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Source Al Oufok

L’Autorité palestinienne presse Israël de choisir entre la colonisation et la paix

Lundi, 23 août 2010 - 17h30

lundi 23 août 2010

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Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a sommé lundi Israël de « choisir entre la colonisation et la paix », rejetant sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu la responsabilité de l’issue des négociations directes prévues dans 10 jours.

« Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux », a déclaré M. Erakat lors d’une conférence de presse à Ramallah.

« Si M. Netanyahu décide de relancer les appels d’offres dans les colonies après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations », a-t-il estimé, en référence à la date d’expiration du moratoire partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décidé par le gouvernement israélien. M. Netanyahu a indiqué à plusieurs reprises qu’il ne comptait pas prolonger ce gel partiel.

M. Erakat a considéré « faisable » l’objectif de parvenir à un règlement global en un an.

« Nous espérons que, s’il (M. Netanyahu) est confronté au choix entre les colonies et la paix, il choisira la paix », a-t-il ajouté.
Interrogé sur d’éventuels engagements de l’administration américaine pour une prolongation du moratoire afin de convaincre l’Autorité palestinienne d’accepter l’invitation à ces pourparlers à partir du 2 septembre, M. Erakat s’est montré évasif.

« Les Américains nous ont dit que si nous entamions les négociations directes, nous serions en meilleure position pour obtenir une extension du moratoire », a-t-il répondu. Il a déploré que M. Netanyahu ait réussi à donner, par ses demandes répétées pour des pourparlers « sans conditions préalables », l’impression que l’Autorité palestinienne renâclait en réclamant des garanties.

« Il est parvenu à nous placer dans la situation d’aller ou de ne pas aller aux négociations et son but était de nous appeler à des discussions et que nous refusions. Et il dit +pas de conditions préalables+ et nous posons des conditions, et cela semble marcher », a regretté M. Erakat.
« Toute négociation requiert des termes de référence, un calendrier et des obligations des deux parties », a-t-il argumenté.

« Depuis le 21 et le 22 août j’entends M. Netanyahu énoncer des conditions », a-t-il indiqué en référence aux commentaires du Premier ministre israélien dimanche selon lesquels un règlement devait être fondé « sur des arrangements de sécurité » satisfaisants pour Israël, la reconnaissance d’Israël "comme l’Etat du peuple juif par les Palestiniens, et mettre un « point final au conflit ».

« Si M. Netanyahu pose des conditions après avoir accepté ces pourparlers, cela revient à des négociations sans négociations, sans partenaire. Il me semble qu’il veut négocier avec lui-même ou sa coalition puis nous dire : +Voilà ce qui est bon pour vous les Palestiniens+ », a estimé M. Erakat.

Le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom a balayé lundi les revendications palestiniennes, assurant que les exigences israéliennes ne pouvaient être assimilées à des « conditions préalables ».

« Je ne pense pas que le gel (de la colonisation) soit prolongé, et les Palestiniens ne peuvent pas se servir de ce fait comme d’un prétexte pour suspendre les négociations », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne.

« Quand Israël demande à être reconnu comme Etat juif, ce n’est pas une condition préalable à des pourparlers, mais une des conditions qui doivent être remplies pour qu’un accord de paix permanent puisse être conclu », a-t-il affirmé.

Malgré l’acrimonie de ces échanges, les deux camps assuraient croire à la possibilité d’un accord.

« Nous espérons que M. Netanyahu choisira la réconciliation plutôt qu’une poursuite de la confrontation, cela dépend de lui », a insisté M. Erakat.

(Lundi, 23 août 2010 - Avec les agences de presse)