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PALESTINE OCCUPEE

Chronique quotidienne de l’occupation

Mercredi, 27 janvier 2010 - 11h33 AM

mercredi 27 janvier 2010

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Numéro : 185

nombre d’entrées : 5

001

Barak : la colonie d’Ariel sera annexée à l’entité sioniste ainsi que 3 autres colonies

Le ministre sioniste de la guerre, Ehud Barak, a déclaré que la colonie d’Ariel serait annexée, ainsi que 3 autres grandes colonies en Cisjordanie occupée, au territoire sioniste dans tout accord de solution finale signé avec les Palestiniens.

Il a déclaré que son parti soutient la décision de transformer la faculté d’Ariel en une université sur la base d’un accord de coalition signé avant sa participation au gouvernement sioniste.

Lors de l’ouverture d’une séance spéciale pour la liste du parti travailliste à la Knesset, le ministre sioniste a déclaré, le lundi soir 25/01/10, que les deux côtés (Palestinien et sioniste) ont le désir de reprendre les négociations prochainement.

[ commentaires : à une vingtaine de km au sud de Naplouse, le bloc de colonies d’Ariel plonge en Cisjordanie de quelque 20 km à partir de la Ligne Verte ]

Al-Qods occupée – CPI - 26/01/2010 - 11:21

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7AV73QaoOXbQbfL6STmDQMXzTJigCsQ70B%2bi0Q0SpKmPK2SJ6OWYVpxl9B%2fGRfvwqmJPG33KJUURpJ2nizGA6pkkVPwwz%2frx5zR6vfpliE8s%3d

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002

Des colons Juifs déracinent des oliviers, et les forces d’occupation enlèvent des Palestiniens en Cisjordanie

Des colons Juifs ont coupé 15 oliviers dans le village de Deït Nizam, au nord ouest de Ramallah, pendant que les forces d’occupation kidnappaient 7 Palestiniens au cours de la nuit de lundi à mardi 26/01/10.

Des sources locales ont déclaré que des dizaines de colons venant de la colonie de Halmish ont attaqué un verger appartenant à Jamil Abdul Qader et coupé les arbres qui s’y trouvaient.

Ces mêmes colons ne cessent d’attaquer les terres agricoles voisines dans le but de terroriser les habitants et d’annexer leurs terres à la colonie.

Pendant ce temps, les troupes d’occupation ont kidnappé 2 Palestiniens à l’aube en Cisjordanie, sous prétexte qu’ils étaient « recherchés ».

Lundi 25/01/10, les troupes d’occupation avaient kidnappé 5 Palestiniens à Al-Khalil.

Ramallah – CPI - 26/01/2010 - 10:57

http://www.palestine-info.co.uk/En/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7lTMXOCmRFWMD8WXHQuTC7p7gHAtrwfCOl1oYlALMsXD2vbD3kC6rMG2h97Yu1aUAmXlvUaawQP%2bZJC1kJlnwFifpsBzU2tiTKqf8symR%2bRw%3d

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003

« Discuter avec les sionistes. Mais de quoi ? »

Alors que l’émissaire américain George Mitchell fait la navette entre Ramallah et Jérusalem, les leaders Palestiniens ne cachent pas leur pessimisme sur l’évolution du processus de paix

« N’écoutez pas ce que disent les sionistes. Regardez plutôt ce qu’ils font et vous comprendrez que la reprise du processus de paix est plus éloignée que jamais. » A l’instar du ministre Palestinien des Négociations, Saeb Erekat, les responsables de l’Autorité Palestinienne (AP) ne croient plus vraiment au dialogue de paix avec le régime sioniste. Du moins, pas tant que Benyamin Netanyahou sera le Premier ministre de l’Etat hébreu et que sa majorité sera composée de partis d’extrême droite favorables à la poursuite de la colonisation.

Visite de George Mitchell

Car, sur le terrain, la construction se poursuit dans les implantations de Cisjordanie malgré le gel de dix mois proclamé le 29 novembre dernier par l’Etat hébreu. A Jérusalem-Est (la partie arabe de la ville annexée par le régime sioniste après la guerre de juin 1967), les projets de colonies juives se multiplient alors que la municipalité interdit les projets immobiliers destinés à la population Palestinienne.

« Benyamin Netanyahou dit qu’il nous tend la main, mais pour discuter de quoi ? » interroge Salam Fayyad, le chef du gouvernement Palestinien. Certes, pour l’heure, le président de l’AP Mahmoud Abbas refuse d’envisager un retour à l’action violente. Mais au sein de la direction du Fatah, son parti, des ¬ « anciens » des deux Intifada commencent à hausser le ton. « Parce que le régime sioniste ne comprend que le langage de la force », selon eux.

Recevant l’émissaire américain pour la paix George Mitchell, le « raïs » Palestinien a en tout cas confirmé dimanche son refus de s’asseoir à la même table que les dirigeants sionistes « tant que la colonisation se poursuivra ». En revanche, il n’a pas rejeté l’idée d’un sommet organisé en Jordanie ou en Egypte entre lui et le président sioniste Shimon Peres, l’un des initiateurs du processus de paix d’Oslo (septembre 1993). Pour l’heure, cette nouvelle proposition américaine censée réinitialiser les contacts entre le régime sioniste et l’AP n’en est encore qu’à sa phase exploratoire, mais il se dit à Ramallah que des contacts informels ont lieu à ce propos avec Tel-Aviv.

Mais tout cela reste très vague. Au Département Palestinien de la planification et des réformes administratives, Ali Jarbawi – un proche de Mahmoud Abbas – doute ouvertement de l’évolution positive du processus. « La paix, nous en avons parlé pendant presque dix après la signature des Accords d’Oslo. Pour déboucher sur quoi ? Sur un blocage total, nous déclare-t-il. Désormais, nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps dans de telles péroraisons sans fin. Si Benyamin Netanyahou veut vraiment remettre les négociations de paix sur leurs rails, il doit énoncer les dossiers sur lesquels porteront les discussions et fixer une date limite de conclusion des débats. »

Deux Etats ?

Le pessimisme quant à l’évolution de la situation a manifestement gagné du terrain parmi les élites de l’AP. Recteur de l’université Al-Quds de Jérusalem-Est et intellectuel mondialement connu, Sari Nusseibeh a toujours soutenu la poursuite du dialogue avec le régime sioniste. Ce qui lui a souvent valu des critiques acerbes émanant de son propre camp. Pourtant, lorsque nous l’avons rencontré samedi, ce modéré semblait quelque peu désorienté : « Je voudrais tant que le processus de paix vive, mais il est au point mort. Comme beaucoup à Ramallah, j’en arrive à me dire que la solution dite de ’deux Etats pour deux peuples vivant en paix côte à côte’ n’est peut-être pas la bonne. Et qu’il faudrait envisager autre chose. Peut-être une fédération de communautés différentes comme en Belgique. Ou une confédération comme en Suisse, pourquoi pas ? En tout cas, il nous faut trouver des alternatives au blocage actuel. Notre imagination doit fonctionner à plein régime si nous voulons, à terme, éviter un nouveau bain de sang. »

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ec91e7c6-092f-11df-9326-08afac2df1ec/Discuter_avec_les_Israéliens._Mais_de_quoi

[ commentaires : Pérès est tout aussi flou qu’Abbas, mais il est autrement plus malin. Si Mahmoud se laisse embarquer dans une discussion avec Shimon-le-fourbe, il va se retrouver avec un nouvel Oslo. Mais le peuple Palestinien a déjà donné et on peut espérer qu’il saura repousser de telles fantaisies.

Les dirigeants Palestiniens auraient dû se pénétrer de cette parole d’un important dirigeant français, selon qui, quand on aborde une négociation, il doit être bien clair pour tous qu’on ne repousse pas l’idée de rompre.

Il aurait mieux valu qu’ils le fassent depuis longtemps, à vrai dire depuis que la mauvaise foi des sionistes a éclaté au grand jour, lorsqu’ils ont poursuivi la construction de colonies après le commencement des discussions suivant Oslo.

Comment peut-on négocier quoi que ce soit avec des gens de mauvaise foi ?

Aujourd’hui, le seul langage à tenir est extrêmement simple : ou bien les sionistes appliquent, au millimètre près, les résolutions du Conseil de sécurité, se retirent de tous les territoires conquis après 1967 (y compris Jérusalem Est et le Golan), élaborent une solution acceptable au problème des réfugiés, et laissent les Palestiniens libres d’établir chez eux un état pleinement souverain, ou bien la lutte continuera jusqu’au démantèlement complet de l’établissement sioniste.

C’est comme ils veulent. ]

CCIPPP et Serge Dumont (Le Temps) - lundi 25 janvier 2010

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8264

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004

BDS : Lettre envoyée par le réalisateur Patrice Forget au maire de Nancy, à l’occasion des « journées franco-israéliennes »

à Monsieur André Rossinot

Maire de Nancy

Monsieur le Maire,

Veuillez trouver ci-joint un courrier de ma part concernant votre manifestation « Les journées franco-israéliennes » de Nancy, du 11 au 22 janvier 2010.

J’adresse une copie de ce courrier à l’ensemble des Conseillers municipaux de Nancy, aux organisateurs de cette manifestation, ainsi qu’à la presse.

Je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur le maire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Patrice Forget

Monsieur le Maire,

J’ai bien reçu votre invitation aux journées franco-israéliennes organisées du 11 au 22 janvier 2010, dans le cadre du jumelage entre Nancy et Kyriat Shmona et je vous en remercie.

A la lecture du programme de ces journées je dois vous avouer que je suis particulièrement étonné, pour ne pas dire choqué, de voir votre nom associé à cette manifestation de propagande alors même que le régime sioniste est aujourd’hui inquiété pour crime de guerre, voire crime contre l’humanité, à la suite de l’offensive meurtrière contre la Bande de Gaza il y a un an.

Grâce à votre soutien, j’ai réalisé il y a quelques années, différents documentaires sur de grands humanistes lorrains : Emile Gallé et les membres de l’Ecole de Nancy, l’Abbé Grégoire. J’ai découvert que je partageais avec eux les valeurs de justice sociale, d’égalité des droits, de conscience universelle.

Or quand on s’intéresse de près au conflit du Proche Orient comme je le fais de façon approfondie depuis deux ans dans la logique de mon travail sur les humanistes, on ne reçoit plus la promotion du régime sioniste comme une simple invitation à la découverte d’une destination exotique et de destins héroïques.

L’opération de communication à laquelle vous vous associez, abordera-t-elle la colonisation ininterrompue des territoires occupés en 1967, le sort des 800 000 réfugiés Palestiniens rejetés aux portes de la Palestine après 1948 (aujourd’hui au nombre de 4 250 000 selon l’ONU), le sous statut des Palestiniens vivant en zone sioniste, le régime d’apartheid qui se renforce dans la société sioniste ?

J’en doute fort au vu du programme qui passe sous silence toutes ces tristes réalités.

J’aurais attendu du premier magistrat de la ville et d’un humaniste comme vous que le soutien de la municipalité à ce type de manifestation soit accordé avec plus de circonspection.

Quand on sait, pour s’y être rendu et avoir vu de ses propres yeux, que le tourisme sioniste se développe aussi et surtout dans les territoires occupés (c’est-à-dire hors des frontières reconnues internationalement à l’établissement sioniste), que la colonisation privilégie les lieux plus intéressants de ces territoires (Hébron, Qalqilia, vallée du Jourdain …), que Jérusalem-Est est peu à peu vidée de sa population autochtone et transformée en tombeau de tous les oublis …, on peut se demander jusqu’où ira le cynisme et la politique du fait accompli.

Il y a un an exactement, le régime sioniste bombardait la population de Gaza, faisant près de 1 400 morts dont plus de 1 000 civils, détruisait les installations des Nations Unies, et se riait des désapprobations pourtant bien timorées de la communauté internationale. Ce que le rapport Goldstone désigne aujourd’hui comme des crimes de guerre ne semble pas vous avoir affecté dans votre décision de soutien à un Etat qui ne respecte ni le droit international, ni les accords internationaux, ni les droits de l’homme. C’est pour le moins surprenant de votre part !

Vous l’aurez compris, je ne participerai pas à ces journées ; bien au contraire, j’appellerai à ne pas participer à cette opération de propagande sioniste, comme je dénonce le blocus économique de la bande de Gaza qui dure depuis plus de 3 ans, comme j’appelle, avec de nombreuses organisations, à la fin de l’impunité du régime sioniste, et à sa traduction devant la cour pénale internationale pour crimes de guerre. Cette attitude me parait plus conforme à la défense des valeurs universelles pour lesquelles se sont battus les humanistes lorrains.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations humanistes et républicaines

[ commentaires : il y a les hommes debout, et les autres. ]

CCIPPP et Patrice Forget - dimanche 24 janvier 2010

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8260

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005

Jérusalem-Est occupée : 50 000 Palestiniens abandonnés à leur sort

22/01/2010

Ils sont résidents de Jérusalem mais privés de services fournis par la municipalité sioniste : plus de 50 000 Palestiniens du secteur oriental de la Ville sainte se retrouvent dans une situation absurde, de l’autre côté du Mur d’Annexion.

Sitôt franchi un barrage militaire sioniste, à l’entrée du faubourg de Kfar Aqeb, on entre dans un autre monde : les rues sont pleines d’ornières, certaines ne sont pas goudronnées, des immondices s’entassent avant d’être brûlées et de nouvelles maisons jaillissent du sol dans une profusion anarchique au défi de toute planification urbaine.

« Nous vivons dans un no man’s land. La police Palestinienne ne peut faire la loi ici car nous faisons toujours partie de Jérusalem-Est. La police sioniste n’intervient pas davantage puisque nous sommes de l’autre côté du Mur », explique Samih Abou Romeileh, 33 ans, qui anime un comité de quartier. Il y a quelques semaines, rapporte ce directeur d’école, « quatre voyous armés ont pu terroriser impunément enfants et professeurs pendant une heure et demie sans que personne n’intervienne » malgré les appels à un poste de police sioniste voisin. En cas d’urgence médicale, « il est difficile de transporter des malades à Jérusalem, étant donné que les ambulances sionistes refusent de franchir le barrage », témoigne-t-il.

Il en va de même pour la voirie. Il a fallu, selon lui, que le comité de quartier ameute les médias en déversant à Tel Aviv, devant des caméras, les poubelles de Kfar Aqeb, pour que la municipalité hiérosolomytaine signe enfin un contrat avec un entrepreneur local. Seules les écoles publiques sont encore financées par la mairie de Jérusalem et le ministère israélien de l’Education.

« Tout est fait du côté sioniste pour nous séparer de Jérusalem et se débarrasser de nous. Mais sans le reconnaître officiellement car cela signifierait que le régime sioniste renonce à une partie de Jérusalem-Est », s’indigne-t-il.

« Nous vivons dans une grande prison depuis la construction du mur », se plaint Nisreen al-Mimi, 32 ans, une mère de quatre enfants, dont la maison se situe à quelques dizaines de mètres de la muraille de huit mètres de haut. Comme les autres habitants de Kfar Aqeb, elle se plaint de devoir s’acquitter des impôts municipaux sans contrepartie de la municipalité.

« Ici, c’est chacun pour soi, il n’y pas de loi », confie un voisin septuagénaire, dont la maison est tout près du Mur d’Annexion.

Présentée par le régime sioniste comme une « clôture anti-terroriste », cette barrière est qualifiée par les Palestiniens de « mur de l’apartheid ». Début janvier, le responsable du dossier de Jérusalem-Est de la mairie, Yakir Segev, a admis pour la première fois que « la municipalité de Jérusalem ne gère plus les quartiers (hors du mur) où se trouvent quelque 55 000 résidents ». « L’établissement sioniste a en fait renoncé à ces quartiers. Ils échappent à son contrôle et certainement à celui de la mairie », a souligné M. Segev.

Pour l’Association israélienne des droits civils, cet aveu a « dévoilé le pot-aux-roses alors que depuis des années la mairie prétendait se soucier du bien être des habitants de ces quartiers ».

« On se débarrasse de toute responsabilité sur ces quartiers sans pour autant la confier à l’Autorité Palestinienne », renchérit Orly Noï, une responsable de l’ONG Ir Amim (« Une Ville pour tous les peuples »).

« On veut une Jérusalem unifiée sans en payer le prix », ajoute-elle, en référence à une loi sioniste de 1981 décrétant Jérusalem « capitale unifiée de l’établissement sioniste » à la suite de l’annexion du secteur oriental conquis par l’armée sioniste lors de la Guerre des Six jours en juin 1967.

Par Marius SCHATTNER

(AFP)

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx ?id=120999&language=fr

CCIPPP et Marius SCHATTNER - samedi 23 janvier 2010.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8256