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Torture avec préméditation

« L’idée, c’est d’imposer une diète aux Palestiniens mais pas de les faire mourir de faim »,

a déclaré le conseiller du Premier ministre Dov Weisglass, dans des propos rapportés par la radio publique.

lundi 20 février 2006

Parmi les déclarations faites au cours des dernières années par des « responsables » politiques israéliens bravant ouvertement le monde entier en tenant des propos non seulement inadmissibles mais passibles dans d’autres pays de plaintes et de lourdes condamnations, aucun, à notre connaissance, n’atteint le cynisme de ceux proférés par Dov Weissglass, conseiller du premier ministre israélien par intérim.

Le pire y est contenu :

- affamer sciemment et méthodiquement une population entière en évitant soigneusement de la faire mourir de cette « diète » imposée ; la définition de la torture : « infliger à quelqu’un des souffrances physiques » permet de qualifier l’acte programmé.
- le préméditation : circonstance combien aggravante car c’est bien de cela qu’il s’agit lorsqu’une personnalité de ce rang définit publiquement le plan qu’il est proposé de mettre en oeuvre
- le collectivisme de la mesure envisagée, car lorsqu’un conseiller de Premier ministre s’exprime, il s’agit bien de refléter une décision d’un gouvernement ou du moins de son leader.
- l’implacable sérénité de Dov Weissglass qui, face aux medias, annonce cette mesure comme il annoncerait la réunion d’un prochain Conseil, atteste de l’épaisseur de la carapace d’inhumanité dont sont revêtus les dirigeants israéliens.

Cette inhumanité, produit d’années d’exercice du pouvoir par pires méthodes associées, disqualifie totalement la classe politique israélienne. Il n’est plus possible de qualifier de responsables des personnages politiques qui tiennent de tels propos.

En contemplant cela du nuage depuis lequel il scrute le monde, Darwin doit se dire que sa théorie est plus que jamais avérée mais qu’il n’avait pas prévu qu’elle atteindrait, pour notre espèce, de tels sommets.

M.F.