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PALESTINE OCCUPEE

Chronique quotidienne de l’occupation

Dimanche, 17 janvier 2010 - 22h22

dimanche 17 janvier 2010

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Numéro : 176

nombre d’entrées : 6
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Ramener les optimistes à la réalité

Démentant de récentes suggestions sur le fait qu’il pourrait avoir modéré ses positions extrémistes vis-à-vis des principaux points litigieux avec les Palestiniens, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé l’orientation de rejet de son gouvernement, disant que l’établissement sioniste ne se retirerait jamais de Jérusalem Est, ni ne reviendrait aux frontières de 1967, ni n’autoriserait que les réfugiés palestiniens soient rapatriés chez eux dans ce qui est maintenant « Israël ».

La déclaration de Netanyahu répond aux critiques de ses collègues d’extrême-droite qui l’ont accusé d’avoir franchi les lignes rouges politique du gouvernement lors de sa visite récente au Caire. Selon certains rapports, le premier ministre sioniste aurait dit à ses interlocuteurs égyptiens qu’il était disposé à discuter « de toutes les problèmes en suspens dans un esprit de bonne volonté. »

En privé, Netanyahu a expliqué que ses paroles au Caire avaient été mal interprétées et mal comprises par les Egyptiens, et qu’il était simplement prêt à « discuter », pas à « faire des concessions » sur ces questions. « Discuter ne signifie pas faire des concessions, » aurait-il dit à ses détracteurs.

Le Ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Abul-Gheit, avait suscité quelque espoir la semaine dernière lorsqu’il aavait suggéré que Netanyahu revenait sur sa position d’antan et qu’il était désireux de discuter de la possibilité de faire de Jérusalem Est la capitale d’un éventuel Etat palestinien.

Les remarques du responsable égyptien, conjuguées à des activités diplomatiques accrues à Washington et dans plusieurs capitales arabes, ont donné une certaine impression que les eaux stagnantes du processus de paix au point mort s’agitaient. Cependant, faire bouger le processus de paix est une chose, obtenir des résultats tangibles en est une autre.

Même les soi-disant nouvelles idées états-uniennnes, à savoir le contournement de la question centrale de l’expansion coloniale juive en Cisjordanie, ont été rejetées par Israël. Le gouvernement sioniste n’a diffusé aucune réaction officielle aux propositions états-uniennnes, probablement parce qu’elles n’ont pas été formulées officiellement, ou officiellement transmises au régime sioniste.

Cependant, l’ambassadeur sioniste aux Etats-Unis, Michael Oren, a qualifié d’« irréaliste » l’objectif états-unien d’établissement de la paix dans les deux ans.

« Nous savons d’expérience que l’établissement d’un Etat prend beaucoup de temps, » aurait dit Oren, cité par le quotidien Ha’aretz. Toutefois, les Palestiniens soutiennent que le régime sioniste veut prolonger les négociations aussi longtemps que possible pour gagner plus de temps pour voler davantage de terre palestinienne, judaïser Jérusalem et construire davantage de colonies exclusivement juives aux dépens des Palestiniens.

Ayant jusqu’à maintenant échoué à arracher la moindre « concession » à Netanyahu, l’administration Obama a fait pression sur ses prétendus alliés arabes pour faire pression sur l’incroyablement vulnérable direction de l’Autorité Palestinienne (AP) pour qu’elle accepte de reprendre les pourparlers de paix avec le régime sioniste sans conditions préalables. Les Etats-Unis ont suggéré qu’ils offriraient au leader de l’AP Mahmoud Abbas toute une série de récompenses pour le pousser à accepter de reprendre les négociations de paix avec Israël.

Cependant, les incitations suggérées – ainsi que la pression arabe – semblent avoir échoué à faire changer d’avis Abbas, du moins pour l’instant.

Cette semaine, le Conseil central du Fatah a réaffirmé le refus de l’AP de reprendre les négociations de paix avec le régime sioniste tant que ce dernier ne gèlerait pas toutes les constructions de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Néanmoins, le ton de la déclaration du Fatah était relativement faible, qui suggérait que la direction de l’AP pourrait éventuellement accepter de contourner la question du gel des colonies en échange d’un « prix satisfaisant ».

Tel que rapporté par les médias sionistes, ce prix satisfaisant pourrait comprendre la suspension des assassinats des activistes du Fatah par l’armée sioniste, l’assouplissement du blocus de la Bande de Gaza, l’autorisation d’entrée des matériaux de construction permettant la reconstruction à Gaza et la cession de davantage de territoire sous contrôle de l’AP en Cisjordanie. Le régime sioniste pourrait également libérer quelques prisonniers du Fatah, comme Marwan Barghouti.

Les dirigeants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ont refusé de commenter ces rapports, mais Mohammed Dahlan, ancien homme fort et maintenant membre du puissant Comité Exécutif du Fatah, a été cité par l’agence de presse locale Maan News disant qu’il pensait que les négociations de paix avec le régime sioniste reprendraient bientôt.

Entre temps, l’envoyé pour la paix au Moyen-Orient George Mitchell doit arriver dans la région dans quelques jours pour vendre sa vision de la fin du conflit arabo-sioniste dans deux ans. Mitchell essaiera de convaincre la direction palestinienne de commencer des discussions « de proximité » avec le régime sioniste dans le but de réduire l’écart entre les positions respectives des sionistes et des Palestiniens. La plupart des responsables de l’AP considèrent les discussions proposées comme « futiles et vaines ».

« Nous n’avons pas besoin de discuter des mêmes choses dont nous discutons depuis 18 ans. Il est maintenant temps de prendre des décisions, pas de se lancer dans d’autres discussions stériles avec un gouvernement qui est plus intéressé par la construction de colonies et la judaïsation de Jérusalem que par la paix, », a dit l’ancien négociateur en chef de l’AP Saeb Erekat.

Le ton d’Erekat reflète la frustration et l’exaspération grandissantes de l’AP, qui se rend compte que l’administration Obama n’a pas tenu ses promesses et ses engagements de faire pression sur le régime sioniste pour qu’il gèle l’expansion des colonies et qu’il adopte la voie de la paix. En effet, les récentes déclarations de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton appelant à « des négociations sans conditions préalables » entre le régime sioniste et l’AP – impliquant qu’Israël n’aurait pas à geler la colonisation, du moins pour le moment – ont considérablement déplu aux leaders palestiniens.

Erekat a dit : « Ce n’est pas la question de conditions préalables, il s’agit de remplir les obligations et les engagements de la feuille de route » – le plan de paix conçu il y a quelques années par Washington et par le régime sioniste.

L’Autorité Palestinienne a presque complètement rempli ses obligations selon la feuille de route, y compris combattre « le terrorisme », lutter contre « l’incitation anti-sioniste » et collaborer activement avec le régime sioniste contre « les ennemis de la paix ». Mais, pour sa part, le régime sioniste a non seulement refusé d’exécuter sa partie du plan, mais a continué sans relâche à construire des colonies juives en Cisjordanie, en particulier à Jérusalem Est. Ce fait cause beaucoup d’amertume et de déception dans les cercles de l’AP, dont beaucoup de responsables se sentent maintenant trahis par les Etats-Unis.

De fait, loin de remplir ses obligations selon la feuille de route, le régime sioniste continue ses provocations quotidiennes en Cisjordanie. Au début de la semaine, l’armée d’occupation a démoli pas moins de 20 maisons dans le nord de la Cisjordanie. Un fonctionnaire sioniste a suggéré que les démolitions de masse des maisons palestiniennes visaient à « dédommager les colons juifs » pour le gel bref et malhonnête de l’expansion coloniale en Cisjordanie.

Enfin, le régime sioniste a réagi avec colère aux suggestions de Mitchell selon lesquelles l’administration Obama pourrait se servir des prêts états-uniens consentis à ce régime pour faire pression sur l’Etat juif pour parvenir à la paix avec les Palestiniens et se retirer des territoires qu’il occupe. Le ministre des finances sioniste aurait déclaré que le régime sioniste n’avait plus besoin de l’aide financière états-unienne. D’autres responsables sionistes ont fait preuve d’encore moins de tact.

La querelle sur les remarques de Mitchell, faites récemment lors d’un entretien avec la chaîne publique états-unienne de TV PBS, coïncidait avec la visite en zone sioniste de deux puissants inconditionnels états-uniens pro-sionistes, les sénateurs Joseph Lieberman et John McCain. Les deux sénateurs ont dit aux responsables sionistes de ne pas s’inquiéter des sanctions financières états-uniennes. « De telles sanctions ne passeront pas au Congrès, » ont assuré les deux sénateurs aux dirigeants sionistes.

Source : Al Ahram Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : merci, Khaled Amayreh, de dire les choses comme elles sont et de ne pas systématiquement contempler les réalités avec des lunettes roses. Les Etats Unis, Obama ou pas Obama, se montrent incapables d’exercer la moindre pression sur le monstre sioniste. ]

ISM et Khaled Amayreh - Zone sioniste - 15-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13266&type=analyse≤sujet=Sionisme

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002

Les milices d’Abbas s’accrochent avec les citoyens palestiniens à Al Khalil (Hébron)

Des sources locales dans la ville d’Al Khalil ont annoncé, le samedi à midi le 16/01/10, que les milices de l’ex-président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, se sont accrochées avec des citoyens palestiniens dans cette ville.

Les sources ont ajouté que de grandes forces des milices d’Abbas ont envahi le quartier d’Al Jamiaa, au milieu de la ville d’Al Khalil pour enlever le citoyen Akram Sedr, sous prétexte qu’il est recherché, mais les habitants du quartier les ont empêchés.

Les miliciens ont ouvert le feu sur les citoyens palestiniens, sans qu’aucune victime ne soit enregistrée.

ISM et Palestine Info - Hébron - 17-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13272&type=communique≤sujet=Collabos

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003

Haniyeh : le gouvernement n’a aucun problème pour un contrôle étranger à la reconstruction de Gaza

Le premier ministre du gouvernement d’entente, Ismaïl Haniyeh, a déclaré que son gouvernement n’a aucun problème pour qu’un tel coté étranger contrôle la reconstruction de la Bande de Gaza, en considérant l’arrivée de la délégation européenne comme une étape historique pour visiter les secteurs endommagés après la guerre menée l’occupation sioniste il y a un an et son sévère blocus arbitraire qui dure depuis 4 ans au vu et au su de la communauté internationale.

Haniyeh a souligné au cours de sa rencontre avec les membres de la délégation européenne, le samedi 15/01/10, que les habitants de la Bande de Gaza souffrent d’une crise humanitaire sans précédent, notamment après la guerre de l’an dernier, au moment où son gouvernement tente, par tous les moyens, d’alléger les souffrances des Palestiniens par la levée du blocus et l’ouverture des passages, en exhortant les pays puissants du monde à assumer leurs responsabilités face aux violations et crimes de l’occupation israélienne.

Le dirigeant Palestinien a confirmé que son gouvernement n’avait aucun problème pour que l’Onu, l’Union Européenne ou les pays arabes contrôlent la reconstruction de la Bande de Gaza.

Haniyeh a salué chaleureusement la visite de la délégation européenne à la Bande de Gaza, en la qualifiant d’acte symbolique et historique de grande importance au soulignant les droits légaux palestiniens, tout en glorifiant les efforts des hommes libres du monde entier qui appuient la lutte légitime du peuple Palestinien opprimé depuis plus de 60 ans.

Pour sa part, la délégation des députés européens dirigée par Gerald Kaufman a dénoncé énergiquement la construction du mur d’acier égyptien en le qualifiant d’un mur de honte qui va renforcer plus le blocus et porter atteinte à la vie des Gazaouis, en appuyant la politique criminelle de punition collective imposée injustement par l’occupation sioniste contre un peuple innocent et totalement assiégé.

Les députés européens ont condamné le boycott du gouvernement de l’entente palestinienne qui est arrivé au pouvoir après des élections démocratiques et transparentes, en exigeant en même temps la poursuite des dirigeants sionistes coupables qui ont perpétré des crimes de guerre contre les enfants et les femmes de Gaza, et en demandant qu’ils soient jugés selon les recommandations du rapport Goldstone approuvé par le Conseil des Droits de l’Homme et l’Assemblée Générale de l’ONU.

Source : Palestine Info

ISM et Palestine Info - Gaza - 17-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13276&type=communique≤sujet=Blocus

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004

Blog Gilad Atzmon

Defamation, un film à voir absolument

Je ne saurais trop recommander à quiconque vit sur cette planète d’aller voir le film Defamation, de Yoav Shamir, un documentaire sur l’antisémitisme. Ce film est une dénonciation stupéfiante des conditions morbides qui tiennent prisonnière l’identité juive séculière. Il explore et tourne en ridicule la notion courante d’antisémitisme ainsi que les lobbies qui participent à la diffusion d’une telle phobie. Il dénonce aussi ces propagandistes juifs ethniques qui insistent, pour une raison qu’eux seuls connaissent, pour organiser leur identité autour de l’idée phantasmatique selon laquelle ils seraient pourchassés, diffamés ou haïs pour des raisons « raciales ».

Etant sioniste, Yoav Shamir, qui a réalisé ce film, a réussi à infiltrer l’Anti-Defamation League d’Abe Foxman. Il a même réussi à se faire engager dans une « mission internationale » de Foxman. Il a également suivi le voyage de lycéens sionistes à Auschwitz. Il nous donne une vision intime de la jeunesse sioniste que l’on endoctrine afin de la placer dans une anxiété collective et dans une névrose totale juste avant son incorporation dans l’armée.

L’impression générale que ce film donne au spectateur est celle d’une situation rien moins que grotesque. Le film étudie l’amplification agressive et vulgaire de la peur parmi les juifs sionistes. « Nous sommes élevés dans l’idée que nous sommes haïs », dit ainsi une lycéenne sioniste, en route vers un camp de concentration. « L’ADL nous fournit un programme nous expliquant comment être juifs », indique une dame juive âgée.

Shamir nous donne l’opportunité de voir à quel point les jeunes sionistes se comportent mal dès qu’ils se trouvent en Pologne. Vous pouvez voir leur mépris pour la population locale, leur manque de respect vis-vis des Polonais et des institutions polonaises. Vous pouvez aussi voir des sionistes en train de projeter leur haine sur d’autres. Pour on ne sait quelle raison, ils sont convaincus que tout le monde, autour d’eux, en Pologne, est au moins aussi impitoyable qu’ils le sont eux-mêmes. Les jeunes sionistes sont saturés de peur, et pourtant, ils s’éclatent un max : vous pouvez les voir en train de danser dans le bus tout au long de leur trajet vers Auschwitz. Vous pouvez les voir mâchonner des chips tout en regardant un prisonnier musulman* en train de manger sa soupe délayée d’eau.

Surprise-partie dans le bus, du départ jusqu’à Auschwitz…

Shamir nous donne à voir des images inhabituelles d’Abe Foxman en compagnie de dirigeants du monde. Fièrement, le chef de l’ADL insiste pour vendre son produit favori. Shamir présente le commerce de l’ADL sans mâcher ses mots. « Nous (l’ADL) serons vos alliés au Congrès américain ; tout ce que nous demandons, en retour, c’est que vous combattiez l’antisémitisme à nos côtés… » Shamir prend conscience du fait que si Foxman et son ADL sont en mesure de garantir un laissez-passer pour les corridors du pouvoir en Amérique, alors, le message (soi-disant) « antisémite » visité par les « Protocoles des Sages de Sion » est tout à fait pertinent, et qu’il devrait, par conséquent, être débattu ouvertement.

Nous pouvons voir Foxman et sa mission internationale en train de parler au Président de l’Ukraine : il lui assure que l’ADL peut tout à fait l’aider, en Amérique, dès lors qu’il n’établit « aucun lien entre l’Holocauste et l’Holodomor (l’Holocauste des Ukrainiens) ». « Si vous établissiez un tel lien, cela serait contreproductif », ose expliquer Foxman au dirigeant ukrainien.

L’on est fondé à se demander comment il se fait que Foxman, qui vit (bien) des catastrophes juives, est aussi réticent à autoriser les Ukrainiens à réfléchir à leur passé ou à partager celui-ci avec d’autres ?

Bonne question, vraiment ! Je pense qu’au premier chef, c’est l’ « élection » juive qui entre ici en jeu. Foxman n’aime pas que sa raison d’être, à savoir l’Holocauste, soit mise en compétition, éclipsée, voire, pire, défiée par un quelconque autre génocide. Mais cela va plus loin : comme le confirme le professeur à Harvard Yuri Slezkine, dans son chef-d’œuvre The Jewish Century [Le Siècle juif], les juifs furent, en réalité, « les exécutants zélés de Staline » Les juifs bolcheviques furent largement impliqués dans le crime génocidaire perpétré contre le peuple ukrainien, mais aussi contre d’autres peuples. Au cas où quelqu’un voudrait lire des choses au sujet des « juifs de Staline » dans un quotidien sioniste, le journaliste Sever Plocker, du site Ynet (du quotidien sioniste Yediot Ahronot) a écrit des choses excellentes à ce sujet. « Nous ne devons pas oublier que certains des plus grands criminels des temps modernes étaient juifs », dit le sioniste Plocker. Abe Foxman est certainement au courant. S’il exige des Ukrainiens qu’ils ne fassent aucun rapprochement entre leur passé horrifiant et la Shoah, c’est tout simplement parce qu’il sait que bien trop nombreux sont les membres de son propre peuple qui ont été directement impliqués dans les crimes perpétrés à l’encontre du peuple ukrainien.

Détail intéressant : dans le film, ce sont les juifs orthodoxes qui défient les accusations d’antisémitismes proférées à tout bout de champ. C’est un rabbin qui affirme qu’Abe Foxman crée de l’antisémitisme « parce que c’est son boulot ».

Un autre rabbin affirme que contrairement aux juifs orthodoxes, qui associent intrinsèquement leur judaïté au judaïsme, les hauts-cris à l’antisémitisme sont un phénomène juif séculier, qui satisfait l’avidité d’identité des juifs laïcs.

C’est tout à fait logique : une fois que vous avez enlevé le judaïsme aux juifs, tout ce qui leur reste, c’est le « bouillon de poulet » et
l’« antisémitisme ». Foxman avait dû choisir entre ouvrir une charcuterie cachère ou faire la chasse à tous les antisémites. Manifestement, il a opté pour la deuxième solution. Lui et ses crypto-sionistes au sein de la gauche et des médias sont en train de faire carrière en amplifiant la peur d’être pourchassés (des juifs).

Contrairement à Uri Avneri et à Norman Finkelstein, qui apparaissent dans ce documentaire pour dire que l’antisémitisme est exagéré, je pense, personnellement, que le ressentiment envers la politique juive est en train de monter rapidement et constamment. Toutefois, je fais bien la différence entre la notion judéo-centrique d’antisémitisme et le ressentiment politique envers l’idéologie juive. Je ne considère pas que toute forme d’activité antijuive soit une forme d’antisémitisme ou de haine raciale, car ni les juifs ne sont en fait nullement des Sémites, ni ils ne constituent un quelconque continuum racial.

La montée de la haine contre toute forme de politique juive et de lobbies juifs est une réaction à une idéologie tribale, chauvine et suprématiste. Si les juifs politiques, qu’ils soient sionistes ou « juifs antisionistes » sont préoccupés par leur perte de popularité, la seule chose qu’ils doivent faire, c’est apprendre à se regarder dans un miroir.

L’examen au miroir est une libération, dès lors que l’on est assez courageux pour affronter la réalité.

[* prisonnier totalement épuisé physiquement, dans les camps de concentration nazis.]

Pour voir ce film, cliquer sur ces liens :
http://www.youtube.com/watch?v=P512xaLDVdk

http://www.channel4.com/programmes/defamation/4od - 3022029

Source : Blog Gilad Atzmon Traduction : Marcel Charbonnier

ISM et Gilad Atzmon - Zone sioniste - 16-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13267&type=analyse≤sujet=Sionisme

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005

Les milices d’Abbas arrêtent Ayoub Al-Qawasmeh, chef des Brigades al-Qassam, après un accrochage à Al Khalil

La radio sioniste a rapporté que les milices de l’ex-président de l’AP, Mahmoud Abbas, ont arrêté, dans la ville d’Al Khalil occupée, au sud de la Cisjordanie, l’un des célèbres dirigeants des brigades d’Al Qassam, l’aille militaire du Hamas, qui est recherché depuis longtemps par les forces armées sionistes.

La radio hébreu a souligné que les milices d’Abbas ont pu arrêter, la nuit dernière, après minuit, l’un des célèbres dirigeants d’Al Qassam, à Al Khalil, Ayoub Al-Qawasmeh, après un accrochage, mais sans qu’aucune blessure ne soit enregistrée.

Des témoins oculaires ont déclaré au correspondent du Centre Palestinien d’Information qu’un accrochage s’est produit après l’encerclement des milices d’Abbas à la maison d’Al Qawasmeh, dans le quartier de l’université d’Al Khalil, sans avoir indiqué son arrestation.

« Ayoub Al-Qawasmeh est recherché par l’armée d’occupation depuis 12 ans, et la maison de sa famille a été fouillée, plusieurs fois, par les forces armées sionistes, sans qu’ils parviennent à l’arrêter », ont précisé les témoins.

Source : Palestine Info

[ commentaires : les Quisling en action... ]

ISM et Palestine Info - Hébron - 17-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13277&type=communique≤sujet=Collabos

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006

Quand le moment sera-t-il venu pour nous, Palestiniens ?

J’ai passé ma vie d’adulte sous occupation, avec des sionistes gardant un contrôle absolu sur mes mouvements et ma vie quotidienne.

Quand de jeunes policiers sionistes m’obligent à m’asseoir sur la terre froide et que des soldats me frappent lors d’une manifestation non violente, je me ronge. Aucun être humain ne devrait être contraint de s’asseoir à terre alors que l’exercice de ses droits est considéré comme allant de soi dans tout l’Occident.

C’est avec une préoccupation grandissante que je vois l’administration Obama incapable de tenir tête au régime sioniste et au lobby pro-sioniste. Notre rêve de liberté est écrabouillé sous le poids des immeubles et des constructions constamment en expansion dans les colonies sionistes .

Le mois dernier, le porte-parole du Département d’Etat US, Ian Kelly, n’a réussi qu’à dire que ces constructions illégales étaient « consternantes ». Le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, se lève et quitte la salle à chaque fois que l’émissaire des Etats-Unis, George Mitchell, se met à parler de Jérusalem-Est.

Et Javier Solana, juste avant de terminer son mandat de haut représentant de la politique étrangère de l’Union européenne, affirme que l’initiative des Palestiniens pour proclamer leur Etat « demandait du temps et devait se faire dans le calme, au moment opportun. » Et d’ajouter : « Je ne pense pas que le moment soit venu aujourd’hui d’en parler ».

Justement, c’est quand, le bon moment pour parler de la liberté des Palestiniens ? Je lance un appel à la remplaçante de Mr Solana, Catherine Ashton, pour qu’elle prenne des mesures concrètes pour faire pression en faveur d’une prochaine liberté palestinienne plutôt que de la remettre encore à plus tard.

Si le régime sioniste insiste pour se conformer à des notions archaïques pour déterminer le moment de la liberté d’un autre peuple, alors, il nous incombe à nous, Palestiniens, de nous organiser et de mettre en lumière l’aversion morale que doit inspirer une telle conception.

Malgré des décennies d’occupation et de dépossessions, 90% de la lutte palestinienne ont été non violents, avec la grande majorité des Palestiniens qui soutient ce mode de combat. Aujourd’hui, un nombre toujours plus grand de Palestiniens prend part à une résistance non violente organisée.

Face à l’inaction de l’Europe et des Etats-Unis, il est crucial pour nous de continuer à faire revivre notre culture du militantisme collectif en résistant avec énergie et non-violence à la domination de l’entité sioniste sur notre peuple.

Ce sont des actions que tout homme, toute femme et tout enfant peut mener. Le mouvement non violent s’est créé et se développe dans des villages comme Jayyous, Bil’in et Ni’lin, où le mur de ségrégation sioniste menace d’anéantir toute l’activité productive du village.

Le Président Obama, peut-être sans le vouloir, a encouragé cette démarche quand il a fait appel à la non-violence palestinienne dans son discours du Caire. « Les Palestiniens, » a-t-il déclaré, « doivent abandonner la violence... Pendant des siècles, le peuple noir des Etats-Unis a souffert... de l’humiliation de la ségrégation. Mais ce n’est pas par la violence qu’il a conquis des droits pleins et égaux. C’est par une insistance pacifique et déterminée sur les idéaux qui sont au coeur de la fondation de l’Amérique. »

Et pourtant, c’est sans que l’Amérique ne réagisse publiquement que les militaires sionistes ont pu tuer et blesser de nombreux Palestiniens non violents durant ces 10 mois de présidence d’Obama, le plus connu étant Bassem Abu Rahme, qui fut tué en avril dernier par une bombe lacrymogène à grande vitesse. Le citoyen états-unien Tristan Anderson, fut gravement blessé par l’armée sioniste en mars, par un projectile identique, et il est toujours dans un coma profond. Ces deux hommes manifestaient [non violemment] contre les saisies illégales de terres par les sionistes et contre le mur sioniste. Il y en a des centaines d’autres aussi, mais inconnus du monde extérieur.

Une nouvelle génération de dirigeants palestiniens essaie actuellement de parler au monde avec le langage d’une campagne non violente de boycott, de désinvestissements et de sanctions, précisément comme Martin Luther King Jr et des milliers d’Afro-Américains l’ont fait [victorieusement] pour le boycott de la compagnie de bus de Montgomery [Alabama] dans le milieu des années 50.

Nous aussi avons le droit d’utiliser cette tactique pour faire avancer nos droits. Le même monde qui rejette tout usage de la violence palestinienne, même quand il s’agit manifestement de se défendre, ne peut assurément nous reprocher une non-violence utilisée par des hommes tels que King et Gandhi.

La léthargie de l’Occident signifie que, peut-être, le temps n’est plus à la solution à deux Etats. S’il en est ainsi, la faute en incombera à son incapacité à stopper l’activité de colonisation sioniste. La déclaration du Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon laquelle la construction dans les colonies se poursuivra à Jérusalem-Est, comme celle des immeubles publics et des milliers de logements déjà en construction en Cisjordanie, cette déclaration se moque bien du sens du mot « gel ».

Nous, Palestiniens, sommes tout à fait habitués - mais peu disposés à les accepter - à de telles annonces de la part de Mr Netanyahu.

La disparition de la solution à deux Etats ne fera que conduire à un nouveau combat pour des droits égaux, à l’intérieur d’un seul Etat. Le régime sioniste, qui préfère tragiquement dominer plutôt qu’admettre ses voisins palestiniens, aura conduit à un nouveau combat contre lui-même, en poussant toujours plus loin son entreprise coloniale. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu.

Finalement, nous serons libres dans notre propre pays, soit par une solution à deux Etats, soit dans un Etat mixte nouveau.

Il vient un moment où le peuple ne peut plus supporter l’injustice, et ce temps est venu pour la Palestine.

Dr Mustafa Barghouthi est secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne (INP) et membre du Conseil Législatif Palestinien.

Du même auteur :

Obama peut-il relever le défi Netanyahu ? - Los Angeles Time
Qu’est-ce que la constance ? - Ma’an News Agency
Israël est le seul responsable de la situation à Gaza - Al-Ahram/hebdo
Mustafa Barghouthi appelle la presse internationale à regarder derrière la “vérité israélienne” et la communauté internationale à agir immédiatement - Palestine Monitor
Guernica en Palestine - Huffington Post
Dire les choses comme elles sont - Ma’an News Agency
Ramallah, Cisjordanie, le 16 décembre 2009 - The New York Times - traduction : JPP

[ commentaires : désolé de n’avoir eu connaissance de cet article que si tard. Mais il est magnifique ]

Info-Palestine et Mustafa Barghouthi - The New York Times – jeudi 24 décembre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7844