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La preuve, si il en fallait une, de l’efficacité du boycott (ndlr)

Communiqué de la section de la LDH de Talence

par Didier TERRIÈRE - Samedi, 5 décembre 2009 - 9h 12 AM

samedi 5 décembre 2009

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La Section de la Ligue des droits de l’homme de Talence et les associations de soutien ont été stupéfaites d’apprendre qu’en France, un procureur de la république ait pu accepter l’introduction d’une plainte pour incitation à la haine raciale contre les Israéliens, à l’encontre d’une militante défendant les droits de l’homme en Palestine occupée, Madame Sakina Arnaud.

En effet, le seul motif est qu’elle prône le boycott contre des produits israéliens importés dans des conditions illégales au regard du droit international.

Les organisations qui ont déposé cette plainte en arrivent à confondre intentionnellement le racisme avec la critique et le refus de soutenir économiquement un Etat étranger, en l’occurrence Israël, parce que la politique de ce pays ne respecte pas le droit international, notamment ceux du peuple palestinien.

A ce que nous savons, pour l’instant, des associations parties civiles, il s’agit du « Secours français des sinistrés israéliens », du Conseil des communautés juives d’Ile de France", du « Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme », toutestrois ayant le même président, Sammy Ghozlan, et d’"Avocat Sans Frontières", de Gilles-William Goldnadel, connu pour ses plaintes, entre autres, contre Daniel Mermet et contre Edgar Morin. Ces associations ne poursuivent, pour l’essentiel, qu’un but, celui d’entraver l’action des associations qui s’opposent ici en France à la politique d’Israël, quitte pour cela à instrumentaliser la justice Française.

Cette campagne politique d’action directe non violente, appelée BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), initiée par les organisations palestiniennes elles-mêmes, s’inspire du boycott organisé contre l’Apartheid d’Afrique du Sud.

Nous invitons les associations, qu’elles soient ou non d’accord avec cette campagne internationale, à déclarer qu’elles pensent que cette campagne n’a rien à voir avec l’antisémitisme comme essaient de le faire croire ces soutiens de la politique israélienne dès que l’on critique cette dernière, et donc qu’elle soutiennent notre adhérente.

La situation devient inquiétante quand on apprend qu’à la suite d’un « hasard malheureux de l’informatique ( !!) », le Président de la 5ème chambre du Tribunal correctionnel de Bordeaux s’apprêtait à juger cette affaire en présence des requérants, mais sans la prévenue ni son avocat, lesquels avaient été assurés qu’ils n’étaient pas inscrits à l’audience et qu’ilsn’étaient pas en possession du dossier à charge !

La manipulation n’a pu réussir grâce à la présence d’esprit de Maître Landete et du responsable de la LDH de Talence, Bègles, Villenave d’Ornon, qui se sont rendu au Tribunal. Ainsi l’avocat a pu faire repousser l’audience au 13 janvier 2010 à 14 H.

La libre expression politique, le droit à la critique de la politique d’un Etat étranger, la défense des droits des Palestiniens, la liberté de choisir l’origine des produits que nous consommons, sont ainsi menacés en France si ce procès devait donner raison aux plaignants, c’est pourquoi chacun doit se mobiliser pour obtenir que les organisations requérantes soient déboutées.

Pour la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Talence, Bègles et Villenave d’Ornon (33). Le Président Didier TERRIÉRE

05 56 80 37 06 - 06 28 25 55 49 - @ : terrieredidier@wanadoo.fr - Contact : Sakina Arnaud, secrétaire de la section : sakina.arnaud@free.fr