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Parallele : en direct du Forum Social Mondial de Caracas

« De la proximite des dirigeants et du peuple »

Le reveil de la citoyennete et le besoin d’exister

jeudi 26 janvier 2006

Pour la plupart des perticipants au FSM de Caracas, le resultat des elections legislatives palestiniennes n’a pas constitue une surprise. Pour ceux qui, de plus, avant Caracas, avaient participe a d’autres FSM, que ce soit a Porto-Alegre ou a Bombay, ces resultats decoulent d’une logique qui, a marches forcees, bouleverse la donne politique dans de plus en plus de regions differentes du monde et, semble-t’il, inexorablement.

Les peuples, a fortiori ceux qui souffrent et (ou) se sentent asservis, font sauter, un a un, les verrous qui les separent du pouvoir, et cela, sans discerner la nature de ce pouvoir car leur situation est devenue si intolerable qu’ils n’ont plus le temps d’attendre et que, asphixies par de beaux discours lenifiants et sans effet sur leur pauvre vie quotidienne, ils ont decide de faire confiance a ceux qui sont les plus proches et les plus attentifs a leurs besoins immediats : ils n’ont plus rien a perdre.

Ecartant les intermediaires installes dans une confortable et destructrice inertie verbeuse et se contentant de gerer les situations de crise, les citoyens en peril vont vers ceux qui, quelques soient leurs motivations, proposent une alternative immediate, a defaut, parfois, d’avoir peaufine un programme a moyen et long terme qui lui seul permettra de sortir definitivement du tunnel.

Le parallele semble ose entre la gestion participative qui se met en place au Venezuela et fait tâche d’huile dans certains autres pays d’Amerique Latine et le programme du Hamas qui vient de remporter de facon aussi significative les legislatives palestiniennes. A y regarder de plus pres, les motivations populaires sont les mêmes : elles decoulent d’une soif inextinguible des peuples malmenes a ne plus etre de simples marionnettes, corveables a merci pour le plus grand benefice de quelques uns et a prendre eux-memes en main leur destin et ceux de leur descendants en faisant confiance a ceux qui sont les plus proches de leurs preoccupations.

Gardons nous bien de penser que ce phenomene politique en marche n’est que le propre des peuples au bord de l’abîme. Il y a plusieurs sortes d’âbimes, et l’un d’eux consistant en une disparition progressive et tres inquietante de la democratie pourrait bien constituer, pour des pays qui « apparememt ne sont pas a plaindre » le moteur de reaction du même ordre.

Le temps des senateurs semble revolu.

MF ( a suivre )