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Imbroglio tragique sur fond d’omerta ravageuse (ndlr)

Syrie : quatre-vingt policiers tués à Jisr al-Choughour, selon la télévision officielle

Mardi, 7 juin 2011 - 6h51 AM

mardi 7 juin 2011

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Quatre-vingt policiers ont été tués par des « groupes armés » à Jisr al-Choughour, dans le gouvernorat d’Idlib, a indiqué lundi la télévision officielle syrienne alors que l’armée mène depuis samedi des opérations sécuritaires dans cette localité du nord-ouest de la Syrie.

« Les groupes armés commettent un véritable massacre. Ils ont mutilé les cadavres et jeté d’autres dans l’Oronte », a indiqué la télévision.

« Ils ont incendié des édifices gouvernementaux », a-t-elle ajouté.

La télévision avait auparavant fait état de la mort de 20 policiers dans une « embuscade » et de huit gardiens tués dans l’explosion d’un bâtiment officiel dans cette localité du gouvernorat d’Idleb, à 330 km au nord de Damas.

« L’embuscade a été tendue pas des bandes armées, alors que les policiers arrivaient pour secourir des citoyens terrifiés » par ces « bandes », avait indiqué la télévision, accusant ces groupes, « munis d’armes de moyen calibre et de grenades », d’"utiliser les habitants comme des boucliers humains".

Toujours selon la télévision, « huit gardiens d’un bâtiment de la poste ont été tués par des bandes armées qui avaient fait exploser l’immeuble en faisant sauter les conduites de gaz » à Jisr al-Choughour.
La chaîne officielle a en outre fait état de « heurts armés » entre les forces de police et les agents de sécurité d’un côté et les groupes armés de l’autre.

« Les policiers et les agents de sécurité font face à des centaines d’hommes armés. Ils ont réussi à (libérer) un des quartiers contrôlés par les hommes armés ».

Les habitants de Jisr al-Choughour « lancent des appels au secours pour une intervention rapide de l’armée », poursuit la télévision officielle.
Dimanche, 35 personnes -27 civils et 8 agents des forces de l’ordre- ont été tuées à Jisr al-Choughour et dans les villages voisins où des opérations militaires et sécuritaires ont lieu depuis samedi, avait indiqué plus tôt le chef de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel-Rahmane.

Deux militants sur place, contactés par l’AFP à Nicosie, ont affirmé que la ville était calme lundi et qu’aucun tir n’avait été entendu.
Selon un militant, des « tirs suivis d’une explosion ont été entendus dans le quartier général de la Sûreté militaire, apparemment à la suite d’une mutinerie ».

Il a dit que tout avait commencé dimanche lorsque des « snipers » des services de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants dans la ville tuant dix d’entre eux. Les manifestants se sont alors rassemblés autour du QG de la Sûreté militaire.

« Des tirs et ensuite une explosion ont eu lieu à l’intérireur », a-t-il affirmé. S’agissant de l’explosion à la poste, il a affirmé que « des hommes armés du régime avaient tiré avant hier (samedi) sur des manifestants qui venaient de participer aux funérailles d’une personne tuée dans la ville ». « Plus de 10 hommes armés sont sortis de la poste et on tiré sur la foule, tuant 9 personnes », selon lui.

« De nombreux habitants ont fui la ville », a-t-il assuré.

Un autre militant a affirmé lui aussi qu’aucun incident n’a été signalé dans la ville lundi et que « les élèves du bac ont même pu passer leurs examens ».

Il a lui aussi fait état de tirs dimanche dans le QG de la Sûreté militaire. « Je pense qu’ils ont exécuté des policiers qui ont refusé de tirer sur les manifestants ».

« Il y a eu une mutinerie au sein des services de sécurité », a-t-il assuré.

(Lundi, 06 juin 2011 - Avec les agences de presse)

Source Al-Oufok