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L’iceberg berlinois (ndlr)

Une nouvelle dynamique

Lundi, 2 mai 2011 - 7h28 AM

lundi 2 mai 2011

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Changement de donne : Angela Merkel, à contre-courant comme d’habitude (curieuse manière d’exercer un pouvoir en perdition), avait prévu de dissuader le Président Abbas de déposer à l’ONU une demande de reconnaissance d’un Etat Palestinien.

Le passage à Berlin va probablement faire souffler un vent frisquet et sur le périple entrepris par le leader palestinien et sur la compétence de la Chancellière à introduire dans sa politique une part indispensable de prévision, ne parlons pas de précaution car, en ce domaine, le vide est abyssal sauf .................pour le « commerz ! »

Michel Flament

Coordinateur

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Le président palestinien Mahmoud Abbas entame aujourd’hui une tournée à l’étranger qui va le conduire en Jordanie, au Qatar et en Allemagne avant de se rendre en Egypte en fin de semaine pour signer l’accord de réconciliation inter-palestinienne.

Le président palestinien Mahmoud Abbas entame aujourd’hui une tournée à l’étranger qui va le conduire en Jordanie, au Qatar et en Allemagne avant de se rendre en Egypte en fin de semaine pour signer l’accord de réconciliation inter-palestinienne.

Ce périple triomphaliste sur un sort de l’Union inter palestinienne prend à contrepied les tenants d’un statu quo pro israélien et la poursuite des colonies israéliennes en territoires arabes. Le nouvel accord de réconciliation entre le Fatah et le mouvement Hamas constitue un obstacle pour les adversaires d’un état palestinien avec Jérusalem comme capitale.

En forçant Mahmoud Abbas à passer un accord avec ses rivaux du Hamas, la pression populaire l’a emporté sur l’influence de Washington, en déclin dans le monde arabe. Encouragés par les mouvements démocratiques qui secouent le Proche-Orient, les Palestiniens réclamaient depuis des semaines que le Fatah, qui dirige la Cisjordanie, et le Hamas, tout puissant dans la bande de Gaza, se réconcilient.

Pour Washington, cet accord montre que les Palestiniens ne perçoivent plus les Etats-Unis comme un acteur dans leurs affaires intérieures. Sans prêter attention aux conséquences diplomatiques, le président de l’Autorité palestinienne s’est attaché à « élargir et légitimer » son soutien par la population pour arriver à décrocher la reconnaissance d’un Etat palestinienlors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, une démarche à laquelle les Etats-Unis sont opposés.

Cet accord constitue en revanche un atout pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit partir pour Washington en mai : il sera plus difficile pour Barack Obama d’exiger de lui des concessions. Et le Président américain devrait se garder de présenter des idées qui pourraient être perçues comme récompensant les Palestiniens, lors d’un prochain discours sur sa politique dans la région.

Cet accord « met l’administration (Obama) dans le pétrin », résume Shibley Telhami, expert à l’université du Maryland, pour qui Washington n’a pas encore pris la complète mesure des changements dans le monde arabe.
« Avec l’importance croissante de l’opinion, les gouvernements du Moyen-Orient sont plus sensibles à leur propre opinion publique qu’aux Etats-Unis et en ce sens cela réduit le degré d’influence immédiat de Washington », explique-t-il.

De même, la chute du président Hosni Moubarak en Egypte, principal allié des Etats-Unis dans le monde arabe, a compliqué la donne pour Washington : la diplomatie égyptienne fait preuve d’indépendance en parrainant l’accord interpalestinien, en annonçant la prochaine réouverture de la frontière avec Gaza et en réchauffant ses relations avec l’Iran.

Mohamed B.