L’obsession de faire du mal et de terrifier !

Rêver de liberté
( Mercredi, 23 novembre 2005 )

Par où dois-je commencer ? Par le Liban ou la Palestine ? Par Beyrouth ou Jénine ?
J’ai aujourd’hui l’embarras du choix !
Ce mercredi matin du 23 novembre 2005, au lendemain de la commémoration de son 56ième anniversaire de son [ indépendance ] des avions israéliens larguent des milliers de tracts sur Beyrouth et les principales villes du Liban sud, incitant la population à s’insurger contre le Hezbollah qui, je cite :
« Vous ment. Envoie vos fils au front sans entraînement. S’acharne à revenir à la destruction et à la ruine. Cause énormément de tort au Liban ».
Étrange indépendance d’un pays qu’un autre État puisse se permettre, en toute impunité, commettre de tel parachutage de tract incitant à la discorde et à la guerre civile, au-dessus de sa ville-capitale ?
Car c’est bien là le principal message d’Israël à tout le peuple libanais : « Je vous ai à ma botte. Vous êtes à la portée de nos armées. Aujourd’hui, ce sont des papiers qui vous tombent sur la tête, demain ce pourrait être, comme dans un passé récent, des bombes ... du feu ... la destruction ... et la mort. Gardez votre mémoire vive et n’oubliez pas que nous sommes les vrais maîtres de votre destin ! Nous ne tolèrerons aucune Résistance à ce dogme éternel de l’État du peuple élu !  »
Et comme pour amplifier le message, au même moment et à quelques kilomètres de là, six jeunes de Jénine, ville du nord de la Palestine, ont été blessés lorsque les soldats des forces d’occupation ont ouvert le feu en direction d’écoliers qui leur lançaient des pierres.
Selon des témoins palestiniens, une cinquantaine de jeeps et des véhicules blindés participent à l’opération au cours de laquelle des échanges de tirs ont opposé des soldats à des résistants.
Interrogée par l’AFP, une porte-parole de l’armée d’occupation a affirmé qu’une « opération de routine d’arrestations de terroristes » était en cours à Jénine tout en confirmant que les unités en opération avaient essuyé des coups de feu.
Gaza, Jénine, Saïda, Beyrouth ... l’occupant trace le chemin de la Patrie que certains surnomment « Le Grand Moyen-Orient ». Un grand espace marchand de plusieurs centaines de millions de consommateurs, avec un sous sol engorgé d’or noir, source de gigantesques profits.
Un projet [d’avenir] qui vaut bien quelques sorties d’avions pour larguer du papier sur nos têtes ou de quelques unités blindées pour tuer les jeunes lanceurs de pierre qui osent encore rêver de liberté !

Al Faraby