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Source : La Feuille de Chou - http://la-feuille-de-chou.fr/?p=10810

« Shalom Europa », ou, du rôle du cinéma dans la propagande politique

Lundi, 28 juin 2010 - 12h22

lundi 28 juin 2010

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« Shalom Europa », ou, du rôle du cinéma dans la propagande politique.
Un festival de cinéma israélien s’est récemment déroulé à Strasbourg au cinéma Star au moment même où les cinémas Utopia boycottaient provisoirement un film israélien.

A cette occasion, le sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries, s’est fendu d’un texte de bienvenue : édité en page 2 du programme, texte qui a fait sursauter plus d’un lecteur, tant il prend parti, à l’occasion d’un événement culturel, et au lendemain de l’attaque sauvage contre des navires humanitaires au large de Gaza, dans les eaux internationales, pour un État qui du massacre de 1400 personnes à Gaza à l’assassinat de 9 citoyens turcs en mer, s’illustre en permanence par ses violations constantes du droit international.

On trouvera ici le « mot » de Roland Ries

http://www.shalomeuropa.fr/mot-du-maire-de-strasbourg-roland-ries.html

dont on commente les passages les plus significatifs, venant d’un maire qui ne cesse d’appeler ses concitoyens à « ne pas importer le conflit », pour mieux prendre parti dans le sens de l’État sioniste.

Son apologie du cinéma israélien note ainsi qu’il se fait en dépit d’un « contexte de tension extrême » sans dire que cette tension au Proche -Orient est née en 1948 du fait de la création d’un État qui se dit « juif » sur des terres palestiniennes. Et que de massacres en expulsions, l’épuration ethnique se poursuit sous nos yeux depuis plus de 60 ans.
Mais le plus scandaleux dans la prose du maire de Strasbourg est ceci :
« Ainsi le cinéma israélien doit-il son succès à la vitalité démocratique et à l’inscription dans la modernité de ce jeune pays, véritable enclave au cœur du Moyen-Orient. »

Outre que la prétendue « vitalité démocratique » ne vaut que pour les Israéliens juifs, et laisse de côté les 20 % de Palestiniens, citoyens de seconde zone d’Israël, le pire, échappé comme inconsciemment de la plume de Roland Ries, est dans le qualificatif d’ »enclave » pour désigner un État, Israël, qui effectivement s’est toujours considéré lui-même comme un coin occidental enfoncé au milieu d’un Orient « barbare », une « villa dans la jungle« 
.
On comprend pourquoi le souhait réitéré du maire de « ne pas importer le conflit » est si essentiel pour masquer sa complicité avec l’État d’Israël et le sionisme.

Ce n’est pas pour rien, qu’à l’issue de la manifestation organisée par les mosquées de Strasbourg, devant le Conseil de l’Europe, le nom de Roland Ries, cité par un des organisateurs, a été copieusement sifflé par les manifestants !