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Réfugiés : communiqué de presse de Nicole Kiil-Nielsen, Parlementaire européenne, auquel nous nous associons totalement (ndlr)

" Un « chez-soi » pour les réfugiés palestiniens "

Dimanche, 20 juin 2010 - 13h04

dimanche 20 juin 2010

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A ce jour, il semble, mais peut-être nous trompons-nous, que bien peu semblent penser aux réfugiés palestiniens et pourtant leur souffrance est au moins égale à celle de leurs compatriotes vivant en Palestine occupée et assiégée ; en effet, l’éloignement de la patrie d’origine, voire son extême proximité puisque, par endroits, la patrie est visible et à portée de la main, ajoute une souffrance de plus à la douleur de l’exil.

Que ce communiqué vienne opportunément d’une Parlementaire européenne nous fait chaud au coeur et nous apporte la confirmation qu’au plus haut niveau institutionnel européen le constat des faits a bousculé le silence gêné et que ce sont celles et ceux qui ont eu le courage de se rendre sur le terrain qui ont amené cette sortie par le haut d’une situation qui devenait insupportable

Michel Flament
Coordinateur.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Rennes, le 20 juin 2010

Journée mondiale des réfugiés (20 juin)

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, autour du thème cette année de « retrouver un chez-soi », je souhaite faire part de ma préoccupation sur la situation des réfugiés palestiniens. S’il y a un peuple réfugié, c’est bien celui-là, depuis la Nakba, la guerre israélo-arabe de 1948-1949 qui a vu leur expulsion. Alors qu’il y a 4 millions d’habitants en Cisjordanie et Gaza, l’UNRWA recense aujourd’hui 4,7 millions de réfugiés Palestiniens (dont 1 million dans la bande de Gaza, 700.000 en Cisjordanie et 1,8 millions en Jordanie, mais également au Liban, en Syrie, etc.) !

La résolution du conflit israélo-palestinien passe par la résolution de la question des réfugiés palestiniens. C’est une question non seulement humanitaire mais aussi, voire surtout, de droit. Le conflit israélo-palestinien cessera le jour où les réfugiés auront « retrouvé un chez eux ». Le droit au retour est un principe inaliénable, dans le respect d’un autre principe inaliénable qui est celui du droit de l’État d’Israël à exister. Aucune approche dogmatique ne peut concilier ces deux principes : seules des négociations pragmatiques pluripartites permettront d’avancer.

À court terme, il est à souhaiter que tous les Palestiniens bénéficient d’un passeport et de permis de travail là où ils résident, et donc du droit de circuler et travailler librement, y compris en Israël. Avoir un chez soi commence par avoir les moyens financiers et psychologiques d’avoir un chez soi, en étant donc autonome financièrement (grâce à un salaire), en sécurité et sans crainte d’être expulsé.

À moyen terme, et conformément aux résolutions de l’ONU, je soutiens l’idée que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés », et que « des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir ». L’application du droit international serait non seulement une victoire humanitaire au Proche Orient, mais également une victoire politique à l’échelle de la planète.