Accueil > Rubriques > CAMPAINS - CAMPAGNES > Actualité des initiatives solidaires > Appel urgent à l’action solidaire

Appel urgent à l’action solidaire

mardi 23 novembre 2004

La Fédération Générale des Syndicats Palestiniens (PGFTU) lance un appel à la solidarité de la Société Civile européenne

La « Coordination de l’Appel de Strasbourg » (plus de 700 ONG de 22 pays de l’Union européenne) dont l’objectif, en étroit partenariat avec certaines composantes du Parlement européen, est d’apporter une contribution massive et significative à la résolution du conflit israélo-palestinien, a été saisie d’une demande pressante de la PGFTU.

C’est à Londres, le 14/10, en notre présence, lors d’une journée de travail consacrée à la situation en Palestine occupée, que le porte-parole du PGFTU, Mohammed M A Saleh, a solennellement appelé à la solidarité de toutes les composantes de la Société Civile européenne, dont les syndicats sont un élément essentiel.

Il s’agissait, en effet, de rassembler toutes nos énergies, de mobiliser tous nos savoir-faire et moyens afin d’exercer une pression politique de dimension européenne, voire plus internationale encore, afin de faire cesser les effets dévastateurs pour l’emploi et l’économie des Territoires occupés dont la cause réside dans la véritable guerre colonisatrice que subit le peuple palestinien .

La Palestine vit sous un régime d’apartheid, bien identifié par la Confédération Sud-Africaine des Syndicats (COSATU)qui, dans un message au peuple palestinien vient de lui exprimer son « soutien dans sa lutte pour l’indépendance et la souveraineté nationale » Les Sud-Africains, qui ont subi et vaincu ce type de ségrégation, étaient les mieux placés pour juger de la gravité de la situation et ils nous ont ainsi montré la voie à suivre.

La Coordination de l’Appel de Strasbourg a, dans un premier temps, pris contact avec des unions syndicales locales qui, toutes, se déclarèrent prêtes à apporter leur concours à une action à définir pour venir en aide à la PGFTU.

Le décès du Président Yasser Arafat vient d’ajouter un degré d’urgence supplémentaire à la nécessité absolue de mettre au premier plan de nos préoccupations l’aide à apporter au peuple palestinien et à ses représentants qui, le 9 janvier prochain, devraient élire un nouveau président.

Les conditions dans lesquelles se tiendront ces élections dépendent en partie, non négligeable, de la capacité des composantes de la Société Civile européenne à se mobiliser et à mobiliser solidairement afin que les décideurs politiques nationaux et européens veillent à ce que ces élections se déroulent le plus normalement possible, en dépit de la présence d’une armée occupante omniprésente et de colons hostiles à tout ce qui pourrait permettre au peuple occupé de se doter démocratiquement d’un président, d’un gouvernement et d’un appareil d’Etat.

Déjà, des élus de différents types ont fait preuve de leur détermination d’être acteurs de cette aide concrète.

Les parlementaires européens ont décidé, dès mercredi dernier 17/11, lors de la session parlementaire de Strasbourg, que 30 d’entre eux seraient envoyés sur place comme observateurs et que certains autres parlementaires, de par leur fonction au sein de la Délégation Palestine, entre autres, étaient prêts, si les Palestiniens le souhaitent, à assumer certaines responsabilités sur place durant cette période électorale, voire pré-électorale.

Des collectivités-locales françaises ont répondu favorablement à la demande de « l ‘Autorité palestinienne » de venir sur place pendant la première quinzaine de décembre pour travailler à la tenue des élections locales.

Le 5 décembre, à Lyon, en marge de la réunion de « l’Association des Maires pour la paix », le réseau européen se rassemblera pour évaluer comment il pourra s’intégrer dans le dispositif électoral pour des élections municipales qui devaient commencer le 23 décembre par les villes de Cisjordanie mais dont l’échéance sera sans doute repoussée de quelques semaines, vu la proximité de l’élection présidentielle du 9 janvier 2005.

Il convient que, aux côtés de ces mobilisations dont ce qui précède n’est qu’un infime exemple, les ONG et les forces syndicales de tous les pays de l’U.E.

-  fassent entendre leurs voix solidaires,
-  mettent en œuvre dans les plus brefs délais les moyens d’alerter l’opinion sur l’importance de l’élection présidentielle palestinienne,
-  se préparent à une présence effective avant, pendant et après l’élection présidentielle en fonction des besoins dont nous feront part les Palestiniens.

C’est en ce moment précis, et très court, qui nous sépare de l’échéance électorale que l’Europe, par l’intermédiaire de ses forces vives, peut et doit peser d’un poids décisif et sur ses élus et, de par sa présence, sur la situation sur le terrain lui-même, enjeu majeur du conflit.

Il relève de la volonté de chacune des parties d’agir quasi instantanément en étroite et informelle collaboration avec l’autre, éloignant systématiquement toute lourdeur administrative pouvant faire obstacle à une efficacité immédiate indispensable.

La « Coordination de l’Appel de Strasbourg », très présente par certaines de ses composantes dans les Territoires occupés, et dont les membres sont en liaison permanente et avec les Palestiniens et avec les pacifistes israéliens amplifie, dès aujourd’hui et de façon internationale, sa démarche envers tous les syndicats, en vue d’une action commune, et met en place un dispositif d’accueil des propositions syndicales et sur son site Internet www.eutopic.net/coordination et à son adresse e-mail appel_sbg@yahoo.fr (entre appel et sbg il y a un _ )

Si l’Europe se révèle incapable d’apporter la paix dans cette région voisine, nul doute que ce conflit, sur lequel les regards du monde entier sont braqués, aura dans nos pays des conséquences dont ont peut déjà constater, au quotidien, les prémices.

Strasbourg, mardi 23/11/2004