Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

PALESTINE OCCUPEE

Chronique de l’occupation

Vendredi, 30 octobre 2009 - 22h43

vendredi 30 octobre 2009

===================================================

Numéro : 166

nombre d’entrées : 6

001

Les occupants sionistes blessent des Palestiniens et détruisent des fermes

Dans la ville d’Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie, les forces coloniales d’occupation ont blessé, hier jeudi 29/10/09, onze Palestiniens. Ces citoyens cherchaient à s’opposer aux tentatives des sionistes de détruire plusieurs établissements agricoles, dans la zone Al-Boqaa, à l’est de la ville.

Des sources locales ont par ailleurs informé le Centre Palestinien d’Information (CPI) que les forces coloniales ont apporté leur appui et protection à des bulldozers venant raser des établissements et des terrains agricoles palestiniens.

Les forces sionistes ont agressé les citoyens en les frappant, et en lançant des bombes lacrymogènes contre les gens qui se sont mis face à ces bulldozers pour défendre leurs biens. Parmi les blessés se trouvent deux journalistes, envoyés d’agences étrangères. Sept femmes se trouvent également parmi les blessés.

Les sionistes ont rasé des dizaines d’hectares de potagers. Ils ont détruit des réseaux d’irrigation.

On souligne que cette agression n’est pas la première en son genre. La zone a été victimes d’agressions de ce type à de nombreuses reprises.

Al-Khalil – CPI - 30/10/2009 - 04:55

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7EQCXBsmYcHLCxvFPS6LkrC22BXjBVh4iLQCkEIkaX%2byatU%2fGgKfxw9O7EplN1rcZ6O%2fUlKeoJCJnNglCg9Mt36bxPygbNscdjXH4NeYLqn4%3d

********************
002

Une délégation américaine : Les résultats de la guerre sont catastrophiques sur le peuple de Gaza

Les résultats de la guerre et du le blocus sont catastrophiques pour les habitants de la bande de Gaza, déclare une délégation américaine en visite dans la Bande.

Elle a appelé les responsables américains à venir à Gaza pour constater de leurs propres yeux les conditions des victimes. Les membres de la délégation « Médecine pour la responsabilité sociale », dans une conférence de presse tenue hier jeudi, a salué le courage des habitants de la Bande de Gaza. Un courage exceptionnel pour faire face au blocus et aux conséquences de la guerre.

Dr. David Holl a appelé la communauté internationale à lever le blocus et la politique d’enfermement collectif du peuple palestinien.

La délégation a été choquée par les effets de la guerre d’agressive sioniste menée contre Gaza et du blocus, ainsi que par le manque considérable de médicaments et d’appareils médicaux.

L’organisation travaillera énergiquement aux Etats-Unis pour médiatiser la tragédie de la Bande et pour en discuter sur tous les niveaux, jusqu’à la Maison Blanche et le Congrès. Le but sera de lever le blocus imposé sur la Bande de Gaza.

Gaza – CPI - 30/10/2009 - 05:03

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7RMNXcMSmWQxAx1Mqna5%2bILKnKRR7tUi1cbN%2fCFt0%2ffahhxtMBZbymPYHGSqvOCj6erWfgSl11w9aLo%2fSbBlBLSIV2PEa9O2n5gACgLcIcNg%3d

********************
003

Les forces coloniales enlèvent 2 Palestiniens à Qalqilia et al Khalil

Les forces de l’occupation ont enlevé, aujourd’hui à l’aube, le jeudi 29/10, deux Palestiniens dans les villes de Qalqilia et al Khalil, sous prétexte qu’ils s’agit de « personnes recherchées ».

Des sources locales ont déclaré que l’occupation a également envahi le village de Joube, aux environ de Jénine, et ont installé des barrages militaires

Cisjordanie – CPI - 29/10/2009 - 13:26

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7qQh9Fx4sYO8mr0TTUC0OPs6KKajKGgbm6MZSo0ODDk8Av2ODMSo95X9%2b4ZnH0fakgUFm3fCuGRocLZzP5whQ4wloQy6RHtKJ1UUOPomXb8M%3d

********************
004

L’occupation arrête un partisan du Hamas libéré des prisons d’Abbas et un adolescent

L’armée d’occupation a arrêté un partisans du mouvement Hamas à Tulkarem, quelques semaines après sa libération des prisons des milices d’Abbas, ainsi qu’un adolescent à Shouika.

Des sources locales ont déclaré que de grandes unités de l’armée d’occupation ont envahi la ville de Tulkarem et le village de Shouika, au nord de la ville, où elles ont enlevé 2 Palestiniens, dont un adolescent et un partisans du Hamas.

Tulkarem – CPI - 29/10/2009 - 13:20

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7NmWrBjO2qkR9JKw38RtI9%2frPU467kWTD1Qoqkfnt92UbOKITd%2b3ByIdONiRiVAhoKe5orjyteykFoBNCkfZjwAYHDrXZWSAEQ8EsryoBm9U%3d

********************
005

Les pêcheurs essuient les coups de feu, tout en voyant leur profit et leurs prises diminuer d’une manière dramatique.

Avant même que les pêcheurs ne sortent en mer, les canonnières sionistes, à l’horizon, attendent, menaçantes, l’embarcation qui osera enfreindre la limite de trois milles nautiques imposée après la guerre de janvier. Sur la plage, une douzaine de pêcheurs, à peu près, sont en train de réparer certains de leurs bateaux avec le peu de matériel qu’ils possèdent. Des trous laissés par des balles parsèment la plupart des bateaux qui gisent sur le sable doré. Trois anciens pêcheurs m’emmènent sur leur embarcation, qu’ils ont converti en « bateau de tourisme », après avoir abandonné le travail qu’ils avaient fait toute leur vie. « Même s’il n’y a pas de touristes, on continue d’espérer », dit Mohammed, tandis que nous quittons le port. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Mohammed espère encore que les touristes viendront, mais a abandonné tout espoir de pouvoir vivre du travail et de la passion de sa vie.

Depuis que le régime sioniste a réduit la zone de pêche à trois maigres milles nautiques -et les militaires tirent souvent sur ceux qui dépassent deux milles - Mohammed et ses collègues ont décidé de s’arrêter là. Les prises qui en valent la peine se trouvent dans les eaux plus profondes. Dans l’état actuel des choses, les seuls sortes de poissons qu’on peut trouver sur le marché sont les Asafeer, les Ghobos et de très faibles quantités de sardines, ainsi que les Dennis, importés de la zone sioniste, ce qui fait du poisson - aliment de base pour les 1.5 millions de Gazaouis depuis longtemps- une denrée ridiculement chère, étant donné la rareté de ce qui devrait être normalement une abondante ressource.

Les pêcheurs ont déjà vu cela se passer : leur zone de pêche s’est en effet réduite considérablement sous leurs yeux. Avant l’Intifada Al Aqsa, la pêche à Gaza était autorisée jusqu’à 12 milles nautiques, en partant de la côte, mais après 2000, elle a été réduite à six, bien que sur le papier, selon les accords d’Oslo, signés en 1993, elle soit accordée dans 20 milles nautiques. Le régime sioniste justifie sa politique paralysante en déclarant qu’il veut ainsi empêcher le trafic d’armes et de munitions. Les pêcheurs, pourtant, essuient les coups de feu, tout en voyant leur profit et leurs prises diminuer d’une manière dramatique. Tandis que nous naviguons plus avant, un bateau de pêche qui se trouve devant nous reçoit les premiers signes d’avertissement qui le contraignent à changer de direction. « Il n’y a pas de communication radio entre sionistes et Palestiniens en mer ; la communication se fait par coups de feu », dit Mohammed. « Les pêcheurs sont toujours tout seuls ici, loin des médias et du public, et chaque fois qu’il y a des problèmes avec les sionistes, ils sont les premiers à porter le chapeau. »

Les chiffres du World Food Programme pour février dernier montrent que le blocus maritime a réduit les prises de plus de 72 %, par rapport au même mois en 2008. En 2008, la pêche représentait 1.5% de l’économie de Gaza, selon le ministère de l’Agriculture de Gaza. Sur environ 10 000 pêcheurs, qu’on comptait en 2000, il reste aujourd’hui moins de 3 500. Et selon le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les filets de pêche, les cordes, les ficelles et les lanternes manquent, à cause du siège sioniste mis en place depuis juin 2007.

Said Saidi, un réfugié contraint de quitter la ville portuaire de Jaffa en 1948, a été pêcheur pendant 40 ans, avant d’être contraint d’abandonner la pêche. « Ma famille a toujours été composée de pêcheurs qui connaissent et qui aiment la mer, mais c’est désormais impossible », dit-il . « Il n y a rien à pêcher ici. »

Il n’y a pas que les restrictions sionistes sur la zone de pêche qui paralysent Gaza. Environ 50 millions de litres d’eaux usées brutes, non traitées, sont déchargées quotidiennement dans la mer, selon l’ONU, transformant les zones de pêche en véritable fosse d’aisance. Les équipements de traitement des eaux usées endommagés en janvier dernier restent hors d’usage, et le régime sioniste interdit l’importation du matériel nécessaire aux réparations urgentes et à l’entretien, comme les tuyaux. Les ports sionistes de Ahskelon et Ashdod, situés au Nord, sont visibles du bateau. Eux aussi reçoivent leur part de la pollution de Gaza, mais les forces sionistes semblent uniquement préoccupées d’empêcher les pêcheurs gazaouis d’avancer, ne serait-ce que d’un pouce, dans leur direction. Le côté égyptien, vers le sud, est lui aussi interdit ; les canonnières sionistes y sont également présentes, pour attendre les bateaux qui approchent, ce qui rend strictement impossible pour quiconque d’entrer ou de sortir, par la mer, de la bande côtière de 25 miles.

En juillet dernier, un bateau qui transportait des militants internationaux venu de Chypre, résolus à briser le siège, a été retenu par les forces israéliennes. Tous les gens qui y étaient à bord ont été arrêtés et ont fini par être expulsés, y compris la parlementaire américaine Cynthia McKinney, et la lauréate du Prix Nobel de la Paix, l’Irlandaise Mairead Maguire. Près de notre bateau, des pêcheurs, à bord d’un long chalutier de pêche cabossé, nous font signe et nous sourient lorsqu’ils nous voient, en faisant le signe de la victoire avec leurs mains. Mais là-bas, à l’horizon, on voyait Gaza, désolée, avec ses immeubles bombardés qui donnent sur la Méditerranée.

[ commentaires : et c’est au moment où ces informations, après bien d’autres, parviennent chez nous que nous choisissons de favoriser l’importation en europe de produits de la pêche venant des sionistes. Nous sommes décidément leurs domestiques ! ]

CCIPPP et Karl Schembri - BabelMed (via info-Palestine) - vendredi 30 octobre 2009.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7873

********************
006

« Boycott, Désinvestissement, Sanctions » de l’établissement sioniste : MG Buffet répond au CRIF

Monsieur le Président,

J’ai bien reçu votre lettre du 8 octobre. Je vous en remercie.

Je dois vous répondre avec la plus grande franchise. Cette lettre m’a déçue. Je pensais le CRIF et son Président plus enclins à accepter la réalité dramatique des évolutions au Proche-Orient. Je constate au contraire un regard unilatéral qui suscite beaucoup d’incompréhension.

Vous fondez une argumentation contre l’appel à des sanctions visant « Israël » sur une illégalité de celles-ci. Vous savez cependant que ce qui a provoqué en France, en Europe et dans le monde un courant favorable à des sanctions est précisément la poursuite sans relâche, depuis des dizaines d’années, d’un processus d’occupation et de colonisation totalement illégal et illégitime, en contradiction avec les résolutions des Nations Unies et le droit international. Cette politique de force a atteint le seuil de l’intolérable avec les bombardements sur Gaza.

Je me permets de vous rappeler aussi que le Parlement européen a adopté lui-même, en avril 2002, une résolution intégrant déjà la nécessité de sanctions comme réponse à une politique « israélienne » contraire au respect des droits humains (cette résolution fut votée après l’intervention brutale de l’armée « israélienne » à Jénine).

Je saisis cette occasion pour souligner que cette campagne dite « BDS », pour boycott, désinvestissement, sanctions, est uniquement tournée contre l’occupation et la colonisation. Je vous indique aussi que l’Union européenne, à plusieurs reprises, a fermement rappelé aux autorités « israéliennes » -mais en vain- la nécessité d’assurer la traçabilité des produits exportés afin que la distinction puisse être faite entre exportation illégale par « Israël » de produits des colonies, et un commerce international régulier.

J’ai le regret de constater que les autorités « israéliennes », aujourd’hui comme hier, ne respectent en rien la légalité internationale. Ce faisant, l’Etat d’« Israël » s’est exposé à une mise à l’index inévitable et des condamnations auxquelles il n’apporte aucune réponse crédible. C’est, en effet, la persistance dans le refus d’accepter les conditions d’une paix juste et durable -selon l’expression des Nations Unies- qui a conduit à la campagne de sanctions qui commence.

Je crois sincèrement que le CRIF devrait considérer cette situation gravissime avec plus de circonspection. C’est aussi de l’avenir de la sécurité au Proche-Orient et au-delà dont il est question. Je crois aussi qu’il y a une responsabilité française, à partager par tous, dans l’action pour le droit, le dialogue et la paix.

C’est ce qui motive notre action permanente : faire que la France, dans sa diversité, avec son autorité, agisse comme un acteur positif en faveur d’un règlement politique qui puisse garantir l’édification d’un Etat palestinien indépendant à côté de l’Etat d’« Israël ». C’est évidemment la condition sine qua non d’une paix véritable.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Mme Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF
à
M. Richard Prasquier président du CRIF
Le samedi, 24 octobre 2009

CCIPPP et Al Oufok - jeudi 29 octobre 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7870