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EDITO : ISRAELVALLEY -

JUSTICE : MOSHE KATZAV, EHUD OLMERT ET AVIGDOR LIEBERMAN AU MENU DE LA SEMAINE

Mardi, 22 mars 2011 - 8h03 AM

mardi 22 mars 2011

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Par Mati Ben-Avraham

Un enchaînement hasardeux de l’actualité judiciaire fait que la semaine qui s’amorce s’annonce des plus gourmandes. Pas moins d’un ex-président de l’Etat ; d’un ancien premier ministre, ex-maire de Jérusalem de surcroit et d’un ministre des Affaires étrangères en exercice occuperont, tout-à-tour, le devant de la scène.

En ce qui concerne le dossier Avigdor Lieberman, le conseiller juridique du gouvernement, Yehuda Weinstein, annoncera l’engagement ou non d’une procédure judiciaire à l’encontre du chef de la diplomatie israélienne. Une décision qui pèsera sur la vie politique du pays. Si, en effet, le dossier est classé, Avigdor Lieberman sortira renforcé de ce long mano a mano avec le parquet et la police, ce qui, au prochain sondage d’opinion, se traduira en mandats supplémentaires. Dans le cas inverse, le ministre des Affaires étrangères connaîtra un répit appréciable – des mois peut-être – avant le dépôt d’un acte d’accusation. Or, il l’a dit, il ne se démettra qu’en tel cas. Ce qui lui permettra de continuer son travail de sape au sein de la coalition gouvernementale et affermir l’image de son parti dans l’opinion publique en tant que 1) alternative au Likoud sur le plan nationaliste et 2) rempart de la laïcité face aux visées de l’ultra-orthodoxie religieuse.

L’ancien président de l’Etat entrera en lice mardi. Il se présentera une dernière fois devant ses juges pour entendre la peine qui lui sera infligé, et en quel lieu il la purgera. Un acte dépassionné, dans la mesure où la culpabilité de Moshe Katzav a été démontrée et que l’opinion publique n’a qu’un désir : qu’il aille en prison ! La curiosité portera donc sur la gravité de la peine qui sera prononcée.

Reste Ehud Olmert. Et là, c’est une toute autre chanson. Parce qu’il vaut bien le dire : l’homme était attendu au tournant, et depuis fort longtemps. Jusqu’ici, il a toujours passé au travers. Pour absence de preuves. Là, et c’est tout le piquant du procès qui s’ouvre, le témoin à charge n’est autre que l’avocat Ouri Messer, soit celui qui fut son associé, puis l’ami le plus proche, le confident, l’homme qui l’a accompagné depuis le temps de l’université et tout au long de son ascension politique. Pour les experts, il est le pilier du « système Olmert » soit, selon eux, une formidable machine à pomper du fric. Le voici, aujourd’hui, la pièce maîtresse de l’accusation. Avec cependant, une énorme inconnue !

Ouri Messer va-t-il confirmer, devant les juges, les révélations faites aux enquêteurs ? Ou va-t-il balbutier, invoquer une fatigue nerveuse, un désarroi momentané qui l’ont amené à raconter n’importe quoi ? Une certitude : voilà un procès qui fera couler de l’encre et débiter des stères de paroles. Mais aussi, globalement, une semaine qui sera toute à l’honneur de la justice israélienne, de la démocratie israélienne. Ce n’est pas rien.

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Commentaire de la rédaction : Les deux dernières phrases de ce communiqué sont particulièrement savoureuses en ce sens qu’elles reconnaissent implicitement que ces comparutions ont un caractère exceptionnel et qu’effectivement "ce n’est pas rien". De qui se moque-t’on ?