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Désinformation israélienne avortée ! (ndlr)

BDS – Boycott Divestment Sanctions

Lundi, 1 décembre 2009 - 6h51 AM

mardi 1er décembre 2009

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Communiqué de presse

Le Comité de la Société Civile Palestinienne de soutien à la campagne BDS (BNC)

Le mouvement syndical palestinien soutient le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions à l’unanimité

En réaction à certaines informations faisant était de la déclaration par le responsable syndical palestinien de ses réserves au sujet de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) de la société civile palestinienne, l’ensemble de l’éventail du mouvement syndical palestinien a exprimé son soutien sans faille au Conseil National du BDS (BNC) ainsi qu’à la campagne BDS visant Israël dans son ensemble, y voyant une forme efficace de résistance à l’occupation militaire, aux crimes de guerre et à la politique d’apartheid d’Israël.

Le 12 novembre, le Jewish Chronicle, un quotidien sioniste-ultra paraissant au Royaume-Uni, a écrit que Shaher Sa‘d, secrétaire général de la Fédération Générale des Syndicats Palestiniens [Palestinian General Federation of Trade Unions – PGFTU] aurait dit à une petite délégation de syndicalistes britanniques que la PGFTU « était tellement peu intéressé par la question [du boycottage d’Israël] qu’elle n’avait jamais envisagé de boycott, de désinvestissements et de sanctions (BDS) ». Le chef de la délégation, Steve Scott, qui est le président des Amis Syndicalistes d’Israël [Trade Union Friends of Israel – TUFI], un organe bien huilé de lobbying en faveur d’Israël au sein du mouvement syndical britannique, aurait dit, selon le même article : « le seul domaine dans lequel la PGFTU a effectivement une politique de boycottage d’Israël, c’est les productions des colonies en Cisjordanie. Et même en ce qui concerne ces produits, il existe des inquiétudes quant à la question de savoir si un boycott ne risque pas de faire plus de mal que de bien aux 30 000 Palestiniens qui y sont employés (y = dans les colonies) ».

Le 14 novembre, Shaher Sa‘d a catégoriquement démenti ces allégations au cours d’une interview qu’il a accordée à la chaîne de télévision satellitaire Al-Jazeerah, renouvelant son soutien au boycott d’Israël. Le lendemain, dans un discours officiel prononcé devant des milliers de travailleurs palestiniens lors d’un meeting politique à Naplouse, il a renouvelé son appel au boycott « de tous les produits israéliens », et à « soutenir les productions locales (palestiniennes) », indiquant qu’il s’agit là d’une « forme efficace de résistance à l’occupation israélienne ». [1].

Que M. Sa‘d ait, ou non, fait la déclaration que les médias sionistes du Royaume-Uni, demeure le fait que la PGFTU a officiellement fait sienne la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) de la société civile palestinienne contre Israël, dès la date de son lancement, le 9 juillet 2005, et elle appartient au BNC, le comité National de la campagne BDS, c’est-à-dire à la coalition des syndicats palestiniens, de partis politiques, d’ organisations non-gouvernementales et de réseaux de solidarité qui participent à cette campagne mondiale de BDS, depuis son lancement.

Si l’article du Jewish Chronicle est exact (ce que l’on ne saurait admettre en fermant les yeux, étant donné le parti-pris notoire de cette publication), M. Sa‘d n’aura fait que se couper totalement de la majorité absolue du mouvement syndical palestinien, y compris d’une solide majorité au sein de la PGFTU elle-même. Depuis l’article susmentionné, le BNC a officiellement demandé des clarifications à la PGFTU, ainsi qu’une position écrite et publique confirmant son soutien au boycott et appelant les syndicats du monde entier à soutenir la campagne BDS. Quelques heures après la publication de notre lettre ouverte, la PGFTU-Gaza (qui représente une part non-négligeable de l’ensemble de cette fédération) a publié un communiqué officiel confirmant son soutien à la campagne BDS et condamnant toute allégation de violation de celle-ci du fait de M. Sa‘d. Six syndicats appartenant à la PGFTU ont immédiatement réagi, endossant la position du BNC et confirmant leur soutien sans tergiversation à la campagne BDS. Des dirigeants syndicaux affiliés à tous les partis politiques représentés au sein de la PGFTU ont insisté sur la nécessité de combattre toute tentative de saper le mouvement de boycott BDS.

De plus, la fédération syndicale palestinienne la plus importante et la plus représentative, l’Union Générale des Travailleurs Palestiniens [General Union of Palestinians Workers – GUPW] (une des organisations de masse constitutives de l’OLP) a réitéré son soutien irréfragable à la campagne BDS et elle a dénoncé les déclarations de Sa‘d comme totalement extérieures au consensus des syndicats palestiniens en matière de soutien au boycott d’Israël. La Fédération Palestinienne des Syndicats Indépendants [Palestinian Federation of Independent Trade Unions] a elle aussi rendu publique une position similaire. Il convient de noter que ces trois fédérations sont membres du BNC.

Les groupes de lobbying pro-israélien au Royaume-Uni et ailleurs se sentent particulièrement désemparés, depuis quelque temps, dans leurs tentatives de faire avorter la montée en puissance spectaculaire du mouvement BDS, en particulier au sein des principales organisations syndicales mondiales. En Afrique du Sud, en Grande-Bretagne, en Irlande, au Brésil, au Canada et en France, des fédérations syndicales représentant des dizaines de millions de travailleurs ont adopté – partiellement ou en totalité – la campagne de boycott BDS à l’encontre d’Israël. Beaucoup de syndicats en Europe, en Amérique latine et au Canada ont également déclaré leur soutien au boycott d’Israël, ce qui souligne un retournement spectaculaire de l’opinion publique contre Israël, tout particulièrement à la suite de ses crimes de guerre perpétrés contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza occupée, qui ont été catégoriquement condamnés par la Mission d’Enquête [Fact Finding Mission] de l’Onu, conduite par un juge sud-africain, Richard Goldstone.

Le BNC, y compris la totalité des trois fédérations représentant le mouvement syndical palestinien, salue chaleureusement tous les syndicats, dans le monde entier, qui ont fait leur la campagne de Boycott, Désinvestissements et Sanctions, confirmant ainsi qu’il s’agit là de la forme la plus effective et la plus nécessaire de solidarité avec le peuple palestinien, ainsi que le plus grand défi lancé à l’impunité et à l’exceptionnalisme d’Israël. Comme dans le combat contre l’apartheid en Afrique du Sud, l’occupation, le colonialisme et l’apartheid israéliens ne prendront fin que lorsque la société civile internationale assumera sa responsabilité morale en exigeant d’Israël qu’il rende des comptes devant le droit international et les principes universels des droits de l’homme, en traitait Israël comme un Etat paria qui ne mérite rien d’autre que d’être la cible de campagnes de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions générales et intensives, comme le fut l’Afrique du Sud soumise au régime d’apartheid.

Toutes déclarations dissonantes et intempestives attribuées à un quelconque responsable d’un syndicat palestinien ne sauraient en aucun cas être considérées comme représentant en quoi que ce soit le mouvement syndical palestinien, car elles seraient en contradiction directe avec l’unanimité dudit mouvement à soutenir la campagne BDS. Nous invitons par ailleurs tous les centrales et toutes les fédérations syndicales à couper leurs relations avec la Histadrut, cette organisation sioniste qui a de tout temps et constamment joué un rôle fondamental dans la perpétuation de l’occupation, de la colonisation et du système de discrimination raciale d’Israël, et qui a justifié et applaudi les crimes de guerre perpétrés par Israël dans la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.

Les apologistes de la Histadrut et d’Israël au sein du mouvement syndical international n’ont cessé de tenter de recourir à des commentaires partiels et à des insinuations de tel ou tel responsable syndical palestinien afin de créer une impression trompeuse d’on ne sait quelle « fracture » imaginaire au sein du mouvement syndical palestinien au sujet de la campagne BDS. Aujourd’hui, nous reconfirmons au mouvement syndical dans le monde entier que le mouvement syndical palestinien est uni et unanime à soutenir la campagne de Boycott, Désinvestissements et Sanctions, et il invite tous les syndicats – chaque syndicat - à adopter et à soutenir cette campagne. C’est là notre plus grand espoir de mettre un terme aux graves violations du droit international par Israël et de recouvrer nos droits inaliénables, confirmés par l’Onu, en particulier notre droit à l’autodétermination.

Le Comité de la Société Civile Palestinienne de soutien à la campagne BDS (BNC)