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Selon Al Quds al Arabi :

« Ce que l’Egypte est en train de manigancer en Palestine »

Lundi, 8 novembre 2010 - 17h23

lundi 8 novembre 2010

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•8 novembre 2010

Al Quds al Arabi 07/11/2010

http://www.alquds.co.uk/index.asp?fname=today\07qpt99.htm&arc=data\2010\11\11-07\07qpt99.htm{{(en arabe)}}

Le duo égyptien que forment Ahmad Abou el Gheith, ministre des Affaires étrangères, et Omar Sleimane, chef des Renseignements généraux, s’active depuis quelques jours sur divers fronts pour réactiver les négociations de paix palestino-israéliennes, actuellement en difficulté.

Après leurs rencontres à Jérusalem occupée avec des responsables israéliens, à Ramallah au siège de l’Autorité, à Amman avec des responsables jordaniens, les deux hommes se rendent demain mardi à Washington pour présenter leurs rapports détaillés à l’administration états-unienne sur les résultats de leurs efforts. Ils sont indubitablement en train de manigancer quelque chose pour sauver le dénommé processus de paix, suite à l’échec confirmé de la mission de l’envoyé pour la paix états-unien, le sénateur Georges Mitchell, qui a essuyé le refus du gouvernement israélien de prolonger le gel de la construction des colonies pendant deux mois, proposé par les Etats-Unis.

Pendant ce temps, le gouvernement israélien a accéléré les travaux de colonisation et annoncé la construction de centaines d’habitations dans les colonies de Al Quds et en Cisjordanie occupés, au mépris total des réactions palestiniennes.

L’intensification des gesticulations égyptiennes coïncide avec la diffusion de certaines informations concernant d’intenses rencontres secrètes au niveau sécuritaire qui se sont tenues à Amman entre des responsables égyptiens, jordaniens et palestiniens, et qui ont résulté dans un accord sur une présence de l’armée jordanienne aux frontières avec le futur Etat palestinien pour empêcher la circulation d’armes.

Cet accord, s’il existe réellement, prétend rassurer les Israéliens qui comptent garder les territoires frontaliers avec la Jordanie et y positionner des forces militaires permanentes sous le prétexte d’empêcher la contrebande des armes ou des combattants, susceptibles de constituer une menace pour la sécurité d’Israël.

Nous ne connaissons pas la nature de cet accord, ni le rôle que pourraient jouer des forces militaires jordaniennes dans le futur, car toutes ces tractations et tous ces arrangements se déroulent dans le secret le plus absolu, afin que le peuple palestinien n’en sache rien.

Toutes les décisions au nom du peuple palestinien sont prises par une poignée de personnes qui gravitent autour du président palestinien, en l’absence de tout mandat de représentation ou de négociation accordé par le peuple. Ce petit groupe coordonne ses actions directement avec les Etats-Unis et s’emploie corps et âme à donner satisfaction au gouvernement Natanyahou.

Il est clair que tout nouvel Etat palestinien sera démilitarisé et désouverainisé. En effet, un Etat qui ne contrôle pas ses frontières ne peut être qualifié d’Etat et encore moins d’Etat souverain.

Nous considérons que la promesse d’un tel Etat ne mérite pas l’ensemble des capitulations qui seront effectuées au nom du peuple palestinien, parmi lesquelles la fin de l’état de guerre, la renonciation aux droits historiques du peuple palestinien, la reconnaissance du caractère exclusivement juif d’Israël.

Le président Mahmoud Abbas a préparé le terrain de ces capitulations lorsqu’il a reconnu les droits historiques des juifs en Palestine lors de sa rencontre avec des représentants de la communauté juive à Washington et qu’il s’est déclaré prêt à renoncer aux droits historiques du peuple palestinien en contrepartie d’une transaction qui conduirait à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967.

C’est dans ce cadre que s’insèrent les manigances de Abou el Gheith et Sleimane. Tout indique en effet qu’elles visent à satisfaire à 100% les exigences de Netanyahou, le but de l’Egypte étant de répondre aux diktats de Netanyahou et Lierberman. Quant au peuple palestinien et ses droits historiques, il reste le dernier souci de la diplomatie égyptienne…