mondiale qui menace de les balayer comme fétus de paille, les, si mal nommés, « élus du peuple » se désarticulent dans une gesticulation ridicule qui n’abuse plus qu’eux mêmes et nous entraînent de Charybde en Scylla dans des gouffres maintenant perceptibles par le plus grand nombre..

L’indignation n’est pas encore universelle mais elle est déjà mondiale.....alors peut-être y-a t’il encore quelque place dans l’univers pour permettre aux tenants du pouvoir de trouver un dernier refuge.

Michel Flament

Coordinateur

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Le tribunal de l’ONU enquêtant sur l’assassinat du dirigeant Rafic Hariri a remis jeudi un acte d’accusation scellé et des mandats d’arrêt au procureur à Beyrouth, une affaire qui divise le Liban et fait craindre de nouvelles violences.

« Selon nos informations, un groupe d’experts du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a remis aujourd’hui au procureur Saïd Mirza l’acte d’accusation dans cette affaire », a déclaré à l’AFP Farès Souaid, un responsable du camp de l’opposition dirigé par Saad Hariri, ex-Premier ministre et fils de Rafic.

Un responsable du gouvernement de Najib Mikati a confirmé la remise de cet acte d’accusation très attendu, mais au contenu encore confidentiel, ainsi que des mandats d’arrêt.

Néanmoins, selon des télévisions locales, quatre suspects sont désignés dans cet acte, contre lesquels des mandats d’arrêt ont été lancés par le TSL. L’une des chaînes a aussi affirmé qu’au moins l’un des suspects est un membre du Hezbollah.

Le Hezbollah qui s’attend depuis des mois à être mis en cause par le TSL, a provoqué en janvier la chute du gouvernement d’union de Saad Hariri après le refus de ce dernier de cesser toute coopération avec le tribunal.

Son successeur, Najib Miqati, dont le gouvernement est dominé par le Hezbollah et ses alliés, devrait annoncer jeudi le programme de politique générale de son cabinet incluant la position du Liban au sujet du TSL.

Il devrait y affirmer que son gouvernement est tenu de respecter les résolutions internationales tant qu’elles ne menacent pas la paix civile, ce qui signifie, selon les observateurs, qu’il ne coopèrera pas avec le TSL.

Paris, Washington et l’ONU avaient déjà exprimé leur inquiétude face à l’éventualité de voir le nouveau gouvernement cesser toute coopération avec le TSL. Ils avaient rappelé au cabinet Mikati ses « engagements internationaux », notamment concernant le financement du TSL, auquel Beyrouth participe à hauteur de 49%.

Le TSL, installé depuis 2009 à La Haye et créé en vertu d’une résolution de l’ONU, est chargé de juger les auteurs présumés de l’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes le 14 février 2005 à Beyrouth, au moment où le Liban était encore sous tutelle de la Syrie voisine.

Selon des experts, le Liban a désormais 30 jours pour exécuter les mandats d’arrêt. Si les suspects ne sont pas arrêtés durant cette période, le TSL rendra public l’acte d’accusation et convoquera les suspects devant le tribunal.

Aucun porte-parole du TSL à La Haye n’était joignable dans l’immédiat.

« C’est un grand jour pour le Liban. Nous avons attendu six ans pour cet acte d’accusation et nous espérons que justice sera rendue et que le Liban pourra avoir un avenir stable », a dit Farès Souaid.

Le procureur du TSL, Daniel Bellemare, avait déposé en janvier l’acte d’accusation pour examen par le juge belge Daniel Fransen, chargé de le confirmer avant le lancement de mandats d’arrêt ou de citations à comparaître. M. Bellemare avait ensuite déposé un acte d’accusation « modifié » et « élargi ».

La remise de cet acte d’accusation risque de replonger le Liban dans l’instabilité.

La mort de Rafic Hariri avait déclenché « la Révolution du Cèdre », qui avait forcé la Syrie à retirer ses troupes du Liban deux mois plus tard.
Le Liban s’était alors divisé en deux camps, une fracture qui a culminé avec des heurts confessionnels sanglants entre chiites et sunnites en 2008 qui avaient failli plonger le pays dans une nouvelle guerre civile.

(Jeudi, 30 juin 2011 - Avec les agences de presse)

Source : Al Oufok