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Palestine occupée
Chronique quotidienne de l’occupation
Mercredi, 10 mars 2010 - 22h51
mercredi 10 mars 2010
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Numéro : 207
nombre d’entrées : 5
001
Des enfants de 12 ans arrêtés de nuit à Silwan, Jérusalem-Est
B’Tselem a récemment découvert un certain nombre de cas où les mineurs âgés de 12 à 15 ans, habitant Silwan, à Jérusalem-Est, ont été arrêtés au milieu de la nuit par des policiers et des agents de l’Agence de Sécurité sioniste, accompagnés de membres armés de la police des frontières. Dans quatre cas documentés par B’Tselem, les mineurs ont été tirés de leur lit et sortis des maisons et soumis, menottés, à un interrogatoire au poste de police dans le quartier russe, à Jérusalem-Ouest. Les parents des enfants n’étaient pas autorisés à les accompagner. Les mineurs ont ensuite été interrogés sur des allégations de jets de pierres. Les témoignages recueillis par B’Tselem indiquent que, lors de l’interrogatoire, les interrogateurs les ont battus et menacés. La détention de l’un d’eux, un adolescent de 14 ans, a été prolongée pendant sept jours. Les autres ont été libérés.
La tension permanente entre les résidents de Silwan et les colons de Beit Yehonatan ainsi que le personnel de sécurité, contexte possible des jets de pierres vers l’édifice, est apparemment la raison de ces arrestations.
Le traitement des mineurs par les autorités contrevient totalement à la Loi sur la jeunesse, telle que modifiée en 2008 (amendement n ° 14). En vertu de la loi, un mineur qui est soupçonné d’avoir commis un délit criminel ne peut être interrogé en l’absence d’un parent. La loi interdit également, sauf dans des cas exceptionnels, l’interrogatoire d’un mineur la nuit, et déclare que, si l’objectif peut être atteint d’une manière moins néfaste, le mineur ne doit pas être arrêté. Dans le cas présent, certains des parents étaient prêts à s’engager à conduire les mineurs dans la matinée à l’interrogatoire, et l’opération n’avait aucune raison d’être conduite de nuit.
Les mesures prises par les autorités ont gravement violé les droits fondamentaux des mineurs, qui sont tous des résidents permanents de la Palestine, même occupée. Une opération de type militaire menée au milieu de la nuit, dans le but de détenir des mineurs âgés de 12 à 15 ans, de leur faire subir des interrogatoires parce que soupçonnés d’avoir lancé une pierre est absurde et injustifié, quelque soit le motif. Il est difficile de croire que les forces de sécurité auraient agi de même avec des mineurs juifs.
source : B’Tselem
http://www.btselem.org/English/Press_Releases/20100216.asp
[ commentaires : cet incident est particulièrement révélateur : il montre bien que si les Palestiniens sont parfois nerveux, c’est avant tout en raison de la présence dans leur pays d’une colonisation de peuplement. La présence de forces sionistes, officielles ou non, est le premier facteur d’agitation dans la population Palestinienne. ]
CCIPPP et B’Tselem - jeudi 25 février 2010
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8403
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002
L’OLP : si Nétanyahou veut nos sites religieux , il ne peut pas y avoir d’entretiens de paix
Le Comité exécutif de l’OLP ne soutiendra pas les discussions avec le gouvernement sioniste de Benjamin Nétanyahou après sa décision de déclarer que des sites religieux se trouvant dans des zones Palestiniennes sont des « sites de l’héritage israélien », a annoncé ce comité mercredi
« Nous rejetterons toute forme de négociations, même des discussions indirectes, » a déclaré Yasser Abed Rabbo, secrétaire général de ce corps de l’OLP, à l’issue de sa réunion à Ramallah.
Nétanyahou a déclaré que la mosquée Ibrahimi à Hébron, ainsi que le Tombeau de Rachel à Bethlehem -qui sont tous deux des sites religieux importants pour les Juifs, les Chrétiens, et les Musulmans, tous deux situés sur des terres intérieures aux limites de 1967 pouvant devenir les frontières d’un état Palestinien – étaient devenus des « sites de l’héritage sioniste », au cours de la réunion de son cabinet, dimanche 21/02/10. Les implications pratiques de cette décisions n’ont pas été immédiatement clarifiées.
Abed Rabbo a déclaré que « le gouvernement d’extrême droite du régime sioniste est en train d’empoisonner le climat, et travaille à la destruction de toute étape sérieuse dans le lancement du processus de paix. »
Les réactions à l’annonce de Nétanyahou ont été immédiates, et les Palestiniens ont manifesté dans les rues, et des groupes de résistance populaire se ont organisé des rassemblement condamnant une déclaration qui déclare « sionistes » des sites qui sont Palestiniens. Cette décision a été ressentie comme un marque d’hostilité aux revendications des Palestiniens à des terres que les négociateur espèrent devenir bientôt partie d’un état Palestinien.
Hanan Ashrawi, membre Comité exécutif de l’OLP, a déclaré que des manifestations étaient préparées pour vendredi pour riposter à ce qu’elle a qualifié de décisions sionistes discriminatoires menaçantes pour l’héritage Palestinien et les sites sacrés. La décision de Nétanyahou est « une attaque directe contre l’héritage Palestinien et un crime contre la culture Palestinienne. »
La mosquée Ibrahimi à Hébron est déjà gardée par une lourde présence militaire sioniste. La mosquée est divisée, une partie étant interdite aux Musulmans. Les touristes sont autorisés à entrer dans la section Juive, et on leur demande à l’entrée s’ils sont juifs ou chrétiens par des gardes armés qui les guident à travers des détecteurs de métaux.
A la suite de ces véhémentes protestations, Netanyahou a publié, mercredi 24/02/10, un communiqué soulignant que « le régime sioniste est attaché à la liberté de religion pour les fidèles de toutes les religions et tous les lieux saints. » Il a déclaré que « l’état agit en permanence pour assurer des conditions de prière convenable à la fois pour les Juifs et pour les Musulmans. »
Le Tombeau de Rachel, situé sur une terre Palestinienne à Bethlehem, a été annexée à la zone sioniste après des pressions émanant de groupes de colons. Un mur de béton de 10 m de haut entoure le Tombeau, qui fait partie d’un cimetière Palestinien, qui n’est plus accessible aux Palestiniens chrétiens ou musulmans à moins qu’ils n’obtiennent des officiels sionistes un permis leur permettant de franchir les checkpoints militaires de la zone.
Dans son communiqué, Nétanyahou a déclaré que « les Palestinien prétendent que la décision de déclarer que ces sites sacrés sont sionistes est une tentative artificielle pour distordre la réalité et provoquer la discorde ».
[ commentaires : n’importe quoi ! Il s’agit ni plus ni moins d’utiliser n’importe quel prétexte pour poursuivre sans discontinuer la spoliation des Palestiniens. ]
Ramallah – Ma’an - 25/02/2010 14:31
http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=264137
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003
Un ancien ministre de l’Autorité Palestinienne parmi les personnes blessées dans les échauffourées à Hébron
Des heurts ont éclaté à Hébron, jeudi 25/02/10, lorsque des centaines de Palestinien ont manifesté contre une déclaration selon laquelle la mosquée Ibrahimi était un « site de l’héritage sioniste ».
Au moins 5 Palestiniens ont dus être hospitalisés, selon les infirmiers, alors que d’autres étaient soignés sur place pour inhalation de lacrymogènes.
Parmi les blessés se trouve Mustapha Barghouthi, ancien ministre de l’information. Lui-même et 4 enfants ont été soignés pour inhalation de gaz à l’hôpital Al-Muhtaseb, selon des sources médicales. Deux couples d’enfants ont également été identifiés : les soeurs Tahrir Kamel Jaber, 5 ans, et Bara 10 ans, de même que les soeurs Suad Taleb Jabber, 8 ans , et Naghem, 7 ans.
Les affrontements ont été principalement contenus dans les zones sous contrôle militaire sioniste, ont déclaré les témoins. Ils ont coïncidé avec une visite de colons à la mosquée, qu’ils appellent Caveau des Patriarches, qui venaient pour protester contre la décision de leur gouvernement de stopper la construction dans certaines colonies, a rapporté le quotidien en langue hébreue Maariv.
L’armée n’a pas immédiatement publié de commentaires, mais un porte parole militaire a déclaré à Ma’an, mercredi 24/02/10, qu’un Palestinien avait été placé en détention après qu’il ait été trouvé en possession d’un couteau près de la mosquée.
Plusieurs dizaines de manifestants et de militants pacifistes protestaient également en faveur de la réouverture de la rue Ash-Shuhada (Des Martyrs), qui avait été fermée aux Palestiniens il y a deux ans. Le membre de la Knesset Mohammed Barakeh participait à la manifestation, qui a défilé dans la ville , qui abrite plusieurs centaines de colons sionistes.
Jeudi 25/02/10 a également marqué le 16ième anniversaire du massacre perpétré par un colon américano-sioniste, qui est entré dans la mosquée Ibrahimi et a assassiné 26 Palestiniens. Le colon, le Dr Baruch Goldstein, a été battu à mort sur les lieux.
Cette attaque a précipité la division de la mosquée, dont une partie est maintenant fermée aux fidèles Palestiniens. Les habitants craignent que la déclaration de dimanche 21/02/10 du premier ministre sioniste Benjamin Nétanyahou, selon laquelle ce site appartient à l’héritage sioniste, n’entraînent des restrictions supplémentaires sur l’accès des Palestiniens.
Hébron – Ma’an – 25/02/2010 18:16
http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=264270
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004
L’occupation mène un raid contre un Jardin d’Enfants et enlève 5 civils à Beit Ummar
Les soldats ont kidnappé, dans leurs maisons, 5 habitants de Beit Ummar, au nord de Hébron, dans la matinée de jeudi 25/02/10, et ont signifié à neuf autres personnes de convocations auprès d’officiers de renseignements sionistes.
Le Jardin d’Enfant « Toyur Al-Janneh » (Les Oiseaux du Ciel) a également reçu la visite de ces messieurs, qui l’ont dévalisé, a déclaré Muhammad Awad, porte parole du Projet Palestinien de Solidarité
Awad a identifié les personnes enlevées comme Ibrahim Awad, 18 ans, Iyad Za’aqiq, 34 ans, Nader Bahar, 37 ans, Muhamad Alami, 17 ans, et Hasan Alami, 22 ans. Il a déclaré que tous avaient été emmenés vers une destination inconnue..
Hébron – Ma’an – 25/02/2010 17:41
http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=264162
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005
L’occupation mène un raid dans une localité des environs de Naplouse et enlèvent 4 citoyens
Les forces coloniales ont mené un raid contre le village d’Iraq Burin, au sud de Naplouse, lundi 22/02/10 après-midi, et a imposé un couvre-feu avant de kidnapper 4 jeunes habitants, ont déclaré les témoins.
Les Palestiniens du village ont déclaré que les soldats avaient dévasté la maison de Said An-Najjar et s’étaient emparés de ses trois fils, Ayman, 24 ans, Amjad, 23 ans, et Luay, 21 ans. Les soldats ont encore enlevé Iyad Mustafa Az-Zawahri, 24 ans.
Ces 4 personnes ont été emmenées du village dans des jeeps militaires blindées.
Des adolescents jetant des pierres se sont opposés aux soldats au cours de ce raid, ont déclaré les sources locales.
Naplouse – Ma’an – 23/02/2010 15:10
