Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Yémen : violents combats entre forces du président et une tribu, cinq (...)

UE et USA : diviser pour régner ! (ndlr)

Yémen : violents combats entre forces du président et une tribu, cinq morts

Mercredi, 25 mai 2011 - 6h48 AM

mercredi 25 mai 2011

============================================

De violents combats ayant fait au moins cinq morts opposaient mardi à Sanaa les partisans du chef tribal le plus influent du Yémen aux forces du président contesté Ali Abdallah Saleh, les premiers du genre depuis le début du mouvement de contestation fin janvier.

Ces combats aux armes de tous calibres, qui ont fait depuis lundi 11 morts, ont éclaté au lendemain du refus du président Saleh de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir au Yémen, malgré les fortes pressions locales et internationales.

Selon une source tribale, cinq partisans de cheikh Sadek Al-Ahmar, rallié à l’opposition, ont été tués lors du bombardement des abords de son domicile par les forces gouvernementales à Sanaa, a indiqué à l’AFP une source tribale.

La télévision d’Etat a affirmé pour sa part que le ministère de l’Intérieur était la cible de tirs de la part des partisans du dignitaire tribal.
Les heurts ont repris le matin, au lendemain de violentes affrontements qui avaient fait six morts.

D’intenses tirs d’obus de mortier ont résonné dans le quartier d’al-Hasaba, dans le nord de Sanaa, où se trouvent la résidence du chef tribal et des bâtiments publics, dont le ministère de l’Intérieur, selon le correspondant de l’AFP sur place.

Les partisans de cheikh Ahmar contrôlaient plusieurs bâtiments publics, dont le ministère de l’Industrie, selon des témoins.

Dans un communiqué, le bureau de cheikh Ahmar a accusé M. Saleh de chercher à provoquer « une guerre civile » pour se maintenir au pouvoir.
Lors d’un rassemblement dans la résidence de ce dignitaire, quelque 2.000 dignitaires et représentants des deux principales tribus du pays, les Hached et les Bakil, ainsi que d’autres tribus ont exprimé « leur solidarité » avec cheikh Ahmar, selon le correspondant de l’AFP. La plupart des dignitaires, dont les tribus sont fortement armées, ont plaidé pour une issue pacifique aux affrontements, alors qu’une médiation engagée la veille n’a pas réussi à obtenir un cessez-le-feu.
Chef de la puissante confédération tribale des Hached, dont fait partie M. Saleh, cheikh Ahmar a rallié en mars les protestataires réclamant la chute du chef de l’Etat, qui a perdu aussi le soutien d’une partie de l’armée.

Le dignitaire tribal, l’un des dix fils de cheikh Abdallah Al-Ahmar qui était jusqu’à sa mort le principal allié du président Saleh, est capable de mobiliser plus de 10.000 combattants armés, selon des sources tribales.
La population yéménite, à structure tribale, est fortement armée, avec la présence aux mains des civils de quelque 60 millions de pièces d’armes, soit en moyenne plus de deux armes par habitant.
Le régime et le camp Ahmar se sont accusés mutuellement de la responsabilité des heurts, les premiers de cette ampleur à Sanaa entre les forces gouvernementales et des combattants tribaux depuis le début des protestations anti-régime.

M. Saleh a mis en garde dimanche contre le risque d’une « guerre civile », en refusant de parapher un accord sur une transition du pouvoir, proposé par les monarchies du Golfe.

Mardi, un porte-parole officiel a déclaré que le Yémen « refuse toute ingérence dans ses affaires internes », en réponse aux pressions internationales, notamment américaines et européennes, appelant M. Saleh à céder le pouvoir.

Il réagissait aux déclarations de Paris qui a dénoncé comme « irresponsable et inacceptable » le refus du président contesté de signer l’accord.

L’Union européenne a indiqué être prête à revoir sa politique à l’égard du Yémen, alors que les Etats-Unis ont exhorté M. Saleh à « sortir (le pays) de l’impasse ».

L’ambassade américaine à Sanaa a annoncé sur son site internet la fermeture au public de son service consulaire mardi et mercredi en raison de la situation.

Source : Al-Oufok
Avec les agences de presse