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La démocratie en bonne voie (ndlr)

Tunisie : les deux chambres du Parlement dissoutes de fait, selon le nouveau Premier ministre

Samedi, 5 février 2011 - 5h52 AM

samedi 5 mars 2011

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L’annonce de la suspension de la Constitution en vigueur en Tunisie implique la dissolution de toutes les institutions qui en relèvent, et ce jusqu’à l’élection d’une assemblée constituante le 24 juillet prochain, a déclaré vendredi le nouveau Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi lors d’une rencontre avec la presse.

Selon lui, il en est ainsi des deux chambres du Parlement, la Chambre des députés et celle des conseillers (Sénat).

Le président intérimaire avait jugé « dépassée » la Constitution plusieurs fois amendée par l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
Cette dissolution de fait excepte cependant deux instances juridictionnelles constitutionnelles, le tribunal administratif et la Cour des comptes, selon un communiqué de la présidence intérimaire diffusé par l’agence officielle TAP.

Par ailleurs, M. Caïd Essebsi a avancé que le président de la République par intérim Fouad Mébazzaâ et les membres du gouvernement provisoire ne se présenteront pas à la prochaine élection présidentielle pour garantir un scrutin « crédible ».

Les ministres désireux d’être candidats sont libres de se retirer de l’actuel gouvernement, a-t-il noté.

« Nous veillerons à ce que cette élection se fasse pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie en toute crédibilité et transparence, ce qui constituera un pas important vers la démocratie », a-t-il dit.

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Levée du sit-in de la place de la Kasbah

Après un sit-in qui a duré 13 jours à l’air libre ou sous les tentes, les manifestants de ce qui a été appelé à l’origine « la caravane de la liberté » ont évacué vendredi la place de la Kasbah où se trouve le palais du gouvernement à Tunis.

La levée du sit-in a été décidée à la suite du discours prononcé jeudi soir par le président par intérim Fouad Mébazaâ, nombre d’entre eux jugeant qu’il avait répondu à la plupart de leurs revendications.

L’annonce d’élections le 24 juillet prochain pour la mise en place d’une assemblée constituante devant élaborer une nouvelle Constitution a été accueillie par des you-you et des chants patriotiques.

Leur pression avait auparavant conduit au départ de l’ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi, considéré comme un symbole du régime de l’ex-président Ben Ali.

Après un premier sit-in violemment dispersé par les forces de l’ordre, ils étaient revenus, décidés à obtenir gain de cause pour qu’on « ne leur vole pas leur révolution ».

Vendredi dès l’aube, les manifestants, qui venaient de plusieurs régions de l’intérieur du pays, ont entamé le nettoyage de la place en la débarrassant des tentes et des couvertures.

Selon un membre du comité d’organisation, il ne s’agit que « d’une suspension du sit-in ». Les décisions du gouvernement feront l’objet d’un contrôle et d’un suivi permanent jusqu’aux élections, a-t-il déclaré.
Lors d’une conférence de presse, des représentants des délégations participant au sit-in et du « conseil national pour la protection de la révolution » ont affirmé qu’ils comptaient « poursuivre leurs protestations sous d’autres formes de militantisme ».

Source Al-Oufok