LA DETENTION DU MAIRE DE QALQILIA PROLONGEE HUIT FOIS

LA DETENTION DU MAIRE DE QALQILIA

Pour la huitième fois consécutive, les autorités des prisons israéliennes ont renouvelé l’ordre de détention administrative du maire élu de Qalqilia, Wajih Qawwas, et cette fois pour trois mois supplémentaires.

Qawwas a été arrêté le 22 août 2002 et placé depuis dans l’établissement de détention d’Ofer.

Il a été interrogé par téléphone par Palestine News Network (PNN).

Qawwas déclare q’Israël souhaite apparemment tout faire pour parvenir à une situation explosive dans les Territoires Occupés. « Israël met en prison des responsables élus et se livre à des violations répétées de la volonté du peuple Palestinien, » dit-il, « Israël n’est pas intéressé par une trêve et s’efforce d’éviter de relâcher les détenus Palestiniens dans tout arrangement de paix. »

« L’occupation utilise les ordres de détention administrative comme moyen de pression à l’égard des Palestiniens, et empêche les détenus de faire usage de leurs droits », déclare Qawwas. « La plupart des détenus administratifs ont été arrêtés en raison de leur passé politique sans avoir été accusés de quoi que ce soit. »

Appelé à commenter le renouvellement de l’ordre de détention administrative le concernant, Qawwaq a déclaré que l’occupation essayait d’empêcher l’activité de la municipalité de Qalqilia, particulièrement depuis que le Hamas a gagné chacun des 15 sièges.

Abd Erl-Rahim, âgé de 12 ans, le fils de Qawwas, confie qu’il s’efforce de persuader sa grand’mère malade que son père va bientôt être relâché, mais qu’elle ne fait aucune confinace à l’occupation.

La sœur de Qawwas a été emportée par la maladie et la mort sans avoir pu revoir son frère.

Le directeur par intérim de la municipalité de Qalqilia ; Hicham Al Masri, a déclaré que le renouvellement de l’ordre de détention administrative de Qawwas pour la huitième fois et en l’absence de toute inculpation est une violation du droit international.

« Nous avons demandé à tous les délégués des organisations internationales qui sont venus nous rendre visites, y compris le consul britannique et le chef de la Croix-Rouge, de faire pression sur Israël pour que le maire élu soit relâché », a déclaré Al Masri. « Il a été reçu un nombre impressionnant de suffrages, il est le maire régulièrement élu, mais Israël ne respecte pas la démocratie. »

« Nous ne pouvons rester inactifs et ne pas agir, nous prenons des contacts avec des interlocuteurs nationaux et internationaux afin que notre maire soit relâché », a déclaré Al Masri. « Nous demandons également à l’Autorité Palestinienne de faire pression dur Israël en vue de la libération de notre maire, et nous lui demandons de mettre sous les yeux du monde les violations israéliennes qui sont le lot quotidien de la vie Palestinienne, à commencer par la démocratie Palestinienne. »