Westerwelle demande à Israël d’autoriser les exportations de Gaza

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Juste un sourire pour ne pas en pleurer : Avigdor Lieberman : « pas sûr qu’il y ait une place sur le marché pour les exportations de Gaza ».

L’ancien « videur de boîte de nuit », reconverti en éminent analyste du marché mondial, continue à prendre ses interlocuteurs, quels qu’ils soient, pour des pochards avinés tout juste bons à projeter dans le caniveau dont ils ne pourront sortir qu’à force de courbettes et de « cirages de pompes », malheureusement parfois funestes voire...funèbres.
Michel Flament, Coordinateur

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Publié le 6 novembre 2010 sur le site romandie.com

JERUSALEM - Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, en visite de deux jours au Proche-Orient, a demandé dimanche à Israël la levée des restrictions imposées à la bande de Gaza et à ses exportations.

« Nous voulons renforcer les forces palestiniennes modérées et pour cela nous avons besoin d’un meilleur développement économique », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie allemande à l’issue d’une rencontre avec son homologue israélien Avigdor Lieberman

« C’est pour cela que j’ai réclamé que les exportations en provenance de la bande de Gaza soient autorisées et que j’ai fait des propositions concrètes à mon homologue », a-t-il ajouté sans autre détail.

M. Westerwelle doit se rendre à Gaza lundi, où il s’entretiendra avec des responsables économiques et des responsables de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Il doit également assister au lancement de la construction d’une usine de traitement d’eaux usées, financée à hauteur de 20 millions d’euros par l’Allemagne.

M. Lieberman lui a rétorqué qu’Israël n’était pas « sûr qu’il y ait une place sur le marché » pour les exportations de Gaza, malgré le succès rencontré par l’exportation de fraises et de fleurs à destination des Pays-Bas.

Mais il a dit espérer résoudre les problèmes pratiques soulevés par la construction de l’usine de traitement des eaux usées, située près de la frontière avec Israël, d’ici « deux à trois semaines ».

Israël a accepté en juillet d’assouplir son blocus de la bande de Gaza à la suite d’intenses pressions internationales après la mort de neuf Turcs dans l’assaut de ses commandos de marine le 31 mai dernier contre une flottille humanitaire qui tentait d’atteindre l’enclave palestinienne.

Israël a imposé en juin 2006 un blocus terrestre, aérien et maritime à l’enclave palestinienne après la capture d’un de ses soldats, Gilad Shalit, toujours prisonnier dans la bande de Gaza. Il l’a renforcé en juin 2007 lorsque le mouvement islamiste palestinien Hamas a pris le contrôle du territoire.

Le ministre allemand a par ailleurs estimé que la région ne pouvait se permettre un blocage du processus de paix et a réitéré l’appel de l’Union européenne pour qu’Israël cesse l’expansion de ses colonies en Cisjordanie occupée.

Les pourparlers de paix lancés le 2 septembre à Washington sous l’égide des Etats-Unis sont interrompus depuis l’expiration le 26 septembre d’un moratoire de dix mois sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie occupée. Pour les reprendre, les Palestiniens exigent un nouveau moratoire, auquel se refuse jusqu’à présent le gouvernement israélien.

M. Westerwelle a également rencontré le président israélien Shimon Peres et la famille du soldat Shalit, détenu à Gaza depuis 4 ans et demi par le Hamas.

Il a appelé à la libération du jeune sergent israélien, tout en refusant de commenter les efforts de médiation de l’Allemagne en vue de sa libération.

(©AFP / 07 novembre 2010 20h32)