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Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre Turc :

Israël est la « principale menace pour la paix » au Proche-Orient

Vendredi, 9 avril 2010 - 6h32 AM

vendredi 9 avril 2010

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Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a durement attaqué Israël, le qualifiant de « principale menace pour la paix » au Proche-Orient, mercredi au cours de sa visite à Paris, marquée par de profonds désaccords avec le président français, Nicolas Sarkozy.
« C’est Israël qui est la principale menace pour la paix régionale », a-t-il déclaré à quelques journalistes, avant un déjeuner de travail avec le président français.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis l’agression de par le régime sioniste contre Gaza fin 2008 et début 2009.

"Si un pays fait usage d’une force disproportionnée, en Palestine, à Gaza, utilise des bombes au phosphore, nous n’allons pas dire « bravo ». Nous lui demandons comment il peut agir de la sorte", a-t-il affirmé. « Il y a eu une attaque qui a fait 1.500 morts (à Gaza) et les motifs invoqués sont des mensonges », a-t-il ajouté.

« Le juge Goldstone est juif et son rapport est clair », a-t-il poursuivi, en référence au rapport demandé par l’ONU au juge sud-africain Richard Goldstone, qui a accusé Israël et des groupes palestiniens d’avoir commis des crimes de guerre pendant l’Opération « Plomb durci » à Gaza.

Encore mardi soir, la Turquie avait condamné des déclarations attribuées au ministre extrémiste des Affaires étrangères du régime sioniste, Avigdor Lieberman, comparant Recep Tayyip Erdogan à des dirigeants controversés comme le Libyen Mouammar Kadhafi et le Vénézuélien Hugo Chavez.

« Ce n’est pas parce que nous sommes musulmans que nous avons cette approche. Notre approche est humanitaire », a dit M. Erdogan.

Le premier ministre turc était à Paris pour plaider une fois de plus en faveur de l’adhésion de son pays à l’UE.

L’hostilité du président français, Nicolas Sarkozy à une adhésion turque est à l’origine des relations difficiles entre les deux hommes, qui n’ont pas prévu de s’exprimer ensemble publiquement mercredi à l’issue de leurs discussions.

Il a énuméré les arguments en faveur de l’adhésion, comme le rôle que peut jouer la Turquie comme pont entre l’Occident et le monde musulman, et insisté sur le niveau d’avancement de son pays dans les réformes.

« La Turquie remplit beaucoup plus de critères que certains des 27 Etats membres, qu’il s’agisse des critères politiques dits de Copenhague ou des critères économiques de Maastricht », a-t-il déclaré.

La Turquie, actuellement membre du Conseil de sécurité de l’ONU, est opposée à de nouvelles sanctions contre l’Iran, alors que la France, comme les autres Occidentaux, plaide pour un troisième train de sanctions contre Téhéran.

« Jusqu’à présent, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a parlé de probabilités et pas de certitudes » sur les visées militaires du programme iranien, a dit M. Erdogan. « Il n’est pas question de mettre un pays en accusation sur des probabilités », a-t-il ajouté

http://www2.irna.ir/fr/