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Anticipation prémonitoire ? (ndlr)

Le roi Abdallah II de Jordanie limoge le gouvernement

Mardi, 1er février 2011 - 18h34

mardi 1er février 2011

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Le roi Abdallah II de Jordanie a limogé son gouvernement à la suite des manifestations dans plusieurs villes du pays et chargé Marouf al-Bakhit, Premier ministre de 2005 à 2007, de former un nouveau cabinet.

Le gouvernement du Premier ministre Samir Rifai a présenté mardi sa démission au souverain, selon un communiqué du Palais royal. Le roi a demandé à M. Al-Bakhit de « prendre des mesures rapides et concrètes pour de véritables réformes politiques », une « nécessité pour apporter une vie meilleure à notre population ».

Le roi Abdallah veut une « révision immédiate » des lois sur les libertés publiques et les institutions. Il a invité le nouveau Premier ministre à procéder à une « évaluation complète (...) pour corriger les erreurs du passé », ajoute le communiqué sans autres précisions.

Imitant l’exemple de la Tunisie, des milliers de Jordaniens ont manifesté pour exiger la démission du gouvernement, des mesures contre la vie chère et plus d’ouverture démocratique dans le pays.

Inquiet de la colère de la rue, le gouvernement jordanien a dans un premier temps annoncé des subventions équivalant à 91 millions d’euros sur les produits alimentaires de base et le carburant, et une augmentation surprise pour les fonctionnaires.

L’opposition a dénoncé des effets d’annonce et exigé que les Jordaniens élisent eux-mêmes leur Premier ministre, nommé par le roi Abdallah II. Actuellement en Jordanie, seuls les députés de la chambre basse du Parlement, ainsi que les maires et conseils municipaux, sont élus au suffrage universel.

Allié des Etats-Unis dans la région, Abdallah II a accédé au trône en 1999, s’engageant à faire du royaume un modèle de démocratie dans le monde musulman. Les réformes se sont toutefois avérées lentes, officiellement pour limiter l’influence islamiste dans la région.

Ancien général de l’armée, ex-ambassadeur de Jordanie en Israël, conseiller du roi pour les questions de renseignement, Marouf al-Bakhit a déjà été Premier ministre, de 2005 à 2007.
Il avait été nommé peu après un triple attentat visant des hôtels d’Amman, la capitale, en 2005.

Al-Qaïda en Irak avait revendiqué la responsabilité de ces attaques qui ont fait 60 morts.

Source intégrale : Al-Oufok