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Chronique quotidienne « les prisonniers »

LA COUR MARTIALE D’OFRA A LA MAIN LOURDE AVEC LES ENFANTS

Une charge de plus contre un Etat au dessus des lois

jeudi 12 janvier 2006

La Cour Martiale des FOS siégeant à l’établissement de détention d’Ofra, près de Ramallah, a condamné plus de 20 enfants à différentes peines de prison.

Le Centre d’Information des Prisonniers a déclaré, dans un communiqué de presse du 10 décembre 2005, que les autorités d’occupation sionistes détenaient des enfants, dans l’établissement de détention « Bin Yamin », avec des conditions de détention intolérables ne tenant aucun compte de leurs besoins minimum.

Le Centre a pu identifier certain des enfants. Il s’agit de Mahmoud Salah, 15 ans, de Bethlehem, condamné à 14 mois de prison, d’Eteya Salah, 14 ans, de Bethlehem, condamné à 2 mois et demi de prison et à 1 000 NIS d’amende, de Mohammed Shehada, 15 ans , condamné à 10 mois de prison et à 1 000 NIS d’amende, et de Khalili Al Hanbali, 15 ans, de Naplouse, condamné à 15 mois de prison et à 500 NIS d’amende.

Le communiqué ajoute que parmi les condamnés se trouvaient encore Fadi Kalbouna, de Naplouse, condamné à 14 mois de prison et 500 NIS d’amende, de Wajdi Salah, de Bethlehem, condamné à 8 mois de prison et 2 000 NIS d’amende, et de Mohammed Ibrahim, condamné à plusieurs mois de prison.

Selon des dépositions de prisonniers détenus dans l’établissement de détention d’Ofra, distant de moins de 100 mètres, le nombre d’enfants prisonniers détenus dans le centre d’interrogation est supérieur à 20, et leurs conditions de détention sont révoltantes du point de vue humanitaire. Ils sont complètement isolés du monde extérieur, ils n’ont aucun contact, et pas même de visites, avec des avocats, pour ne rien dire de l’interdiction de regarder la télévision.

Dès que la condamnation a été prononcée, le prisonnier est dirigé sur une prison centrale comme l’établissement d’Ofra ou la prison du désert dans le Négev, qui ne devraient pas recevoir de prisonniers de moins de 16 ans.

Les prisonniers ont aussi informé le Centre que le seul moyen de communication avec les enfants prisonniers est d’envoyer une « lettre volante » vers la tente la plus proche du centre d’interrogation de « Bin Yamin ». Les prisonniers se plaignent encore de l’absence de soins sanitaires et des tortures sévères qu’ils subissent pendant les interrogatoires