Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Revendications de la 2ème révolution égyptienne

Par le Mouvement du 6 avril (ndlr)

Revendications de la 2ème révolution égyptienne

Jeudi, 26 mai 2011 - 6h47 AM

jeudi 26 mai 2011

============================================

Le fonds du texte a été scrupuleusement respecté lors de la traduction, la forme laisse encore un peu à désirer.

Le Comité de rédaction

============================================

par Comité de Solidarité avec la Lutte du Peuple Egyptien,

- Justice rapide contre l’ancien président, sa famille et tous les membres du régime déchu, surtout ceux qui ont été relâchés comme Aysha Abdel Hadi, Mofid Shehab et Ibrahim Kamel. Nous voulons un jugement juste, publique et civile que le peuple pourra suivre. Que les accusations incluent également l’assassinat des manifestants et non seulement la corruption financière. La formation d’une commission judiciaire, civile et indépendante, capable d’investiguer dans les affaires de corruption politique et l’assassinat des manifestants serait un moyen rapide pour parvenir à cette fin.

- L’épuration, notamment dans les ministères de l’actuel gouvernement, incapables d’assumer leurs responsabilités, à commencer par le ministère de l’intérieur ou un lobby de dirigeants de l’ancien régime persiste encore. L’épuration doit également s’étendre au nouvel appareil de sécurité national (jadis Amn el dawla), les conseils municipaux, la télévision nationale, quelques gouverneurs, les doyens des universités ainsi que les ambassadeurs d’Égypte. Nous ne comprenons pas que les ambassadeurs d’avant le 25 janvier, ayant malmené l’opinion publique à l’étranger et caché des vérités, tel que l’assassinat des manifestants, restent en place. Nous demandons également la dissolution des conseils municipaux, cancer d’état, dont des membres, qui faisaient partie du Parti national démocratique de Moubarak, sont invités à chaque du dialogue national !

- Indemnisation et réparation des dommages, pour tous les martyrs de la révolution et leurs familles. Il est insensé que celui contre qui la révolution s’est dressée soit soigné comme un roi et que les martyrs et blessés de la révolution soient jetés dans la rue.

- Liberté, lever l’état d’urgence tant que ce n’est utilisé pour arrêter les corrompus, les assassins et les semeurs de troubles (baltageya). Nous demandons également la liberté des médias. Il est déplorable que les médias -après l’avoir fait avec Moubarak- jouent les hypocrites avec la révolution, les révolutionnaires et le conseil suprême des forces armées. Il n’est pas normal que les responsables de la télévision nationale interrompent des débats critiquant la façon dont le pays est géré. Il n’est pas normal non plus de ne pas assurer une couverture médiatique adéquate des événements organisés par le peuple égyptien qui demande des droits et des revendications légitimes.

- Protection de la patrie et sa jeunesse, nous refusons l’usage abusif de la force contre des manifestants pacifiques comme cela s’est produit le 9 mars, le 9 avril et devant l’ambassade israélienne. Nous refusons aussi les jugements militaires expéditifs contre des jeunes manifestants alors que les semeurs de troubles (baltageya) courent les rues. Il est anormal que les incidents d’Atfih soient restés impunis, comme si c’était un coup du destin ! Nous déplorons le manque de sécurité dans les rues, qui a conduit aux événements d’Imbaba et d’Ein Shams. Nous réclamons aussi la suppression des jugements militaires (sans-sursis) prononcés à l’encontre d’activistes et de manifestants innocents.

- Pain, liberté, dignité humaine, nous réitérons notre attachement aux acquis mérités du peuple égyptien, comme le droit de manifester pacifiquement pour réclamer ses droits et la prospérité du pays. Pour la construction d’un état nouveau, libre et fort, ‘Pain, liberté et dignité humaine’ a été un slogan qu’a brandi la révolution du 25 janvier. Ce slogan ne sera pas piétiné qu’après être passés sur nos corps. Nous voulons que le gouvernement prenne en compte les demandes des ouvriers d’Égypte et les employés du service public en commençant à mettre en place les plans stratégiques aptes à mettre fin au chômage et à la pauvreté. Nous souhaitons également une rapidité dans l’opération de restitution de l’argent égyptien appartenant aux membres de l’ancien régime de Moubarak détenu à l’étranger.

- Le peuple et l’armée, une seule main, nous réitérons notre fierté de l’armée égyptienne dont les membres ont refusé de tirer sur les manifestants durant les événements de la révolution et notre estime du conseil suprême des forces armées. Mais nous tenons à notre droit de les critiquer, non en sa qualité militaire mais en tant qu’institution présidentielle prenant les décisions. Nous réitérons l’insistance de la jeunesse égyptienne et son peuple d’être les gardes de la démocratie et la liberté en surveillant le régime actuel, ses succès et échecs. Nous voulons être partie prenante dans l’écriture du futur de l’Égypte. Nombreux sont-ils, hommes et femmes, enfants de ce pays, qui ont payé de leur vie pour que ce futur soit en meilleur état.

http://www.facebook.com/group.php?gid=9973986703