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Des défections dans l’armée donnent un signal (ndlr)

Au Yémen, point stratégique, proche dénouement probable (ndlr)

Jeudi, 30 juin 2011 - 7h49 AM

jeudi 30 juin 2011

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Le vice-président et président par intérim du Yémen, Abd-Rabbou Mansour Hadi, a déclaré mercredi que le président Ali Abdallah Saleh avait été si gravement blessé qu’il était impossible de connaître la date de son retour.

Dans une entrevue à la chaîne américaine CNN, M. Hadi a précisé avoir vu le président après le bombardement du palais présidentiel de Sanaa, le 3 juin dernier. D’après son témoignage, un bout de bois a perforé la poitrine du président en poste depuis 33 ans. Il avait aussi des brûlures au visage, aux bras et à la partie supérieure du corps.

Le dirigeant yéménite a pourtant retransmis un message à la population par l’entremise de la télévision d’État, après avoir brièvement rencontré mercredi son ministre des Affaires étrangères, Abou Bakr Al-Qirbi.

Le président Saleh y a notamment appelé au dialogue et demandé d’organiser des pourparlers avec les opposants politiques, afin de conclure un accord de transfert du pouvoir et mettre fin à la crise qui paralyse le pays.

M. Al-Qirbi, qui a visité le président à l’hôpital, a confirmé que son état de santé était « bon et en constante amélioration ».

Le dirigeant de 69 ans, actuellement soigné en Arabie saoudite, avait assuré après l’attaque qu’il se portait bien. Quelques jours plus tard, il avait annoncé son intention de revenir au pays dès que sa santé le lui permettrait.

Entre-temps, les violences se poursuivent à travers le pays, après cinq mois de révolte populaire appelant au départ du président Saleh.

Au sud du Yémen, au moins 26 soldats et 17 militants islamistes lies à Al-Qaïda ont été tués mercredi, près de la ville de Zinjibar, détenue par les opposants.

Le gouverneur de la province d’Aden, Abdel-Karim Al-Shayef, ainsi que quelque 300 militaires, auraient aussi fait défection. Si elles sont confirmées, ces défections seraient un nouveau coup dur pour le régime yéménite.

Selon les autorités yéménites, le mouvement de protestation aurait coûté près de 4 milliards de dollars au pays.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un groupe formé par les monarchies arabes du Golfe, avait tenté en vain, en avril dernier, de convaincre le président Saleh de céder le pouvoir. Le dirigeant yéménite avait rejeté le plan de sortie de crise proposé par les monarchies arabes du Golfe, tout juste après avoir accepté de l’entériner.

Associated Press et Reuters