Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique quotidienne de l’occupation

PALESTINE OCCUPEE

Chronique quotidienne de l’occupation

Mercredi, 3 février 2010 - 6h44 AM

mercredi 3 février 2010

===================================================

Numéro : 191

nombre d’entrées : 6

001

Le blocus de Gaza interdit à un jeune Palestinien d’aller étudier en Espagne

Ayman Quader, jeune Palestinien, est l’une des nombreuses personnes qui rêvent depuis des années d’aller étudier en Espagne. Mais aujourd’hui, avec un visa tamponné dans son passeport, une bourse de l’Université Jaume I et un billet d’avion déjà acheté, il voit se fermer les portes pour sortir de Gaza. Le 8 février prochain, cet étudiant âgé de 23 ans devrait assister à son premier cours à Castellón dans le cadre du « Master International sur la paix, les conflits et le développement », mais ni le régime sioniste ni l’Egypte ne lui permettent de quitter la bande de Gaza, soumise à un blocus sévère depuis la prise du contrôle du Hamas en 2007.

Alors que s’approche le premier février, date du vol du Caire à Barcelone, Quader est découragé et exaspéré de voir comment il va manquer un avion qui le mènerait vers une nouvelle vie, mais qui va prendre son envol de l’autre côté d’une frontière déterminée à le garder prisonnier.

« Je suis désespéré. J’ai tout essayé, j’ai les bons papiers et le soutien d’un avocat et de l’ambassade d’Espagne, mais n’ont pas reçu d’autorisation », a déclaré ce diplômé en langue anglaise, aîné de dix enfants.

Le passage d’Erez dans le nord de Gaza, est bouclé et les critères imposés par Israël pour le traverser sont extrêmement contraignants, tandis que le passage de Rafah à la frontière avec l’Egypte est ouvert au compte-gouttes pour quelques chanceux.

L’ambassade d’Espagne au Caire a confirmé qu’elle prenait « toutes les mesures possibles en direction du ministère des Affaires étrangères » pour que soit autorisé le passage d’Ayman à travers le territoire égyptien.

L’ONG israélienne Gisha à Tel Aviv a transmis la demande d’autorisation de sortie via le passage d’Erez, mais jusqu’à présent elle n’a reçu aucune réponse.

L’inquiétude et le découragement de Qader se mêlent à l’espoir que dans les jours à venir la situation puisse changer. En attendant, il se sent « infirme » car « il n’y a rien que je puisse faire sinon attendre jusqu’à ce que quelqu’un décide d’ouvrir la porte. »

« Tout ce que je veux, c’est que mes droits fondamentaux soient respectés, tel le droit à l’éducation qui est garanti par des résolutions internationales et les Nations Unies. »

Le Master à l’Université Jaume I est « quelque chose dont j’ai toujours rêvé » parce qu’il lui permettrait de sortir et de se former, puis de « revenir et de mettre ses connaissances au service de son peuple pour aider à résoudre le conflit au Moyen-Orient », dit-il.

En plus d’être bénévole dans des ONG, Quader publie des articles dans le journal en ligne The Palestinian Telegraph et est aussi un blogueur actif qui gère et alimente le site Peace for Gaza.

À travers son blog et d’autres outils Internet, Ayman a fait connaissance d’Espagnols qui lui ont suggéré d’étudier en Espagne et il a récolté plus de 1450 signatures sur une pétition sur Facebook pour lui permettre de quitter la bande de Gaza : Open Gaza for Ayman.

Adela Almela, coordonnatrice des étudiants du Master de l’Université Jaume I, espère que « Ayman puisse sortir et se joindre à cet enseignement » parce que celui-ci « se concentre sur les profils comme le sien, des jeunes qui peuvent ensuite utiliser dans leurs pays les connaissances acquises » sur la paix, le développement et la résolution des conflits.

Comme l’explique Quader, « les jeunes de Gaza ont beaucoup d’énergie, de la formation, et le désir de faire des choses. Si vous leur donnez l’occasion de prouver leur valeur, ils le feront, mais il n’y a pas de l’espace pour cela, ils souffrent de ce blocus illégal qui détruit toutes les opportunités et qui a fait de cette vie une prison. »

Son cas n’est pas unique et chaque année, environ un millier de jeunes de Gaza inscrits dans les universités étrangères sont frustrés de leur rêve.

Il y a actuellement plus de 500 étudiants de Gaza qui comptent avec impatience les jours qui passent, dans l’attente d’un appel, d’une autorisation officielle ouvrant un étroit passage et leur permettant d’élargir leur univers au-delà de la frontière.

Signez la pétition pour qu’Ayman Quader puisse quitter la bande de Gaza et aller étudier en Espagne : Open Gaza for Ayman.

Source de l’article en espagnol : El Mundo

Traduction de l’espagnol : Claude Zurbach pour Info-Palestine.

ISM et El Mundo - Gaza - 01-02-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13366&type=temoignage≤sujet=Blocus

********************
002

Le régime sioniste classe l’enquête sur un manifestant américain blessé par sa police

Les autorités sionistes ont classé sans suite lundi leur enquête sur un incident au cours duquel un manifestant pro-palestinien américain, Tristan Anderson, avait été grièvement blessé par l’armée l’an dernier en Cisjordanie, a annoncé lundi le ministère de la Justice.

Tristan Anderson, un Californien de 39 ans, avait été touché en pleine tête par un tir de grenade lacrymogène lors d’une manifestation, le 13 mars 2009 dans le village palestinien de Nilin, contre le Mur d’Annexion érigé par le régime sioniste en Cisjordanie occupée.

Il a subi de graves lésions au cerveau et ne peut aujourd’hui communiquer que difficilement après avoir passé des mois dans le coma et subi plusieurs opérations chirurgicales dans un hôpital de Tel-Aviv, selon un autre militant, Jonathan Pollack, qui lui a rendu visite récemment.

« Le dossier est clos car il n’y a pas de preuve de comportement criminel de la part de la police », a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice, sans plus de détails.

Michael Sfard, l’avocat de la famille de la victime, a indiqué qu’il comptait faire appel de cette décision et a accusé les autorités de « négligence grave ».

Il a assuré que Tristan Anderson n’avait pas lancé de pierres contre les policiers et n’avait pas été impliqué dans les incidents avec les forces de l’ordre lors de cette manifestation. Il a été atteint par une grenade tirée par un policier se trouvant à 60 ou 70 mètres de lui, a-t-il précisé.

Des centaines de militants palestiniens, israéliens et étrangers manifestent chaque semaine à Nilin et dans les environs pour dénoncer la barrière de sécurité, présentée par le régime d’occupation comme une « clôture antiterroriste » destinée à empêcher des infiltrations palestiniennes de Cisjordanie et qualifiée de « mur de l’apartheid » par les Palestiniens.

Sur notre camarade Tristan, articles et vidéo :
• Tristan Anderson est toujours dans état critique
15.03.2009
• Israël déclare que le tir sur l’activiste américain, Tristan Anderson, est un "acte de guerre"
18.08.2009
ISM

Source : Al Manar

ISM et Al Manar - Zone sioniste - 02-02-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13367&type=communique≤sujet=Victimes%20ISM

********************
003

Nasser al-Ghawi expulsé de Shaikh Jarrah hier – la tente familiale démolie ce matin – Rv à 16h pour la remonter

Nasser al-Ghawi et un colon ont été expulsés du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem Est occupée, pendant 15 jours, après que le colon ait attaqué les habitants et les avoir menacés avec un fusil d’assaut M-16, dimanche soir vers 19h.

Le colon a d’abord jeté des pierres sur la tente de la famille Ghawi (dans laquelle elle vit depuis qu’elle a été expulsée de sa maison), provoquant des cris de colère de la famille. Lorsque le colon est descendu dans la rue, il s’en est pris violemment à un jeune voisin palestinien, le secouant et le poussant. Des adultes sont arrivés et le colon a commencé à pousser et à frapper Nasser Ghawi. Des coups de poing ont été échangés avant que le colon ne se mette à brandir son fusil automatique M-16 comme un sauvage, puis à l’armer et à le pointer sur les habitants palestiniens et les internationaux qui étaient présents.

La police est arrivée et quelques minutes après, elle a saisi l’arme du colon. Bien que Nasser al-Ghawi et le colon aient été interdits de revenir dans le quartier pendant 15 jours, le colon a été autorisé à venir y chercher ses affaires personnelles.

Rassemblement pour la reconstruire et exprimer notre soutien à la famille Al-µGhawi, aujourd’hui 2 février à 16h, devant la maison Al-Ghawi occupée, à Sheikh Jarrah

Ce matin à 9h, la police a lancé un raid contre la tente et l’a démolie. Les voisins se sont précipités pour récupérer les affaires personnelles de la famille avant que la police israélienne ne confisque la tente où la famille Ghawi vit depuis son expulsion en août dernier.

C’est la 12ème fois que la police la détruit.

Nous allons les aider à la remonter.

Une journée avec Nasir Al-Ghawi, expulsé de sa maison à Jérusalem Est occupée (vidéo)
ISM, 31.01.2010

Source : Palsolidarity Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : j’espère que vous n’avez pas oublié sur quel air ça se chante « we shall overcome, some day... » ]

ISM - Jérusalem - 02-02-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13368&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20Colons

********************
004

Les forces d’occupation empêchent des fermiers de planter des oliviers près de Bethlehem

Les soldats des forces d’occupation ont empêché des fermiers Palestiniens et les militants internationaux qui les soutiennent de planter des oliviers près de la ville de Bethlehem.

Les fermiers de la région de Jeb Al-Theeb, près du site du temple de l’Hérodion, au sud de la ville de Bethlehem, sont constamment harcelés par les colons de la colonie sioniste voisine de Nokdin.

Aujourd’hui, les fermiers, avec l’aide de militants internationaux, ont essayé de plante 50 oliviers sur la terre dont ils sont propriétaires. Dès que le groupe a commencé à planter les arbres, des colons armés sont venus et ont menacé d’attaquer les fermiers.

L’action d’aujourd’hui était organisée par le Comité Local Contre le Mur et la Construction de Colonies, pour témoigner de leur soutien aux fermiers.

Peu après les troupes d’occupation sont arrivées sur les lieux et ont donné l’ordre aux fermiers et aux internationaux de partir. Les soldats ont dit que les fermiers doivent faire la preuve qu’ils possèdent la terre avant de pouvoir continuer à la travailler.

Les fermiers disent que leurs titres de propriété remontent à la période ottomane. La colonie de Nokdin est celle où réside l’actuel ministre sioniste des affaires étrangères, Avigdor Lieberman.

Toutes les colonies sionistes de Cisjordanie sont illégales au titre du droit international.

[ commentaires : en tous cas, les colons et leurs soldats n’ont pas besoin de papiers compliquer pour convaincre le monde qu’ils sont une bande de soudards sans foi ni loi ]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Lundi 01 février 2010 – 13 : 36
http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57832

********************
005

Les forces d’occupation font irruption dans des maisons et des boutiques appartenant à des Palestinien à Jérusalem Est

Les soldats sionistes, accompagnés de fonctionnaires de la municipalité de Jérusalem ont mené, lundi 01/02/10 en milieu de journée, un raid contre des maisons et des boutiques appartenant à des Palestiniens dans le quartier Wadi al-Jouz, près de la Vieille Ville de Jérusalem.

Les habitants ont déclaré aux journalistes que les soldats et les agents municipaux avait donné l’assaut à un certain nombre de demeures et de magasins, et en avaient établi un inventaire.

La municipalité prétend que les habitants et les propriétaires de boutiques n’ont pas payé les taxes d’habitation que le régime sioniste impose aux habitants Palestiniens.

Au nombre des maisons attaquées dans ce quartier se trouve celle d’Ishak al-Qaswasmi, un journaliste local. Il a déclaré à PNN et à WAFA que sa fille était seule à la maison lorsque les soldats ont forcé l’entrée et l’ont fouillée.

Qaswasmi a ajouté que sa fille était en état de choc en raison de la violence de la conduite des soldats. Les habitants de Wadi al-Jouz disent que ce n’est pas la première fois que leurs maisons et leurs boutiques sont l’objet de ce genre de raids. Parfois cela se fait de nuit, et les familles sont contraintes de rester dehors dans le froid pendant que les soldats fouillent leurs propriétés.

[ commentaires : ce n’est peut-être pas la peine de porter de telles informations à la connaissances de nos dirigeants, ça pourrait leur donner des idées... ]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Lundi 01 février 2010 – 14 : 46
http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57833

********************
006

Les forces d’occupation enlèvent 10 civils et notifient 6 ordres de démolition en Cisjordanie

Mardi 02/02/10, les forces d’occupation, au cours de plusieurs opérations dans des agglomérations de Cisjordanie, ont kidnappé 10 civils Palestiniens, pendant que d’autres soldats notifiaient des ordres de démolition de leurs maisons à 6 familles.

Des sources locales ont rapporté des opérations d’invasion dans la ville de Jénine, en addition à Bethlehem et à Hébron.

Deux civils ont été kidnappés à Jénine, un à Hébron, et un autre à Bethlehem, ont ajouté les mêmes sources.

Des témoins ont déclaré que les militaires se sont également emparé de 5 hommes à Jérusalem, alors qu’ils conduisaient en ville. Les soldats fait stopper la voiture avant d’enlever ces hommes qui ont été emmenés vers une destination inconnue.

Dans le village de Towani, les soldats, après avoir donné l’assaut au village, mardi 02/02/10 au matin, onr mené des fouilles dans les maisons. Ils ont remis des ordres de démolition à six familles du village.

L’armée prétend que leurs maisons ont été construites sans que cette même armée ait donné les autorisations nécessaires.

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Mardi 02 février 2010 – 15 : 55
http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57844