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Les élus sont-ils ou non les représentants du peuple ?
Décalage de plus en plus flagrant
La part de responsabilité des médias
dimanche 8 janvier 2006
Dans le conflit israélo/palestinien, personne n’oserait sérieusement affirmer que l’information délivrée au grand public par les médias « dominants » (pour combien de temps encore ? ) est objective ; si cependant certains le prétendaient ce serait la preuve que le processus de formatage des cerveaux a bel et bien commencé à atteindre son but.
Alors qu’un peu partout dans le monde des initiatives sont prises pour pratiquer le boycott des produits israéliens ou le désinvestissement dans des entreprises qui participent, d’une façon ou d’une autre, à fournir à Israël les moyens de poursuivre sa guerre colonisatrice, la trés grande majorité des médias garde, sur ce sujet, un silence quasi total et coupable.
Coupable à double titre car, d’une part ils manquent à leur devoir d’information et d’autre part, en se taisant,ils se rendent complices de la poursuite d’une politique prédatrice et barbare à l’encontre d’un peuple qui, au quotidien, est littéralement persécuté par son puissant voisin.
La Société Civile, par les moyens dont elle dispose, fait ce qu’elle peut pour informer, pour faire part des initiatives prises aussi bien par des collectivités territoriales que par des églises ou par des ONG et leurs réseaux.
Les politiques eux, semblent ne pas se rendre compte, qu’en gardant le silence, ils paraissent soit se désinteresser de la situation dans ces deux pays, soit prendre position pour la poursuite d’une information publique unilatérale, soit faire preuve d’une ignorance totale de la réalité de la situation.
Il y a probablement un peu de ces trois ingrédients dans la façon dont ces mêmes politiques, faisant l’autruche, ne portent pas d’attention plus perceptible à la situation en Palestine occupée.
Il est patent que l’information, circulant par la base des réseaux engagés et atteignant de plus en plus le grand public, conditionne celui-ci à avoir, vis-à-vis des politiques, une attitude de plus en plus grande de rejet et que le décalage entre l’électorat et les élus s’accroisse, sans même que ces derniers s’en rendent réellement compte.
La démocratie, une fois de plus sera perdante et on ne sait que trop où mène un tel processus lorsque certaines lignes rouges d’alerte sont franchies et elles le sont bel et bien actuellement.
Grâce notamment à internet et au courrier électronique, les réseaux se densifient, l’information se fait de façon instantanée et le nombre de citoyens du monde touché par ce type d’information augmente de façon considérable chaque jour. La prise de conscience de situations insupportables progresse et il serait temps que les élus réagissent eux-aussi avant que ceux qui leur ont confié un mandat politique ne leur rappellent brutalement leur devoir.
M.F. 6/01/2006