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Le peuple egyptien n’est pas dupe et poursuit fort justement sa révolution (ndlr)

Manifestation géante place Tahrir pour réclamer des poursuites contre Moubarak et les siens

Vendredi, 8 avril 2011 - 21h52

vendredi 8 avril 2011

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Source : Al-Oufok

Une foule immense place Tahrir, au Caire, contre la corruption

Jusqu’à 200.000 Egyptiens sont retournés, aujourd’hui vendredi, place Tahrir, au Caire, pour réclamer des poursuites judiciaires contre Hosni Moubarak et reprocher aux autorités militaires leur lenteur dans leur lutte contre la corruption.

« Oh maréchal, nous avons été très patients », ont-ils scandé à l’adresse du maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui a pris les commandes du pays après le départ de Moubarak, le 11 février.

« Si Moubarak n’est pas poursuivi, nous irons à Charm el Cheikh », pouvait-on lire sur une banderole brandie au milieu de drapeaux égyptiens. L’ex-président s’est réfugié dans cette station balnéaire sur la mer Rouge.

En fin d’après-midi, la foule place Tahrir était estimée à 200.000 manifestants, soit l’une des principales mobilisations depuis la chute du raïs, au terme de dix-huit jours de contestation.

Avocats et juges ont organisé une parodie de procès de Moubarak et d’anciens proches collaborateurs, poursuivis pour « avoir corrompu l’Egypte, politiquement et économique, commis la torture et privé le peuple de ses droits ».

Les manifestants ont réclamé en outre la destitution de responsables encore en poste nommés sous Moubarak. Ils ont aussi pris pour cible la justice égyptienne et ses « procureurs endormis ».

« C’est un message fort, le signal que la révolution n’est pas encore terminée, qu’elle se poursuit et qu’elle ne calmera pas tant que ses objectifs n’auront pas été atteints », a estimé Hassan Nafaa, professeur de science politique et figure de proue du mouvement réformateur.

Les collectifs formés de jeunes cyberactivistes, à la pointe de la révolution égyptienne, avaient appelé à cette nouvelle manifestation contre la corruption dans le cadre d’un « Vendredi de la purification et des responsabilités ».

Les militaires égyptiens ont programmé des élections législatives en septembre. Un scrutin présidentiel suivra, en octobre ou novembre, et l’armée a annoncé qu’elle remettrait le pouvoir à un gouvernement civil.

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Manifestation géante place Tahrir pour réclamer des poursuites contre Moubarak et les siens

Des dizaines de milliers de personnes, brandissant des drapeaux, ont investi vendredi la place Tahrir, dans le centre du Caire, pour réclamer que le président déchu Hosni Moubarak et sa famille soient jugés pour corruption présumée.
Cette manifestation était l’une des plus importantes depuis la chute du « raïs » il y a deux mois, signe de la frustration croissante de la population face à la lenteur du pouvoir intérimaire à traduire en justice les membres de l’ancien régime.
Les militaires au pouvoir semblent chercher à accélérer le mouvement : jeudi, ils ont annoncé l’interpellation de l’ancien directeur de cabinet de Moubarak, Zakariya Azmi, le plus haut dignitaire arrêté à ce jour. Ils ont aussi fait savoir qu’un autre haut responsable, Safwat el-Sharif, ancien chef du parti au pouvoir, allait bientôt être interrogé, également pour corruption.
Place Tahrir, les manifestants ont réclamé que la justice s’en prenne à Moubarak et à ses fils, y compris Gamal, hommes d’affaires et successeur présumé du « raïs ».
« Tantaoui, protèges-tu Moubarak ? », pouvait-on lire sur une banderole, à l’adresse du maréchal Hussein Tantaoui, ministre de la Défense et chef du Conseil des forces armées, qui dirige actuellement le pays.
« Nous ne partirons pas tant que Moubarak ne sera pas jugé », a lancé un orateur, la foule scandant « le peuple veut juger le président déposé », comme un rappel du slogan des 18 journées d’occupation par la foule de cette même place, qui avaient débouché, le 11 février, sur la démission du « raïs », en résidence surveillée depuis dans un palais de Charm el-Cheikh, station balnéaire sur la Mer rouge.

(Vendredi, 08 avril 2011 - Avec les agences de presse)