Menaces de mort contre des amis

Le procès se tiendra le 11 mai 2006
( jeudi, 19 janvier 2006 )

Le procès de l’homme qui avait envoyé en mars 2003 des menaces de mort au syndicaliste paysan José Bové, à l’élu vert Alain Lipietz, à l’avocate Isabelle Coutant-Peyre au cinéaste Eyal Sivan et à d’autres personnes qui ont manifesté leur soutien à la cause palestinienne se tiendra le 11 mai 2006 devant le tribunal correctionnel de Paris.
Le 5 mars 2003, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire sur des menaces de mort reçues par l’avocate parisienne Isabelle Coutant-Peyre et d’autres personnes.
L’enquête a permis l’arrestation d’un homme dont l’identité n’a pas été communiquée.
Me Coutant-Peyre et d’autres personnalités avaient reçu à leur domicile une lettre contenant une balle avec l’inscription en lettres majuscules : « la prochaine n’arrivera pas par la poste ».
L’avocate qui a souvent publiquement manifesté son soutien à la cause palestinienne avait immédiatement porté plainte et écrit au ministre de l’Intérieur pour lui demander de « faire assurer (s)a protection et celle de (s)a famille ». PARIS (AP)

Rappel

Communiqué
( 04 Mars 2003 )

Le cinéaste et opposant israélien Eyal Sivan a reçu aujourd’hui par voie postale une balle de calibre 22mm, accompagnée de la mention « la prochaine n’arrivera pas par la poste ». Cette menace de mort fait suite à un harcèlement téléphonique que subit M. Sivan depuis plusieurs mois.
Eyal Sivan - auteur de films tels que « Un spécialiste », « Izkor » ou « Paix sans retour ? » et connu pour son engagement critique à l’égard de la politique israélienne ­ a déposé plainte auprès des services de police de Paris.
Selon lui, face à l’impunité internationale dont bénéficie le gouvernement israélien et aux crimes commis régulièrement par l’armée israélienne, le milieu ultra-sioniste français se croit autorisé à agir au-delà des lois et se sent encouragé par les institutions communautaires juives et de certains intellectuels.
Sivan craint que l’enquête menée suite à sa plainte n’aboutisse pas comme, dans un passé récent, furent bloquées les instructions concernant les menaces et les violences émanant du milieu ultra-sioniste français.
Cette violence n’étonne pas Eyal Sivan qui réalise actuellement un film avec le réalisateur palestinien Michel Khleifi et qui participera prochainement à une importante rencontre réunissant des films et des cinéastes israéliens et palestiniens à Paris.
Comme les pouvoirs d’Afrique du Sud et du Chili le firent à l’encontre de leurs opposants, le gouvernement israélien essaie systématiquement, par le biais de quelques activistes et officines, de briser toutes les tentatives de rapprochement et de solidarité entre démocrates israéliens et palestiniens.

Lettre de soutien à notre ami Eyal Sivan
( 05 Mars 2003 )

Cher Eyal,

Je veux exprimer en mon nom et au nom de la liste toute notre solidarité avec ton courageux combat contre le fascisme. Car il n’y a pas d’autre qualificatif à ce qu’il t’arrive.
En effet, comme le peuple palestinien, tu subies ainsi que les authentiques opposants israéliens la répression jusqu’à l’élimination physique, jusqu’à la mort.
Le fascisme tue tout ce qu’il ne parvient pas à mater ou à réduire au silence. Il ne tient compte d’aucune distinction de religion, de nationalité, de catégorie sociale ou culturelle, ni même d’appartenance politique.
Le fascisme balaie tout sur son passage et uniformise les esprits. Le fascisme réduit tout en cendre, même les plus faible des nuances.
Le gris domine et couvre son univers. Il sème la destruction et la mort. Il sème la terreur.
Ton courageux combat est celui de la liberté.
Encore une fois, à sa façon, le fascisme vient de te le rappeler.
Tu es des nôtres ... cher frère !

Fraternité,
Al Faraby