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Flottille : quelle va être la réaction des élus français ? (2ème édition)

Du Conseiller municipal au Président de la République

Lundi, 31 mai 2010 - 14h16

lundi 31 mai 2010

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Quels qu’ils soient, il y va du respect des élus pour leurs électeurs que de se manifester par des déclarations, des écrits, des interpellations, bref, de se manifester quand des actes aussi odieux que celui qui se déroule en ce moment même au large da Gaza, se produisent.

L’électeur doit exiger que son élu s’exprime car, en lui donnant sa voix lors du scrutin, il l’a en quelque sorte chargé de le représenter en tant que citoyen ; pourtant ce n’est pas un blanc seing qu’il lui a confié.

Qu’il soit local ou national, l’élu est responsable de l’expression de l’institution dans laquelle il siège et cette même institution doit s’exprimer lorsque des évènements majeurs se produisent. S’abriter derrière des déclarations du type « ce n’est pas mon rôle en tant qu’élu local » relève de la méconnaissance totale du droit et devoir du citoyen et à plus forte raison du droit et devoir de l’élu.

Tout élu sait que les signatures apposées au bas des traités, des conventions internationales etc..... sont et devraient demeurer sacrées ; tout élu sait aussi qu’actuellement, le Droit international étant en permanence bafoué, il est du devoir des signataires d’intervenir lorque les traités ou conventions sont bafoués. Ne pas « honorer » sa signature, c’est se déshonorer ! N’oublions pas que ceux ou celles qui ont signé, ont signé en notre nom et nous doivent des comptes.

Dans l’odieuse attaque de ce matin de la « marine » (encore digne de ce nom ?) israélienne contre des bateaux amenant à Gaza assiégée, en violation de toutes les lois internationales, des milliers de tonnes de produits d’aide humanitaire, il ne faut voir qu’une provocation de plus d’un Etat qui, depuis des décennies, se croit au dessus des lois et viole au quotidien tous ce que recouvre l’appelation de « droit international ». Les morts et blessés de ce matin en sont des exemples de plus.

Ne pas s’exprimer, quelle que soit le contenu de l’expression, est une lâcheté et une trahison du mandat reçu et donc de l’électeur.

Ne pas s’exprimer, c’est être complice d’un crime de guerre, d’un crime contre l’humanité et c’est ouvrir la voie à la négation de tout droit et à la reconnaissance d’une seule et nouvelle voie : « la loi de la jungle » où seule la force prime au dépend de l’immense majorité des populations et au profit des quelques uns qui n’hésitent pas à couvrir, y compris par leur silence, la barbarie instituée en méthode de gouvernance.

N’attendez pas un nouvel Hiroshima !

Mesdames, Messieurs les Elus, nous attendons vos réactions.

Michel Flament
Coordinateur