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PALESTINE OCCUPEE

Chronique quotidienne de l’occupation

Jeudi, 28 janvier 2010 - 7h32 AM

jeudi 28 janvier 2010

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Numéro : 186

nombre d’entrées : 5

001

Les forces d’occupation s’emparent de 5 adolescents près de Naplouse

Les troupes sionistes ont kidnappé 5 adolescents Palestiniens dans le village de Burqa, au cours de raids menés avant l’aube, mercredi 27/01/10, ont déclaré des officiels.

Ghassan Daghlas, un officiel de l’Autorité Palestinienne responsable du suivi des colonies dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré à Ma’an que plusieurs véhicules militaires avaient donné l’assaut au village à minuit, et s’étaient emparés de cinq jeunes après avoir mis à sac leurs maisons.

Il a identifié les otages enlevés comme Muhannad Seif, 18 ans, Yafi’ Suheil, 17 ans, Ashraf Hajja, 17 ans, Walid Daghlas, 15 ans, et Fadi Abu Omar, 16 ans.

Naplouse – Ma’an – 27/01/2010 15:47

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=257086

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002

Les colons attaquent des Palestiniens en représailles pour la démolition d’un avant-poste

Plusieurs dizaines de jeunes colons ont attaqué, mardi 26/01/10, le village de Beït Ilu, au nord de Ramallah, en réplique à l’opération des forces sionistes qui avaient rasé l’avant poste de Talmorin, ont rapporté les média sionistes.

Cette attaque avait été coordonnée par des échanges de messages-textes (SMS), a raconté le quotidien sioniste Ha’aretz, et les colons ont commencé en criant « La police ne détruit rien de ce qui appartient aux Arabes. » « Le règne du Mal est en train de persécuter les implantations. » « Dans 24 heures nous aurons reconstruit cet endroit. » « Nous ne laisserons pas abattre. »

Selon le quotidien, les assaillants ont coupé les branches d’oliviers voisins pour se doter d’un armement improvisé et ont commencé à lancer des pierres. Un des colons a été nommé « garde de sécurité » pour s’assurer qu’aucun journaliste ne parvenait à enregistrer cet incident, raconte Ha’aretz.

Les émeutiers s’en sont pris tout d’abord à maison de la famille Mazar, et ils ont essayé de mettre le feu à la voiture de membres de la famille qui cherchaient à échapper à cette violence, puis ont commencé à leur lancer des pierres, rapporte toujours le quotidien, ajoutant que Mohammed Mazar, en visite chez sa grand-mère, avait été atteint à la tête et avait commencé à saigner. Un autre membre de la famille a également éét blessé, et tous deux ont été évacué vers une clinique du voisinage.

Mohammed Radwan, ingénieur pour la ville, a déclaré qu’au moins 30 personnes avaient été blessées au cours de cette attaque, rapporte le quotidien.

Un porte parole militaire a déclaré à Ma’an que, pour ce qui est de cet incident, 3 sionistes et 2 Palestiniens avaient été légèrement blessés à Nachliel, en face de Beït Ilu, à la suite d’échanges de lancers de pierres. Les forces de sécurité sioniste et la police des frontières ont été appelées pour intervenir dans cet incident et ont séparés les participants, a déclaré le porte-parole.

Les autorités du village ont été contraintes de fermer tous les services et toutes les écoles à la suite de cette attaque

[ commentaires : c’est curieux, j’avais cru comprendre que le régime sioniste disposait d’un choix étendu de lieux de détention. Il me semble qu’un séjour de quelques années dans ces endroits serait un remède tout à fait approprié pour calmer de tels malades. Il est vrai que ceux qui les gouvernent , eux-mêmes,...

En tous cas, de tels incidents montrent bien combien il est raisonnable d’attendre une coexistence paisible entre les victimes et les voleurs. Donc la poursuite de la colonisation est, évidemment, la fin de la solution à deux états. ]

Bethlehem – Ma’an et correspondants - 27/01/2010 15:34

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=257099

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003

Fayyad à Paris : l’Union Europénne a la possibilité de renforcer les chances de la paix

Le premier ministre du gouvernement d’affaires courantes, Salam Fayyad, a déclaré à ses homologues français qu’il était préoccupé par l’échec imminent des discussions de paix, au cours d’une visite officielle effectuée mardi 26/01/10.

S’adressant au premier ministre français François Fillon, Fayyad a souligné les efforts qu’il a entrepris pour construire les institutions d’un état Palestinien, et demandé que Fillon l’aide en pressant la communauté internationale d’exiger du régime sioniste qu’il respecte ses engagements internationaux.

« La construction d’institutions pour un état Palestinien est ma première responsabilité, mais il n’y a pas d’alternative à la fin de l’occupation, » a déclaré Fayyad, ajoutant que l’Autorité Palestinienne est prête à des discussions de paix, mais a besoin d’un partenaire décidé à respecter les conditions internationales déjà conclues. »

Fayyad a qualifié la déclaration du 8 décembre 2009 des ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne de « fondation sérieuse » que laquelle le Quartette pour le Proche Orient pouvait baser sa position et contraindre le régime sioniste à cesser de violer les droits des Palestiniens.

« Faire de cette déclaration une base internationale, par l’intermédiaire du Quartette, en coopération avec l’administration des Etats Unis, est une bonne occasion pour l’Europe de jouer un rôle majeur et d’être un partenaire majeur dans la construction de la paix au Proche orient, » a ajouté Fayyad.

Après cette réunion à Paris, Fayyad va rencontrer le Haut Représentant de l’Union Europénne pour la Politique Etrangère et de Sécurité [ HRUEPES ! ] Catherine Ashton, le ministre français des Affaires Etrangères Bernard Kouchner, le ministre norvégien des Affaires Etrangères Jonas Gahr, l’envoyé spécial du Quatuor du Proche Orient Tony Blair, et le ministre égyptien des Affaires Etrangères Ahmad Abu Al-Gheit.

[ commentaires : il y avait une chanson comme ça, non, « paroles, paroles, paroles », par Dalida, non ? Les sionistes vont être terrifiés. ]

Paris – Ma’an – 27/01/2010 15:30

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=257080

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005

Avant de partir, Graziano accuse…le régime sioniste

Avant de regagner son pays, le commandant de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a critiqué l’entité sioniste l’accusant de violer les résolutions des Nations Unies et d’humilier les Libanais.

S’exprimant au micro de la radio militaire sioniste, Claudio Graziano a accusé « les survols des avions de chasse sionistes dans l’espace aérien libanais d’affecter la crédibilité des forces de la FINUL, tout en étant une humiliation infligée aux Libanais ».

« Même si l’armée sioniste estime que ces es survols sont une étape nécessaire pour empêcher le trafic d’armes, et visent à collecter des renseignements, ils constituent une violation de la souveraineté de l’État, voire même une humiliation pour le Liban, » a martelé le général italien.

Graziano a nié les allégations sionistes relatives au Hezbollah et a déclaré que « durant les années précédentes, il n’y a pas eu de contrebande d’armes vers le sud » du Liban. Et de souligner également « qu’il n’y a pas eu non plus d’affrontements durant ces dernières années entre les forces internationales et le Hezbollah ».

Il a appelé le régime sioniste à se retirer de la partie nord du village de Ghajar, l’accusant de « violer actuellement les résolutions des Nations Unies » en refusant l’accord qu’elles ont parrainé avec le gouvernement du Liban.

Graziano devra terminer son mandat le 28 janvier prochain, date à laquelle il sera succédé par le général espagnol Alberto Asarta Cuevas.

En démentant à plusieurs reprises les accusations sionistes sur le trafic d’armes par Hezbollah, Graziano s’est attiré les foudres des responsables sionistes qui ont tout fait pour empêcher sa reconduction à la tête de la FINUL.

Cela dit, les accusations sionistes n’ont jamais été étayées ni soutenues par une quelconque preuve.

ISM et Leila Mazboudi - Liban – 25-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13322&type=communique

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005

« Dénoncer la politique coloniale sioniste et soutenir la légitime résistance palestinienne »

Intervention au Forum des résistances à Beyrouth – 17 janvier 2010.

L’agression sioniste contre Gaza de l’hiver 2008-2009 est la continuation de la guerre de colonisation commencée en 1947. Cette dernière guerre a été préparée politiquement, particulièrement pour le public occidental, par le placement, par les USA et l’Union européenne, du Hamas, du Jihad Islamique, du FPLP et de cinq autres organisations de résistance palestinienne sur la liste des organisations terroristes.

Or pour Dirk Marty, rapporteur au Conseil de l’Europe, « se trouver sur cette liste équivaut à une condamnation à mort ». L’offensive contre Gaza avait pour but clair d’exécuter cette peine de mort : liquider la résistance palestinienne à travers la destruction du gouvernement palestinien démocratiquement élu.

Ce que l’armée sioniste réalise avec ses soldats, ses avions, ses chars, ses bombes, les gouvernements européens le réalisent avec des lois qui criminalisent la résistance et ceux qui la soutiennent. Lutter contre l’agression et la colonisation signifie donc aussi aujourd’hui concrètement en Europe lutter pour le retrait des organisations de résistance palestiniennes de la liste des organisations terroristes.

C’est pour cette raison que j’ai lancé un appel le 1er février 2009 au retrait du Hamas et des autres organisations palestiniennes de la liste européenne des organisations terroristes.

Nous partons du point de vue que la question palestinienne n’est ni une question religieuse, ni une question humanitaire. C’est une question éminemment politique. Elle consiste à dénoncer le caractère colonial d’Israël et de toute sa politique et à reconnaître et soutenir comme légitime la résistance du peuple palestinien et de toutes ses organisations de résistance.

Cet appel a reçu le soutien de centaines de personnalités européennes, américaines et canadiennes. Leur argumentation en faveur de l’appel fait apparaître cinq justifications politiques essentielles :

1. L’Union européenne, comme les Etats Unis, oblige toujours les peuples à organiser des élections sous haute surveillance occidentale. Mais quand le résultat des élections ne lui plait pas, elle organise le blocus, participe à la guerre, directement ou indirectement, soutient les agresseurs afin de renverser les représentants élus.

2. L’Union européenne doit admettre que le temps des colonies est terminé et qu’il ne reviendra plus. Elle doit renoncer à sa politique impérialiste et adopter des relations post-coloniales avec le reste du monde, qui respectent inconditionnellement sa souveraineté et sa dignité. Cela implique de renoncer à une politique internationale raciste qui traite les peuples du tiers-monde comme incapables de choisir leur système politique de façon responsable. Il est grand temps de respecter enfin la Résolution 2621 XXV, du 12.10.1970 des Nations Unies qui affirme « le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance. »

3. L’Union européenne doit s’autodéterminer par rapport aux USA et cesser de suivre aveuglément toutes les aventures militaires des USA dans leur politique impériale. Retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes peut être un pas dans ce sens, car cette liste est une liste américaine, établie en 1995 après les accords d’Oslo pour contraindre le peuple palestinien à renoncer à ses droits légitimes. Cette légitimation du droit à la résistance est confortée par l’article 1er §4 du premier protocole additionnel de Genève du 08.06.1977 aux termes duquel, parmi les conflits armés internationaux, figurent ceux « dans lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale et l’occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (...). »

4. Retirer les organisations palestiniennes de la liste des terroristes, c’est reconnaître la légitimité de la résistance. Toutes les résistances dans le monde ont été étiquetées de terroristes. Au siècle passé, les résistances au fascisme étaient traitées de terroristes par les nazis. Les dirigeants nationalistes comme Nelson Mandela ont passé des dizaines d’années en prison sous l’accusation de terrorisme. Et c’est seulement en juillet 2008, quinze ans après être devenu prix Nobel de la Paix et quatorze ans après être devenu président de l’Afrique du Sud que les État-Unis se sont décidés à le retirer de leur « Terror list » ! Et en ce jour, nous commémorons la mort du dirigeant nationaliste congolais, Patrice Lumumba, assassiné pour avoir revendiqué une véritable politique d’indépendance. Les célébrations en France et en Belgique du cinquantième anniversaire de l’indépendance de nombreux Etats africains pourraient être l’occasion de dénoncer cette politique assassine.

5. Et enfin, c’est aussi reconnaître le droit à notre résistance, dans les pays de l’Union européenne et mettre fin à la politique de criminalisation des activistes, des combattants anti-guerre et anti-impérialistes. Politique de criminalisation qui touche particulièrement cette partie des peuples qui est issue de l’immigration, en particulier les populations arabophones et musulmanes d’Europe, déjà soupçonnées de vouloir recouvrir nos pays de minarets et de foulards.

Les réactions à l’Appel ont montré que malgré les difficultés qui restent grandes, il est possible de construire en Europe, mais aussi en Amérique du Nord, le début d’un front de soutien aux résistances anticoloniales et anti-impérialistes dans le monde.

La première condition pour renforcer ce front est de ne pas se laisser intimider par les mesures de criminalisation, comme l’interdiction récente en Grande Bretagne de s’exprimer contre la présence des soldats britanniques en Afghanistan. Les démocrates européens dignes de ce nom ne peuvent en aucun cas accepter ces glissements vers des Etats fascisants.

La deuxième condition est d’imposer chez nous les points de vue mais aussi la présence physique des représentants de la résistance afin de nouer des liens directs entre les peuples en lutte de par le monde.

Le monde est en train de changer mais la plupart des forces politiques traditionnelles, en particulier dans la gauche, se refusent à l’admettre. L’époque où l’Occident dictait sa politique est terminée. Les rapports de force économiques changent aussi avec la montée en puissance de nations comme la Chine, l’Inde, le Brésil ou la Russie. Sur le plan politique, tout le continent latino-américain bouge. Comme le déclarait le président du Venezuela Hugo Chavez à Copenhague : « Si le capitalisme s’oppose (aux changements), nous sommes dans l’obligation de livrer bataille contre le capitalisme et d’ouvrir les voies du salut de l’espèce humaine. Cette tâche nous incombe à tous, sous les bannières du Christ, de Mahomet, de l’égalité, de l’amour, de la justice et de l’humanisme véritable le plus profond. »

Les peuples en lutte ont la possibilité aujourd’hui d’unir leurs résistances face à leurs gouvernements et à un impérialisme de plus en plus affaibli et décadent. S’ils s’unissent, au-delà de leurs différences, ce siècle ne sera pas celui du choc des civilisations, mais celui du choc et de la victoire des résistances contre l’impérialisme.

Nadine Rosa-Rosso
Bruxelles
Tél : 0032484597802 /003227926913

Rencontre internationale et arabe pour le soutien à la résistance, Beyrouth, du 15 au 17 janvier 2010

Source : Nadine Rosa-Rosso.

[ commentaires : très très largement d’accord ! ]

ISM et Nadine Rosa-Rosso > nadinerr@gmail.com - Liban - 25-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13320&type=analyse≤sujet=R%E9sistances