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Le réveil du volcan qui semblait sommeiller ? (ndlr)

Trois articles annonciateurs

Mercredi, 21 avril 2010 - 7h31 AM

mercredi 21 avril 2010

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Palestine-Israël ; Obama prend l’affaire en main

Gilles Paris

publié le mardi 20 avril 2010

Soutien indéfectible à Israël ou "fissure irréparable" ? Quoi qu’il en soit, Obama préparerait un plan de paix contraignant car selon même le ministre israélien de la défense, Barak ,"« Le monde n’est pas disposé à accepter (...) qu’Israël domine un autre peuple durant encore des décennies. C’est quelque chose qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde » [1].

Gilles Paris : La question, on l’a vu ici, agite beaucoup Washington : Barack Obama va-t-il présenter ses paramètres pour un règlement du conflit israélo-palestinien, à la manière de Bill Clinton mais avec un meilleur timing (son prédécesseur démocrate n’y songea qu’à la veille de quitter la Maison Blanche) ?

Cette question lui a donc été posée à la fin de la conférence de presse à laquelle il participait, le 13 avril, en clôture de la conférence de Washington sur la sécurité nucléaire (qui nous avait échappé, on plaide coupable).

Alors, un plan ? Pas de plan, mais l’emploi d’un mot, “vital”, (lire en bas de ce post l’extrait de la conférence de presse) qui a poussé deux journalistes du New York Times a une longue introspection. En déclarant que la paix entre Israéliens et Palestiniens constitue “un intérêt vital pour la sécurité nationale” américaine, M. Obama, selon Mark Landler et Helene Cooper, indique qu’il ne va pas rester les bras ballants. Il renvoie à la polémique suscitée par le général Petraeus sur le même sujet en mars (lire un commentaire de l’ancien ambassadeur des Etats-Unis Daniel Kurtzer sur l’excellent et quasi-unique site de débats israélo-palestinien Bitterlemons.)

Certes, un débat fait toujours rage au sein de la Maison Blanche entre ceux qui, comme le conseiller à la sécurité nationale, Jim Jones, plaide pour un plan américain, et ceux qui comme Dennis Ross (vétéran d’Oslo et assimilé pour beaucoup à l’échec de cette stratégie des petits pas) favorisent une approche plus prudente. Mais selon les deux journalistes du New York Times, qui rappellent la présence de M. Obama à des réunions d’experts autour de M. Jones, le président des Etats-Unis a désormais pris personnellement le dossier en main(...) [2].

publié le 16 avril sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"

http://israelpalestine.blog.lemonde...

Synthèse, titre modifié et intro : C. Léostic, Afps


[1] http://fr.canoe.ca/infos/internatio...

voir aussi l’Orient le Jour le 20/04/2010 :

La crise entre Israël et les États-Unis « inquiète » Barak

La crise diplomatique entre Israël et les États-Unis « n’est pas dans l’intérêt d’Israël », a déclaré hier le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, en exhortant le gouvernement de Benjamin Netanyahu à mettre un terme aux divergences avec son allié américain. « Nous devons modifier radicalement cette situation par une initiative politique traitant des questions-clefs au cœur du conflit » avec les Palestiniens, a ajouté M. Barak, en faisant allusion notamment au tracé des frontières, au statut de Jérusalem, aux colonies juives et aux réfugiés palestiniens. « S’il est nécessaire d’élargir la coalition gouvernementale pour atteindre cet objectif, eh bien, il faut le faire », a plaidé M. Barak. Il s’est ainsi référé au parti centriste Kadima de Tzipi Livni, qui préconise d’importantes concessions territoriales en vue d’un accord de paix avec l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas. M. Barak a estimé que la communauté internationale n’est pas prête à accepter la poursuite de l’occupation par Israël des territoires palestiniens conquis en juin 1967. Les pourparlers de paix avec les Palestiniens sont suspendus depuis la guerre de Gaza (du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009) en dépit des efforts américains pour les relancer.

De son côté, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a affirmé dimanche, à la veille des cérémonies du 62e anniversaire de la création de l’État hébreu, que le soutien de son pays à Israël « ne faiblira pas ». « Israël est aujourd’hui confronté à certains des plus grands défis de son histoire, mais l’espoir qu’il suscite et ses capacités n’ont jamais été aussi grands », ajoute-t-elle. Par ailleurs, M. Barak s’est efforcé d’apaiser les craintes de conflit armé au Proche-Orient, en réponse aux inquiétudes du roi de Jordanie, Abdallah II. « Je pense qu’il n’y a aucune raison pour qu’une guerre se déclenche prochainement », a-t-il affirmé, répondant à une question du journaliste sur les déclarations récentes de Abdallah II, qui a évoqué des hauts risques de guerre régionale si les négociations israélo-palestiniennes ne reprennent pas. « Nous n’avons certainement aucune intention de déclencher quelque chose comme ça, et j’espère qu’il n’y aura pas de détérioration de la situation venant d’ailleurs », a-t-il dit. http://www.lorientlejour.com/catego...

[2] voir encore Luis Lema sur le Temps lundi19 avril 2010 :

Etats-Unis ; Des voix juives craignent une pax americana

Plusieurs organisations juives redoutent un plan de paix dont la presse américaine parle et qui serait imposé à Israël

« Se peut-il que l’Amérique ne soit plus engagée à garantir les frontières d’Israël ? » Ronald Lauder, le président du Congrès juif mondial (CJM) est inquiet. « L’ambiguïté » dont ferait preuve Barack Obama provoque selon lui « une vague de rumeurs et d’anxiété ». Mais le chef de l’organisation, qui assure parler au nom des communautés juives de 92 pays, laisse aussi poindre une certaine exaspération : « Il est temps de mettre un terme à notre dispute publique avec Israël, assure-t-il dans une lettre publique qu’il vient d’adresser à la Maison-Blanche. Et de faire face ensemble aux vrais défis auxquels nous sommes confrontés. »

Fissure irréparable

A l’instar du CJM, les organisations qui disent œuvrer à la bonne entente entre Israël et les Etats-Unis sont « anxieuses ». La dernière visite de Benyamin Netanyahou à Washington, le mois dernier, a laissé la désagréable impression d’une fissure irréparable. Le premier ministre israélien avait été laissé seul avec ses collaborateurs dans une chambre sans téléphone, tandis qu’un Obama à bout de patience montait dîner seul avec sa famille.

Depuis lors, les motifs d’inquiétude n’ont fait que croître. Il y a quelques jours, des « fuites » dans les principaux journaux américains faisaient état du fait que l’administration américaine s’apprêterait à dévoiler un plan de paix tout ficelé à propos du Proche-Orient. Terminée l’approche « progressive » qui visait à « ramener la confiance » entre Israéliens et Palestiniens pour permettre la reprise de discussions directes. Oubliée l’année perdue par l’envoyé spécial américain George Mitchell, qui a tenté de fonder son action sur un gel préalable des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens et à Jérusalem-Est. Sur le modèle de ce qu’avait tenté Bill Clinton lors des discussions de Camp David, en l’an 2000, ce sont les Américains qui amèneraient leurs propositions. Puis ce serait aux acteurs de remplir les vides et de s’occuper de l’application des principes.

« L’anxiété » provoquée par cette nouvelle (dont la publication a sans doute valeur de test) n’a fait que grandir avec l’évocation, par Barack Obama, de quelques mots : « La paix au Proche-Orient est vitale pour les intérêts des Etats-Unis », disait-il en substance. Une remarque en apparence bien anodine mais qui, dans ce contexte, semble confirmer que Washington entend bien veiller au respect de ses propres intérêts. Le conflit du Proche-Orient « est très coûteux pour nous en termes de sang et d’argent », affirmait encore Obama, semblant ainsi, comme l’ont fait d’autres responsables américains, lier cette question aux guerres d’Irak et d’Afghanistan. Courte majorité en faveur du président américain

« Notre grand pays et l’exigu Etat d’Israël ont toujours partagé les valeurs centrales de la démocratie occidentale », poursuivait Ronald Lauder en réponse à ces « rumeurs ». Il n’était pas le seul à s’alarmer. Accédant semble-t-il à une sollicitation de Benyamin Netanyahou, Elie Wiesel enchaînait sur de pleines pages de publicité parues dans les grands journaux américains. « C’était inévitable : Jérusalem est une fois de plus au cœur des débats politiques et de tempêtes internationales », assurait le Prix Nobel de la paix en faisant valoir l’argument qui, à ses yeux, devrait résoudre pour de bon cette dispute : la Ville sainte, expliquait-il, « est mentionnée 600 fois dans les saintes écritures et pas une seule fois dans le Coran ». « La pression, ajoute-il, n’amènera pas de solution. »

Malgré cette campagne tous azimuts, un sondage montrait lundi que les juifs américains n’ont pas été ébranlés par ces récents épisodes et qu’ils continuent d’approuver, par une courte majorité, la manière dont Barack Obama gère les relations de l’Amérique avec Israël. Un résultat qui contraste avec l’impopularité du président américain en Israël et qui, par ailleurs, semble confirmer le fossé qui s’élargit entre l’opinion des juifs des Etats-Unis et les grands groupes de pressions favorables à l’Etat hébreu.

En Israël même, le ministre de la Défense Ehoud Barack semblait hier parvenir à la même conclusion : « Nous devons réaliser que la communauté internationale ne tolérera plus cette situation pendant des décennies », expliquait-il à la radio. Puis : « Nous devons radicalement changer cette situation à l’aide d’une initiative politique qui s’occuperait du cœur du conflit. » http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0ef...