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Blocus de Gaza

Lancement d’un bateau pour surveiller les violations sionistes au large des côtes de Gaza

Dimanche, 26 juin 2011 - 11h29 AM

dimanche 26 juin 2011

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Les médias n’en ont, bien sûr, pas parlé.

Des solidaires internationaux pro-palestiniens du « service de la paix civile à Gaza », ont lancé, le mercredi 20 avril, le bateau international "Oliva", préposé à la surveillance des violations sionistes de l’espace maritime palestinien au large de la bande de Gaza. (« Oliva » en souvenir du solidaire pacifiste italien "Vittorio", tué récemment dans le secteur ). L’équipage du « service de la paix civile à Gaza » est composé de citoyens espagnols, étasuniens, italiens et belges. Il assure le rôle de garde pêche auprès des pécheurs de Gaza dans les eaux palestiniennes. Les violations du droit international seront constatées et enregistrées. Les données relevées et les enregistrements vidéos effectués seront diffusés.

Le lancement d’Oliva, un bateau à moteur, blanc, de 8 mètres de long, marque le début de la mission du « Service de la Paix Civile » dans les eaux palestiniennes. Depuis l’opération « Plomb durci » l’accès aux lieux de pêche a été unilatéralement limité par Israël à 3 miles nautiques. Selon les accords d’Oslo la limite des eaux territoriales est 20 miles et cette réduction drastique a provoqué la surexploitation des fonds marins et la destruction des stocks de poissons. De plus les pêcheurs risquent d’être tués par balle, de voir leurs bateaux et leur matériel de pêche confisqués et d’être arrêtés par la marine israélienne qui lance régulièrement des attaques et des incursions dans les eaux palestiniennes.

Selon le Comité International de la Croix Rouge presque 90% des 4000 pêcheurs de Gaza vivent maintenant en dessous du seuil de la pauvreté, les pauvres vivant avec un revenu de 190 à 100 dollars et les très pauvres (50% d’entre eux en 2008) avec moins de 100 dollars par mois.

Le lancement de l’Oliva est une réponse à cette situation d’extrême vulnérabilité. De nombreuses organisations internationales soutiennent cette initiative en coopération avec des organisations locales comme le centre palestinien des droits de l’homme, les comités de coordination des luttes populaires, les comités de l’union des agriculteurs et l’association de pêche et de sports marins.

A Gaza, la plus grande partie des profits de la pêche vient traditionnellement de la sardine. Mais comme les bancs de sardines se trouvent au-delà de la limite des 3 miles nautiques, leur pêche a baissé de 72%. Si l’on considère que les poissons adultes se trouvent aussi principalement au delà de cette limite, la pêche dans la zone autorisée est forcément infiniment moins abondante et qui plus est elle détruit les nouvelles générations de poisson menaçant de la sorte la reproduction et la pérennité des réserves poissonnières déjà surexploitées. De plus, les pannes fréquentes d’électricité, le manque de carburant et le manque de pièces détachées causés par le siège israélien de Gaza mettent en danger l’environnement marin et la survie des pêcheurs en empêchant le bon fonctionnement des usines de traitement des eaux usées qui se déversent en mer En plus d’avoir à se contenter de pêches de plus en plus maigres, les pécheurs sont constamment menacés par les forces armées israéliennes déployées dans les eaux territoriales palestiniennes. Selon les rapports d’Al Mazan, entre mai 2009 et novembre 2010 l’armée israélienne a attaqué 53 fois les pécheurs. Deux pêcheurs ont été tués et au moins sept blessés ; 42 pêcheurs, dont deux enfants, ont été arrêtés et 17 bateaux de pêche ont été confisqués et détruits avec leur équipement et leurs filets.

Les attaques israéliennes ont pour but de restreindre l’accès des pêcheurs palestiniens à la mer, leur lieu de travail. Selon Oxfam, en pratique, l’accès est parfois restreint par les forces militaires israéliennes à seulement un mile nautique (1852 mètres), ce qui représente 15% des eaux territoriales palestiniennes . Les attaques contre les pêcheurs constituent une des innombrables violations du droit international auxquelles se livre Israël dans la bande de Gaza. Les attaques israéliennes violent le droit des pêcheurs à la vie, à la sécurité et à la sauvegarde personnelle. Le harcèlement des pêcheurs et la destruction de leurs biens -leurs ports, leurs bateaux et leur matériel de pêche- constituent de graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire. Les forces israéliennes intensifient périodiquement leurs attaques : selon l’OCHA, (Office de coordination pour les affaires humanitaires) les forces navales israéliennes ont ouvert le feu sur des bateaux palestiniens à six occasions différentes rien qu’entre le 16 et le 29 mars.

Traduction : Dominique Muselet

Sites : Palestine-info.com et Info-palestine.net

PCHR (Infos Gaza – 551 bis)