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Egypte : Netanyahu change d’avis sur Jérusalem. Le Premier Ministre dément.

Par Hillel Fendel © IsraelNews, - Jeudi, 14 janvier 2010 - 17h51

jeudi 14 janvier 2010

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Texte original anglais : "Eg ypt : Netanyahu Coming Around on Jerusalem ; PM Denies ".

Traduction française : Menahem Macina

Le Bureau du Premier ministre Netanyahu a démenti les informations égyptiennes selon lesquelles il accepterait de discuter de l’éventualité d’une future capitale de l’Autorité Palestinienne à Jérusalem.

Certains analystes estiment que le démenti est trop faible et trop tardif.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Abu Al-Geit, a dit à un groupe de ministres des Affaires étrangères européens et arabes, la semaine dernière, que le Premier ministre Netanyahu est disposé à discuter de la possibilité que des parties de Jérusalem servent de capitale pour un futur Etat de l’Autorité palestinienne. Al-Gheit a affirmé que Netanyahu en avait dit autant au Président égyptien, Hosni Mubaraq, durant sa visite au Caire, deux semaines auparavant.

Le Bureau de B. Netanyahu a publié un démenti officiel mardi matin : « Le Premier ministre réaffirme fermement, et il l’a dit clairement dans tous ses contacts diplomatiques avec les dirigeants mondiaux, que, dans tout futur accord de paix, Jérusalem restera unifiée sous souveraineté israélienne, et que les frontières sécuritaires d’Israël n’incluront pas un retour aux lignes d’avant 1967. » Une réaction initiale faible

En début de matinée, cependant, le Bureau du Premier ministre n’avait pas énergiquement démenti ces informations, mais s’était contenté d’affirmer que Netanyahu n’avait pas fait état d’une position de cette nature en Egypte. Suite à la récente visite de Netanyahu en Egypte, des responsables égyptiens avaient également affirmé que le dirigeant israélien avait accepté de revenir aux frontières de 1967, avec seulement quelques ajustements mineurs. Netanyahu a affirmé que ces affirmations étaient fausses. Avant le gel de dix mois de la construction juive en Judée et Samarie, annoncé en novembre [2009], Netanyahu avait fréquemment nié qu’il envisageait d’adopter une telle politique.

L’évolution de Netanyahu Steven J. Rosen, haut responsable de l’AIPAC durant 23 ans et actuel directeur du Washington Project du Think Tank pro-israélien, Middle East Forum (MEF), avait émis récemment l’avis que Netanyahu « avait connu une évolution personnelle… ». « Il continue à être profondément sceptique sur le fait qu’une signature sur un morceau de papier peut mettre fin à ce conflit. C’est un farouche partisan de frontières défendables et de la force militaire comme étant les vrais garants de la sécurité d’Israël.

Néanmoins, il est revenu pour un deuxième mandat en tant que Premier ministre avec une perception plus profonde de la réalité que ses relations avec les Etats-Unis, l’Europe et les voisins arabes modérés dépendent de leur perception qu’il peut être un partenaire dans la recherche d’un progrès diplomatique avec les Palestiniens. Et il sait certainement que certains d’entre eux nourrissent des doutes à son sujet. » Rosen explique que c’est la raison pour laquelle Netanyahu a accepté de faire le pas "sans précédent" consistant à « geler la "croissance naturelle" des implantations. Il a réduit drastiquement le volume des mises en chantier, même dans les blocs d’implantations qui faisaient l’objet d’un consensus, convenu, croit-il, entre Ariel Sharon et George W. Bush. »

En outre, écrit Rosen,
« Maintenant, sans que personne y prenne garde, Netanyahu est en train de faire une série de concessions supplémentaires à Barack Obama et à son émissaire au Proche-Orient, George Mitchell […]

A l’abri des regards, Netanyahu a, en fait, consenti au mode d’expression que Mitchell peut accepter.

Avec, en poche, l’accord d’Israël, Mitchell œuvre maintenant à rallier Abbas, selon des sources proches des discussions. » Netanyahu accepte les lignes de 1967, moins les échanges convenus de territoires .

Par exemple, explique Rosen, la position de l’Autorité Palestinienne est que la frontière d’avant 1967 doit être la base de tous les accords frontaliers, alors que Netanyahu et Israël ont depuis longtemps soutenu que les futures frontières doivent satisfaire aux impératifs de la sécurité d’Israël et refléter les réalités démographiques postérieures à 1967. En l’occurrence, « Netanyahu a accepté une solution basée sur la formulation de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton : "un résultat qui met fin au conflit et qui concilie l’objectif palestinien d’un Etat indépendant et viable, sur la base des lignes de 1967, avec les échanges de territoires convenus, et l’objectif israélien d’un Etat juif avec des frontières sûres et reconnues qui reflètent les développements subséquents et satisfont aux nécessités sécuritaires d’Israël". »

Sur d’autres questions, telles que Jérusalem, les réfugiés, le calendrier des négociations, et autres du même genre, Mitchell a apparemment obtenu la formulation dont il estime qu’il a besoin pour amener Mahmoud Abbas à donner son accord à la reprise des négociations avec Israël. Il y a quelques semaines, Mitchell a annoncé que beaucoup d’"écarts entre les positions ont été comblés" à propos des "termes de référence pour les négociations". Rosen conclut que par la suite, en peu de temps, le travail est fait côté israélien. Et que Netanyahu a mis la balle dans le camp palestinien. »

HaEtzni met en garde : C’est presque un retour aux frontières de 1967 C’est un sujet de grande inquiétude pour le camp nationaliste, bien sûr.

Activiste de longue date et député, Elyakim HaEtzni a écrit la semaine dernière :
« Il semble que les dés soient jetés. Netanyahu est en train de donner [à Abbas] tout ce qu’il exigeait, avant que les négociations aient commencé, et à sa manière caractéristique : Extérieurement il proclame que les négociations doivent commencer sans conditions préalables, alors que, dans le même temps, une lettre de garantie américaine - dont chaque terme a été convenu d’avance avec Netanyahu – promet aux Arabes les frontières de 1967 avec des modifications mineures. »
Par mordeh’ai