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Les Palestiniens interdisent la vente de produits des colonies

Mercredi, 28 avril 2010 - 18h17

mercredi 28 avril 2010

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MENAFN - Khaleej Times
27/04/2010
http://www.menafn.com/qn_news_story_s.asp?storyid=1093325978

Les dirigeants palestiniens ont adopté une nouvelle loi interdisant la
vente de produits fabriqués dans les colonies israéliennes de
Cisjordanie occupée.

La loi, selon laquelle les contrevenants risquent jusqu’à cinq ans de
prison ou une amende allant jusqu’à $14 000, a été signée lundi par le
président palestinien Mahmoud Abbas.

Elle interdit également le travail dans les colonies, a déclaré Hassan
al-Awri, conseiller juridique d’Abbas.

Cette loi entre dans le cadre d’une campagne lancée plus tôt cette
année pour débarrasser les marchés palestiniens des produits des
colonies et encourager d’autres pays à interdire les échanges avec les
entreprises des colonies, qui sont considérées comme illégales au
regard du droit international.

Elle marque la grande détermination des Palestiniens à lutter contre
les colonies qu’Israël a bâties sur des terres dont ils ont besoin
pour créer un état. Presque 500 000 Israéliens vivent sur des terres
que revendiquent les Palestiniens, dont environ 300 000 dans plus de
120 colonies en Cisjordanie. Les Palestiniens s’opposent avec
véhémence aux colonies même si l’emploi de nombre d’entre eux en
dépend.

Les Palestiniens considèrent ces colonies comme la plus grave menace
contre leurs aspirations au statut d’état.

« Le monde s’accorde à considérer que les colonies sont illégales, et
il est par conséquent inacceptable de les soutenir », a dit Hassan
al-Awri à l’agence Reuters.

La campagne n’inclut pas les produits d’Israël proprement dit dont
les Palestiniens ne peuvent se passer.

Le gouvernement palestinien estime que la vente annuelle de
marchandises en provenance d’entreprises israéliennes des colonies
s’élève à 500 millions de dollars par an.

Il estime également que 20 à 30 000 Palestiniens travaillent dans les
colonies chaque année.

Cette interdiction décidée lundi intervient près de six mois après que
l’autorité palestinienne ait appelé la population à boycotter
plusieurs grandes chaînes de supermarchés de Cisjordanie parce
qu’elles commercialisaient des produits israéliens.

La mesure cible les marchés haut de gamme de la ville de Ramallah afin
d’obliger les magasins à cesser de vendre des fruits et légumes
cultivés et conditionnés dans les colonies israéliennes.

Ces mois derniers, les forces de sécurité palestiniennes ont commencé
à intercepter et confisquer des arrivages de produits des colonies
dans les commerces palestiniens. La gamme des marchandises va du
produit agricole aux cosmétiques. Dans le cadre de cette campagne, le
premier ministre palestinien Salam Fayyad a jeté des produits des
colonies dans un feu.

En décembre de l’année dernière, la Grande-Bretagne a appelé les
supermarchés britanniques qui vendent des marchandises de isjordanie
à spécifier explicitement sur les étiquettes si le contenu provint de
colonies israéliennes ou d’exploitations appartenant à des
Palestiniens.

Cette recommandation, émise par le ministère des affaires
environnementales, alimentaires et rurales (Defra), n’est pas une
obligation légale.

Mais les officiels israéliens et les leaders de colonies ont réagi
avec colère à cette décision et dit qu’elle conduirait à un boycott de
leurs produits.

Jusqu’alors, les denrées alimentaires étaient étiquetées « Produit de
Cisjordanie », mais, selon les directives du Defra, les étiquettes
devront donner des informations plus précises, comme « Produit
palestinien » ou « Produit de colonie israélienne ».

Les produits des colonies israéliennes comprennent des produits
cosmétiques, des produits pharmaceutiques, des fruits et des textiles.

Bien que les militants pro-palestiniens disent qu’elle n’est pas
toujours respectée, une loi de l’Union européenne exige déjà que la
distinction soit faite entre les marchandises provenant d’Israël et
celles provenant des territoires occupés.