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Eh oui, la France aussi ! (ndlr)

Mur d¨acier en Egypte : la Direction du Renseignement Militaire (français) à Gaza

samedi 9 janvier 2010

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« Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy "la plus grande prison du monde", le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de "la plus grande opération de l’Histoire" visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde. » (cf. Réseau Voltaire)

Par Marie-Ange Patrizio > marie-ange.patrizio@wanadoo.fr
Dans l’information donnée par Al Manar sur la collaboration française avec les bâtisseurs égyptiens et étasuniens du mur d’acier pour isoler Gaza au sud, le dénommé Bougier (transcription phonétique arabe erronée ?) est en réalité le général Benoît Puga, général de corps d’armée nommé directeur du renseignement militaire (DRM) à compter du 1er septembre 2008.

Le général Puga (cf. gaullisme.biz) était auparavant sous-chef "opérations" à l’Etat-Major des armées (EMA) :

« A ce titre, il [venait] de gérer (août 2008) l’affaire afghane en direct depuis Paris. Agé de 55 ans, Benoit Puga est un fantassin qui a notamment servi au 2ème REP, avant de le commander. Avec les paras Légion, Puga a sauté sur Kolwezi en 1978. De 2004 à 2007, il a été à la tête du Commandement des opérations spéciales.
Catholique très engagé, Benoît Puga conjugue finesse d’esprit et austérité morale. Très méfiant à l’égard des médias, il a dû cette semaine déroger à sa règle en tenant une conférence de presse sur l’embuscade en Afghanistan. Officier unanimement respecté, il est l’un des plus "ops" (opérationnels) de sa génération ».

A propos de « l’embuscade en Afghanistan » :

Le Monde, 29 août 2008 : « Le général Benoît Puga, sous-chef "opérations" à l’état-major des armées (EMA), n’a aucun doute : la mission qui a été conduite, le 18 août en Afghanistan, et au cours de laquelle dix soldats français ont été tués lors d’une embuscade, a été "remplie", "réussie". Pourquoi ? "N’en déplaise à certains tacticiens en herbe ou en chambre", a-t-il expliqué, jeudi 28 août (trois jours avant son changement d’affectation à la DRM, m-a.p), "l’adversaire a été repoussé, il a pris une sacrée raclée" et "les talibans ont fui la zone". L’ancien patron des forces spéciales a pris ses distances avec le jugement du général Michel Stollsteiner, qui commande les troupes françaises de la région de Kaboul, lequel avait jugé que le commandement de la Force internationale d’assistance à la... (suite pour les abonnés seulement) ».

Le général Puga ne restera peut-être pas au poste d’inspecteur du bâtiment, collaborant avec les collègues bâtisseurs (et financeurs) étasuniens à la frontière égyptienne ; ses qualités pourraient le destiner à une autre fonction (Le Point, 18-12-09) :

« Dans sa dernière livraison, la lettre confidentielle La Lettre A (accès payant) croit savoir que le remplacement de l’amiral Édouard Guillaud, actuel chef d’état-major particulier (CEMP) du président de la République se précise, et que deux candidats sont en lice : en pole position, le général Pierre de Villiers, actuel chef du cabinet militaire du Premier ministre. Notre confrère voit en seconde position le général Benoît Puga, actuel chef de la DRM (Direction du renseignement militaire).

[…] les hommes de l’institution militaire qui préparent cette nomination pour présenter un choix raisonné à Nicolas Sarkozy font valoir que son futur principal collaborateur militaire doit être relativement jeune, ou, selon l’expression consacrée, "en avoir sous la quille", pour ensuite prendre de plus hautes fonctions ».

« En avoir sous la quille » : une délicate métaphore chez le rédacteur du Point… Mais pourquoi exclurait-elle a priori notre officier « catholique très engagé » (pas forcément dans la tendance théologie de la libération), qui « conjugue finesse d’esprit et austérité morale » ?

Des qualités auxquelles n’est sans doute pas insensible le président Sarkozy, outre celle de stratège visionnaire dont le général a donc fait preuve ces jours-ci à la frontière égyptienne, en allant (cf. Réseau Voltaire) « personnellement inspecter le chantier [de la construction du mur d’acier à la frontière sud de la Bande de Gaza]. Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy « la plus grande prison du monde », le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de « la plus grande opération de l’Histoire » visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde ».

Le sens des grandes opérations de l’Histoire (souterraine), et de la prospective géostratégique. Non moins que celui de la sécurité (pas seulement sioniste) : des qualités précieuses pour un chef d’Etat-Major particulier de notre président de la République. Surtout en ce moment.

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