Enfin l’Europe ?

Le Parlement européen en première ligne ?

Réuni à Strasbourg, du 15 au 18/11/2004, pour sa session mensuelle, le Parlement européen en plénière et en Conférence des Présidents de groupe, a longuement traité de la situation en Palestine et des conséquences de la disparition du Président Yasser Arafat.

C’est en toute connaissance de cause que certaines décisions ont été prises, plusieurs euro-parlementaires ayant pu très récemment se rendre sur place, avoir des entretiens avec les différentes composantes représentatives du peuple palestinien et même assister à la ferveur populaire qui entoura, à Ramallah, l’enterrement du Président palestinien.

Si c’est à l’unanimité que fut prise la décision de désigner 30 euro-parlementaires comme observateurs internationaux durant l’élection présidentielle qui, en principe, devrait avoir lieu le 9 janvier 2005, c’est de façon assez peu compréhensible que les amendements présentés par la GUE furent repoussés, sauf par la quasi-totalité des groupes PSE, Verts et GUE.

Il s’agissait en bref et notamment (des détails suivront en début de semaine prochaine) :

  d’exercer une pression légitime sur Israël afin que le gouvernement israélien ne crée pas d’obstacles au bon déroulement du scrutin
  d’obtenir que les Palestiniens demeurant à Jérusalem-Est puissent voter librement
  que l’Union européenne, une des initiatrices de la feuille de route, revienne à la table de futures négociations.
  que les prisonniers, notamment en détention « administrative » et arbitraire, puissent participer au scrutin, aucun chef d’inculpation n’étant retenu contre eux.

On peut se poser légitimement la question de savoir si les euro-députés ont, individuellement, eu la possibilité de bien examiner la teneur de ces amendements qui ne faisaient que donner, à leur vote en faveur des élections, les moyens que celles-ci puissent se dérouler dans des conditions démocratiques et en toute transparence.

Lorsque tous les détails nous seront communiqués concernant les conditions ayant créé cette situation paradoxale, il conviendra, éventuellement, de demander à chacun des députés ayant repoussé ces amendements, les raisons véritables de ces votes contradictoires.

Affaire à suivre......................