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Démolir, raser, torturer, ériger des murs et barrières mais........faire sa « cocotte » à la moindre contrariété : dérisoire, ridicule et extrêmement dangereux pour le monde de la part d’un Etat hors la loi de ce type ! (ndlr) !
L’État hébreu « s’irrite » après des propos de Mitchell sur de possibles pressions financières des États-Unis.
Mardi, 12 janvier 2010 - 9h22
mardi 12 janvier 2010
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La morgue et l’arrogance d’Israël ne connaissent plus de limites et chaque jour apporte son lot de faits, déclarations et provocations validant, si besoin était encore, la réputation de cet Etat qui, se placant au dessus de toutes les lois, est contemplé par la communauté internationale comme une sorte d’Alien dont la perversité n’a certainement pas fini de nous etonner.
Et cependant ! où les gouvernements successifs mènent-ils le peuple israélien qui s’enferme de plus en plus sur lui même tout en étant persuadé d’enfermer les autres ?
La menée d’une telle politique aveuglément myope, le terme peut sembler paradoxal mais il veut bien dire ce qu’il exprime, a un coût exhorbitant et il s’ensuit que dès que des menaces d’assèchement de la miraculeuse fontaine à dollars sont exprimées, la réaction est immédiate et va de "l"irritation" à la qualification par la presse israélienne de "bombe politique" en passant par l’arrogante déclaration du Ministre des finances israélien, Youval Steinitz, déclarant "« Il ne s’agit pas d’une menace. Nous n’avons pas besoin de ces garanties et n’avons pas l’intention de les utiliser dans le proche avenir ».
Pitoyable spectacle, pitoyable équipe, pitoyable avenir
Michel Flament, Coordinateur
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L’armée israélienne a démoli hier dans le nord de la Cisjordanie occupée une vingtaine de constructions palestiniennes, selon des sources au sein des services de sécurité et des témoins palestiniens.
Appuyés par d’importants effectifs militaires, les bulldozers de l’armée ont rasé ces baraquements et autres constructions abritant, en tout, une quarantaine de familles d’agriculteurs palestiniens dans le village de Tana, à l’est de Naplouse, selon ces sources. Plusieurs de ces constructions servent d’abri à des bergers. Avant de procéder à ces démolitions, les militaires ont enjoint aux familles d’évacuer les lieux. Le porte-parole de l’administration militaire a affirmé à l’AFP que ces constructions « avaient été érigées sans permis dans une zone militaire où l’armée effectue des exercices à tirs réels ». « Les résidents avaient été dûment avertis à plusieurs reprises qu’ils mettaient leur vie en péril en restant sur place », a-t-il ajouté. Un responsable local palestinien, Atef Hanini, a contesté les motifs avancés par Israël, soulignant que la communauté rurale visée vivait depuis des décennies dans cette zone. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, les restrictions urbanistiques imposées par Israël dans cette zone impliquent que des dizaines de milliers de Palestiniens qui y vivent n’ont d’autre choix que d’y bâtir sans autorisation de l’occupant.
Par ailleurs, des propos de l’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, sur de possibles pressions financières de Washington ont suscité l’irritation en Israël. Ces propos tenus mercredi par M. Mitchell constituent une « véritable bombe » politique, a écrit hier le quotidien Maariv. Depuis presque 20 ans, Israël a bénéficié de milliards de dollars de garanties bancaires américaines pour ses emprunts, qui lui permettent d’obtenir des liquidités aux conditions les plus avantageuses. Mais le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a minimisé les propos de M. Mitchell. « Il ne s’agit pas d’une menace. Nous n’avons pas besoin de ces garanties et n’avons pas l’intention de les utiliser dans le proche avenir », a-t-il déclaré. Réagissant aux propos de M. Mitchell, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, de son côté, accusé l’Autorité palestinienne de traîner les pieds pour relancer le processus de paix.
En outre, M. Netanyahu a exclu hier la libération par Israël de dirigeants palestiniens « symboles du terrorisme », en échange du soldat Gilad Shalit. Il a également réaffirmé qu’Israël n’accepterait pas que des Palestiniens condamnés pour implication dans des attentats meurtriers puissent regagner leurs foyers en Cisjordanie, suite à un échange de prisonniers. À la fin de la semaine dernière, un haut responsable israélien, parlant sous le couvert de l’anonymat, avait affirmé que le Premier ministre était « parvenu à la limite extrême des concessions » exigées par le Hamas.
De même, M. Netanyahu a averti que l’armée israélienne réagirait avec une « force maximale » à tout tir de roquette ou d’obus en provenance de Gaza. Il a également mis en cause l’Autorité palestinienne, l’accusant « d’inciter à la violence ».
Hier soir, trois combattants palestiniens ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne près de Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, selon les services médicaux palestiniens à Gaza. Les trois morts sont des militants du mouvement radical Jihad islamique, selon la même source. L’armée israélienne a indiqué à l’AFP que le commando palestinien « s’apprêtait à lancer des roquettes contre Israël ». « Nous ne tolérerons pas les tirs de roquettes contre Israël et nous riposterons aussi impitoyablement que nous venons de le faire », a déclaré un porte-parole de l’armée. Dans la journée, quatre obus de mortier avaient été tirés en direction du sud d’Israël, sans atteindre le territoire israélien, selon une source militaire. La tension s’est récemment ravivée entre Israël et la bande de Gaza.
Enfin, le gouvernement israélien a approuvé la construction d’une barrière destinée à combattre l’immigration clandestine à sa frontière avec l’Égypte, a indiqué hier un responsable gouvernemental. Selon ce responsable, qui a requis l’anonymat, trois barrières seront construites le long des 250 km de frontières au cœur du désert qui bloqueraient les principales voies d’entrée des clandestins. Le projet, présenté par l’armée, devrait coûter entre 1 et 1,5 milliard de dollars, a-t-il précisé à l’AFP. M. Netanyahu a toutefois souligné que l’État hébreu continuerait à accueillir les demandeurs d’asile, en provenance majoritairement du Darfour.