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Tzipi Livni ....................à nouveau « en vedette » ! (ndlr)

Crise diplomatique entre la Grande Bretagne et Israël ?

Par HERB KEINON pour le Jerusalem Post.

jeudi 17 décembre 2009

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Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a contacté la dirigeante Kadima, Tzipi Livni, et le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, dans l’espoir d’éviter une crise diplomatique entre les deux pays. Lundi, un mandat d’arrêt a été délivré contre Livni par un tribunal anglais, pour son rôle dans l’opération Plomb durci.

Selon une déclaration publiée par le bureau de cette dernière, Miliband a fait part de son « étonnement » au sujet du mandat d’arrêt et s’est engagé à tout faire pour que de tels événements ne se reproduisent plus. Cet incident est « totalement inacceptable », estime le ministre britannique. L’ambassadeur Tom Philips a dû subir, sur place, la colère israélienne. Il a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères, et le directeur du Conseil national de sécurité, Ouzi Arad. Le bureau du Premier ministre avait également publié un communiqué dans lequel il demandait à Arad d’envoyer « un message clair » à Philips : Israël attend du gouvernement britannique qu’il « agisse contre ce phénomène amoral dont l’unique intention consiste à délégitimer le droit d’Israël à se défendre. »

"Nous n’accepterons aucune situation dans laquelle Ehoud Olmert, Ehoud Barak et Tzipi Livni seront convoqués sur le banc des accusés. Nous n’accepterons pas que les commandants de Tsahal et ses soldats, qui - de façon héroïque et parfaitement morale - ont défendu nos citoyens…, soient traités comme des criminels de guerre. Nous rejetons une telle absurdité", a dit Netanyahou. [ quelle arrogance et quelle ridicule prétention - ndt]

Une tradition anti-israélienne ?

Depuis les cinq dernières années, les dirigeants israéliens ont constamment été la proie de mesures judiciaires en Grande Bretagne.

De source diplomatique, le gouvernement britannique s’est toujours engagé à combler les lacunes nationales qui permettent que de telles mesures soient prises. Pourtant, rien n’a encore jamais été fait. Alors que l’Etat hébreu ne faisait pas particulièrement pression sur les Anglais à ce sujet, dans le passé, sa position semble plus ferme aujourd’hui, depuis que le ministère des Affaires étrangères a exigé un changement de politique « une fois pour toutes ». « Si les dirigeants israéliens ne peuvent pas se rendre en Grande Bretagne en toute dignité, le rôle de Londres dans le processus de paix au Proche-Orient sera particulièrement limité », annonce un communiqué du ministère israélien.

Les possibilités juridiques sont assez uniques en Grande-Bretagne : aujourd’hui, tout individu peut demander la délivrance d’un mandat d’arrêt contre un supposé criminel de guerre sans aucune implication du gouvernement. Cette crise intervient alors que les relations israélo-anglaises semblent déjà menacées : Londres s’était abstenue lors du vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur le rapport Goldstone. La Grande-Bretagne avait, par ailleurs, soutenu la proposition suédoise appelant à proclamer Jérusalem-Est capitale du futur Etat palestinien.

En réponse au mandat d’arrêt, Tzipi Livni a tenu à rappeler l’utilité de l’opération Plomb durci, déclenchée l’hiver dernier. « L’opération à Gaza était destinée à restaurer la force de dissuasion israélienne », a expliqué l’ancienne ministre des Affaires étrangères. « C’est ce que n’importe quel pays aurait fait pour défendre ses citoyens contre le terrorisme. »